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Michel Sapin veut la transparence du "coffre-fort suisse"

Michel Sapin veut la transparence du coffre-fort suisse
Michel Sapin veut la transparence du coffre-fort suisse / L'actu en vidéo / 8 min. / le 24 juin 2014
À la veille de sa visite en Suisse, et alors qu'il reçoit ce mardi une délégation de banquiers suisses, le ministre français de l'économie Michel Sapin précise ses intentions dans un entretien à la RTS.

Le ministre français de l'Economie et des Finances Michel Sapin se félicite mardi de la vague de régularisations de comptes français non déclarés, et des impôts qui entrent dans les caisses de l'Etat, "sans drame, de manière volontaire".

Au total, 80% des comptes des repentis étaient en Suisse. "La Suisse restera un coffre-fort, déclare-t-il dans un entretien à la RTS, mais un coffre-fort ce n'est pas forcément un coffre-fort qui est fermé à la connaissance en particulier des autorités françaises."

Gérer sans opacité

Le ministre évoque la tradition de certaines familles françaises d'avoir un compte en Suisse: "Ils pourront le conserver, mais dans la transparence." Et d'ajouter: "Les Suisses sont d'excellents gestionnaires de biens, mais on n'est pas obligé de le faire dans l'opacité."

Michel Sapin reçoit mardi soir à Bercy des banquiers suisses et des banques françaises implantées en Suisse. Il entend leur dire qu'il n'est pas acceptable qu'une banque "incite à la fraude fiscale", et les encourager à poursuivre la politique de régularisation.

Des données volées assumés

Sur les moyens répressifs mis en oeuvre, le ministre assume l'usage des données volées par Hervé Falciani, utilisées par le fisc français: "Lorsqu'on veut lutter contre la fraude, il faut s'en donner les moyens."

Michel Sapin se rendra mercredi à Berne pour y rencontrer son homologue Eveline Widmer-Schlumpf. Il réaffirme son but, qui est l'échange automatique d'informations en matière fiscale.

Darius Rochebin

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Les Bleus, du "PIB en bonheur"

Commentant l'affrontement franco-suisse au Mondial brésilien, Michel Sapin aurait "aimé que ce fût plus équilibré entre les deux pays".

Le ministre espère également voir l'équipe de France aller le plus loin possible, comme en 1998 : "La victoire avait rapporté du PIB en bonheur. C'est le plus beau des PIB. Je pense que ce serait utile."