Souvenirs, souvenirs... De la surprise danoise au triplé de Platini

La bière des Danois: Invités de dernière minute après la disqualification de la Yougoslavie déchirée par une guerre civile, le Danemark est arrivé détendu à l'Euro 1992. Les joueurs avaient le droit de faire venir leurs compagnes et de boire de la bière. Une recette qui a mené le Danemark jusqu'à la victoire!

La surprise Luxembourg: Une des plus faibles nations d'Europe footballistiquement, le Luxembourg, a vécu son grand moment au Championnat d'Europe 1964, où il a frôlé les demi-finales. Le Grand Duché ne s'est incliné en quarts qu'en match d'appui (1-0) contre le Danemark, après avoir fait nul 2-2 et 3-3 aux matches aller et retour. En huitièmes de finale, le Luxembourg avait sorti les Pays-Bas (1-1/2-1).

La mainmise sur le Ballon d'Or: A deux reprises le vainqueur de l'Euro a placé trois de ses joueurs sur le podium du Ballon d'Or: la RFA (Allemagne) en 1972 (Beckenbauer, G. Müller, Netzer) et les Pays-Bas en 1988 (van Basten, Gullit, Rijkaard). La France a frôlé ce carton plein en 1984 (Platini, Tigana, Elkjaer-Larsen,  DEN).

2008: la Suisse décoiffée par la Turquie

Le finish turc:

A l'Euro 2008, la Turquie a par trois fois renversé un match dans les dernières minutes, contre la Suisse (2-1 à la 90e+2) et la République tchèque en poules (3-2 aux 87e et 89e minutes), puis la Croatie en quarts (1-1, 120e+2 alors que les Croates venaient de marquer, et victoire 3-1 aux tirs au but),

mais s'est arrêtée contre l'Allemagne en demi-finale (3-2) malgré une égalisation à la 86e, concédant, cette fois, le but de la défaite à la 90e.

La malédiction yougoslave: Grande terre de football, la Yougoslavie est maudite à l'Euro. Elle a perdu deux finales qu'elle a dominées, en 1960 contre l'URSS (2-1 a.p.) et en 1968 contre l'Italie en match d'appui (2-0), après un nul 1-1. Après, elle ne remportera plus qu'un seul match en 32 ans, 1-0 contre la Norvège en 2000 (sous le nom de Rép. Féd. de Yougoslavie). Bannie en 1992 pour cause de guerre civile, elle a aussi encaissé les deux plus grosses défaites de l'histoire de l'Euro, 5-0 contre le Danemark en 1984 et 6-1 contre les Pays-Bas en 2000.

L'Italie en finale à la pièce! En 1968, l'Italie à domicile gagne sa demi-finale contre l'URSS... par tirage au sort dans les vestiaires, après un 0-0!

Le boycott de Franco: Le maître de l'Espagne, Franco, a refusé que son équipe joue contre les communistes de l'URSS en quart de finale en 1960 et a perdu par forfait. Quatre ans plus tard à Madrid, il a accepté d'affronter les Soviétiques en finale, et l'Espagne a remporté le trophée (2-1).

Platini: but du droit, du gauche et de la tête

L'Allemagne perd aux tirs au but:

Grande spécialiste de l'exercice, l'Allemagne n'a perdu qu'une séance de tirs au but en phase finale, Euro et Mondial confondus, pour cinq gagnées. C'était la première, en finale de l'Euro 1976 contre la Tchécoslovaquie (2-2, 5-3). Il a fallu pour cela les adieux ratés

d'Uli Hoeness, qui a manqué le sien pour sa dernière sélection, et la fameuse "Panenka" réussie par le Tchécoslovaque Anontin Panenka.

Sept triplés: Sept joueurs ont signé un triplé à l'Euro, dont Michel Platini qui en a même réussi deux "parfaits" (un but du droit, un du gauche, un de la tête) en 1984. Les six autres sont David Villa (ESP), Patrick Kluivert (NED), Sergio Conceiçao (POR), Marco van Basten (NED), Klaus Allofs (GER) et Dieter Müller (GER).

Belote, et rebelote: Par deux fois deux équipes se sont retrouvées en finale après s'être affrontées dès le premier match de poules, et à chaque fois la même équipe s'est imposée. En 1996, l'Allemagne a battu la République tchèque 2-0 puis 2-1 b.e.o. en finale, et en 2004 la Grèce a battu le Portugal 2-1 en match d'ouverture et 1-0 en clôture.

afp/bao