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Le Geneva Open a encore fait le plein et son avenir s'annonce radieux

L'arrivée de Novak Djokovic au Geneva Open a certes contribué au succès de cette édition 2024, mais la billetterie avait déjà décollé bien en amont. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
L'arrivée de Novak Djokovic au Geneva Open a certes contribué au succès de cette édition 2024, mais la billetterie avait déjà décollé bien en amont. - [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Avec des guichets fermés tous les jours et la présence de phénomènes du tennis, la 9e édition a confirmé la qualité du Geneva Open. Malgré la menace de Hambourg dès 2025, il semble que l'épreuve du Parc des Eaux-Vives a encore de belles années devant elle.

Présence du no1 mondial, d’un autre "Big Four", d’un triple finaliste de Grand Chelem, guichets fermés tous les jours, ambiance incroyable et satisfaction des joueurs; avant même son sprint final, le Geneva Open 2024, comme plusieurs de ses précédentes éditions, peut déjà être considéré comme une réussite. Même la météo a été assez clémente jusque-là, si l’on se souvient ce qui avait été annoncé avant l’épreuve. Les planètes se sont donc encore une fois alignées et l’ATP 250 romand est bien devenu une référence. "L’engouement pour le Gonet Geneva Open est incroyable, la billetterie a été prise d’assaut (ndlr: y compris pour le samedi des qualifications!), c’est extraordinaire", s’enthousiasme à juste titre Thierry Grin, directeur du tournoi.

Même lorsque certains billets ont été rendus par leurs détenteurs, ils sont immédiatement repartis. Il y a bien sûr eu un effet Murray et un effet Djokovic sur la vente des sésames, mais avant même l’annonce des présences de ces deux monstres sacrés, les demandes étaient fortes et les augures étaient bons pour cette 9e édition. A croire que Genève est bien une ville de tennis et que les Romands ont pris date avec le tournoi du bout du Léman. "Je crois effectivement que les spectateurs ont désormais l’habitude de noter cette semaine de mai dans leur agenda, reprend Thierry Grin. La politique des prix n’a pas changé ici, les billets sont très demandés, les abonnements prisés; le tout alors qu’on ne dévoile pas de noms trop tôt avant le tournoi."

Pour éviter les fausses promesses, les organisateurs évitent effectivement les… effets de manche en amont, mais ils se démènent en coulisses afin d’attirer les meilleurs joueurs. "Qu’une star vienne une fois, ça peut être un coup de chance, une deuxième fois aussi, mais trois fois de suite, on ne parle plus de chance, mais de métier, de sérieux…", souriait ainsi Gerard Tsobanian, l’un des propriétaires du Geneva Open, au micro de Sport Dimanche. L’homme est sérieux, a de l'entregent et une connaissance incroyable du tennis, de ses arcanes, de ses acteurs, soit tout ce qu’il faut pour que le rendez-vous des Eaux-Vives dispose chaque année d’un tableau en or massif.

Jusqu’à quand? Le retour au calendrier du tournoi de Hambourg, estampillé ATP 500, à partir de l’année prochaine ressemble à une menace pour la prospérité du Geneva Open. Faux, à entendre Thierry Grin! "Cette concurrence ne nous fait pas peur, affirme le finaliste de la Coupe Davis 1992. Oui, cette ville a une histoire, un stade, un toit et des atouts, mais c’est le nord de l’Europe, avec des conditions totalement différentes de celles que nous offrons et des terrains lourds. De plus, le tableau devrait être plus grand, alors que les têtes de série ici n’ont que 4 matches à jouer si elles atteignent la finale. A quelques jours de Roland-Garros, cela peut faire réfléchir les joueurs phares…"

Le sponsor principal de l’épreuve genevoise, la Banque Gonet, elle, pourrait bien repartir pour plusieurs tours, à Genève. Son contrat actuel court jusqu’en 2025. "A l’heure où l’on se parle, nous disposons d’une option pour les éditions 2026 et 2027, option que nous pouvons activer jusqu’à la fin de l’édition 2025", indique Pascal Pupet, conseiller de la Direction générale.

Au vu de l'engouement de ces derniers jours et de la popularité à la hausse du Geneva Open, le Parc des Eaux-Vives n'est pas près d'en finir avec le tennis de (très) haut niveau.

Arnaud Cerutti, à Genève

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La question des juges de ligne

Ces derniers mois, la nouvelle a fait jaser: dès l'an prochain, les juges de ligne - qui ont fait le charme du tennis - disparaîtront des tournois ATP pour être remplacés par un dispositif électronique. Vive la technologie! Non, on plaisante, évidemment. Et le Geneva Open ne voit pas forcément d'un bon oeil cette "nouveauté", qui engendrera des coûts supplémentaires pour le tournoi. Mais ce sera le lot de toutes les épreuves inscrites au calendrier 2025, exception faite apparemment de Roland-Garros et Wimbledon.

En attente de la note

Même si l'organisation genevoise est rôdée et que les retours des joueurs sont extrêmement positifs, l'ATP 250 des Eaux-Vives attend de connaître la note que lui attribuera l'ATP à l'issue de cette édition 2024. En progression constante depuis 2015 et son retour au calendrier, l'épreuve des Eaux-Vives se base sur les critiques et suggestions reçues pour s'améliorer chaque printemps. L'an passé par exemple, certains joueurs, dont Grigor Dimitrov et Taylor Fritz, avaient déploré l'absence d'une salle de gym de qualité. Cette semaine est apparue un deuxième espace réservé à la préparation physiques des acteurs de l'épreuve. "On essaie de répondre de la meilleure des manières au cahier des charges, car tout est noté et décortiqué, témoigne Thierry Grin. Il s'agit d'être irréprochables dans ce que nous offrons aux joueurs et aux spectateurs."