Publié

Djokovic reçu cinq sur cinq à Melbourne

"Djoko" consolide sa première place au classement ATP. Murray est lui de retour, reformant ainsi le fameux "big four" en tête de la hiérarchie masculine. [Keystone - Filip Singer]
"Djoko" remporte le graal pour la 5e fois à Melbourne. - [Keystone - Filip Singer]
Cinquième finale, cinquième victoire: l'homme de Melbourne s'appelle bien Novak Djokovic. Le Serbe a cueilli un huitième titre du Grand Chelem pour asseoir encore plus son emprise sur le classement mondial.

Il s'est imposé en quatre sets 7-6 (7/5) 6-7 (4/7) 6-3 6-0 après 3h39' de jeu devant Andy Murray dans une finale de l'Open d'Australie au cours de laquelle il fut réellement inquiété pendant deux sets et demi. Mais une fois entré dans la troisième heure de jeu, il n'y a plus eu qu'un seul homme sur le court: Novak Djokovic. Mené 2-0 à l'entame du troisième set, le no 1 mondial a enlevé des douze des treize derniers jeux du match.

Deux jours plus tôt, il avait également témoigné du même punch en fin de rencontre en infligeant un 6-0 dans la cinquième manche de sa demi-finale contre Stan Wawrinka. Le Vaudois, qui était le tenant du titre, a été le seul joueur capable à Melbourne d'entraîner Novak Djokovic à la limite des cinq sets.

L'art du contre de Murray ne suffit pas

Battu pour la quatrième fois en finale à Melbourne, la troisième fois par Novak Djokovic, Andy Murray aurait bien eu besoin de cette puissance que peut générer Stan Wawrinka. Poussé le plus souvent sur la défensive par un Novak Djokovic qui, lui, n'oublie pas de faire ce fameux pas vers l'avant, Andy Murray ne pouvait éternellement miser sur sa science dans l'art du contre pour rafler la mise. Son jeu s'est désintégré comme un château de cartes dès que ses jambes l'ont trahi.

Titré à Melbourne en 2008, 2011, 2012 et 2013, Novak Djokovic a effacé sa défaite de l'an dernier en quart de finale face à Stan Wawrinka avec cette cinquième couronne à Melbourne. Elle permet au no 1 mondial de rejoindre Andre Agassi, Jimmy Connors, Ivan Lendl, Fred Perry et Ken Rosewall à la huitième place des Champions du Grand Chelem. Avec ses huit titres, il demeure toutefois à une distance respectable des dix-sept victoires du Grand Chelem de Roger Federer. Mais à 27 ans, il a encore tout le loisir d'enrichir son palmarès qui accuse toujours une immense lacune: une victoire à Roland-Garros. Sera-il capable de la gommer un jour ?

A la faveur de ce succès, l'avance de Novak Djokovic sur Roger Federer au classement ATP est passée de 1530 points à 3800 points, soit à 200 points près un matelas bien confortable de deux victoires en Grand Chelem. Murray est lui de retour au 4e rang, reformant ainsi le fameux "big four" en tête de la hiérarchie masculine.

>> A lire aussi : Open d'Australie

si/fayet

Publié

La parole à Djokovic

Huit titres du Grand Chelem, cinq Open d'Australie: je suis fier de posséder ce palmarès. Mais gagner ici n'est jamais simple. Croyez moi ! Au troisième set, j'ai ressenti des contractions à ma jambe. J'ai alors vraiment douté... Mais les douleurs sont parties et j'ai pu reprendre le contrôle du match.
Le souvenir de notre finale de 2013 m'a beaucoup aidé. Il y a deux ans, Andy avait lâché prise après deux sets et demi. Je me disais que l'histoire pouvait se répéter. J'ai vraiment la sensation que c'est à Melbourne où je donne ma pleine mesure
.

La parole à Murray

Il crampait au début du troisième set. Mais sur la fin de cette manche, il bougeait d'une manière extraordinaire... Le voir ainsi en difficulté m'a quelque peu distrait. Il y a un instant où je suis sorti du match et c'est bien cela le plus décevant ce soir.
J'ai eu mes chances. J'aurais pu gagner le premier set et j'avais un break d'avance au troisième. Mais il y a une règle de base dans le tennis: se concentrer uniquement sur son jeu: je l'ai oubliée ce soir
.