Que dire de plus sur l'incroyable Itot du Château monté par l'Australienne? Malgré sa petite taille, le bondissant hongre français de 16 ans déjà a coiffé au poteau tous ses adversaires au terme d'un très long et galopant barrage qui, a priori, ne le favorisait pas.
L'épouse de Jan Tops, l'ancien patron de Steve Guerdat, a devancé d'un peu plus d'une seconde le toujours leader du classement général, l'Espagnol Sergio Alvarez Moya (Carlo 273).
Sprunger confirme
L'Allemand Hans-Dieter Dreher (Magnus Romeo) a pris la troisième place, juste devant la Bâloise Janika Sprunger et son performant Palloubet d'Halong.
L'ancienne double championne d'Europe par équipes des jeunes cavaliers (2006 et 2008) a elle aussi réalisé un double sans faute. Sprunger a ainsi confirmé son excellent quatrième rang du week-end passé à Paris. "Palloubet n'a que neuf ans et gagne toujours plus en expérience, a déclaré la fille de l'ancien cavalier international Hansueli Sprunger. Mais, pour un tel barrage, on doit encore travailler."
Guerdat pas dans le coup
Non qualifié pour le barrage à cause d'un dépassement de temps de 54 centièmes seulement, le couple champion olympique Steve Guerdat Nino des Buissonnets a quitté Palexpo "triste", de l'aveu du Jurassien qui endosse la responsabilité de cette erreur, une première du genre avec son hongre en Grand Prix.
Sollicité de toutes parts, par les médias et ses sponsors, Guerdat doit impérativement apprendre à se préserver. Faute de quoi ses résultats vont obligatoirement en pâtir.
"S'il s'agissait d'un concours normal, je serais plutôt satisfait de mon bilan depuis jeudi. Ici, j'attendais autre chose", a-t-commenté.
Besoin de calme
Difficile toutefois de croire que ce genre de performances satisferaient vraiment Guerdat même ailleurs qu'à Palexpo, lui qui ne pointe qu'au... 33e rang du classement général (8e Suisse) du CHI de Genève 2012. Un Concours hippique où il n'a pris part qu'à six épreuves sur treize, sans doute trop accaparé par ses diverses obligations.
Or, d'autres obligations sportives cette fois-ci se profilent déjà: les Européens de l'été prochain et, plus près de lui, la finale de la Coupe du monde en avril à Göteborg. Une finale qui semble encore bien loin pour le champion olympique, 26e du général provisoire (les dix-huit premiers sont qualifiés). A moins qu'il ne se recentre et se remette en selle, au calme, dans son Rütihof de Herrliberg.
si/jbla