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Wesley Sneijder, le fabuleux quadruplé de Pelé en vue

Wesley Sneijder pourrait fêter un superbe quadruplé dimanche.
Wesley Sneijder pourrait fêter un superbe quadruplé dimanche.
Déjà vainqueur de la Serie A, de la Coupe et de la Ligue des champions avec l'Inter Milan, Wesley Sneijder pourrrait réussir le même quadruplé que Pelé en 1962 s'il gagne dimanche. Mais Paul a choisi l'Espagne...

Le Néerlandais Wesley Sneijder, déjà vainqueur de trois trophées, pourrait, en cas de succès des Pays-Bas dimanche face à l'Espagne en finale du Mondial, rejoindre "le Roi" Pelé qui, en 1962, avait réalisé un quadruplé sensationnel.

Victorieux avec son club, l'Inter Milan, de la Ligue des champions, du Championnat et de la Coupe d'Italie, le petit (1,70 m) meneur de jeu Oranje pourrait réussir une passe de quatre unique pour un joueur en Europe.

En 1962, Pelé, alors âgé de 21 ans seulement, avait remporté le titre mondial avec le Brésil après avoir décroché avec son club de Santos le Championnat et la Coupe du Brésil ainsi que la Copa Libertadores, l'équivalent de la Ligue des champions sur le vieux continent. Dans la foulée, Pelé allait aussi remporter la Coupe du monde des clubs.

L'exploit n'a plus été réalisé depuis, même si certains sont passés tout près comme Franz Beckenbauer en 1974, champion du monde avec l'Allemagne, vainqueur de la Bundesliga et de la Coupe des champions avec le Bayern Munich mais pas de la Coupe d'Allemagne. Christian Karembeu, champion du monde en 1998, avait lui remporté la Ligue des champions la même année avec le Real Madrid.

Une victoire Oranje dimanche face à l'Espagne ferait de Sneijder (26 ans) le joueur européen le plus titré sur une année, en attendant le Mondial des clubs en décembre...

"Le cadet de mes soucis"

"Ces statistiques, c'est le cadet de mes soucis, assure Sneijder. Je peux devenir le premier à réussir ce fameux "quatre à la suite" en Europe... Mais croyez-moi, mon esprit n'est pas occupé une seule seconde par cette pensée. Ce que je veux, c'est le titre mondial. Point!" . "On me parle aussi du Ballon d'or et du titre de meilleur buteur du tournoi... Mais si je rentre sur le terrain avec toutes ces histoires en tête, je vais oublier mon football", a-t-il encore jeudi à la presse néerlandaise.

Le gaucher formé à l'Ajax Amsterdam avoue pourtant être chambré par ses équipiers et... ses adversaires espagnols. "Mercredi, j'ai reçu un texto de Sergio Ramos (qui fut son équipier au Real Madrid la saison passée): "Wesley, tu as déjà gagné tellement de trophées cette saison... Tu peux te calmer maintenant", raconte le meneur de jeu néerlandais amusé.

Mais rien ne pourrait distraire l'actuel meilleur buteur du tournoi (5 buts comme l'Espagnol David Villa) de son objectif. "Nous allons battre l'Espagne", assure-t-il. "Si nous n'en sommes pas convaincus, jamais nous n'y arriverons. C'est un discours que nous tient le sélectionneur Bert van Marwijk, à l'image de ce que me disait Jose Mourinho cette saison à l'Inter", poursuit-il.

Sneijder n'est donc pas rassasié. "Je profite de chaque jour passé en Afrique du Sud. Je suis dans la forme de la vie, je veux en profiter jusqu'au bout". Voilà qui a le mérite d'être clair.


Les enjeux de la finale de dimanche

Paul le poulpe est allé se vautrer du côté de l'Espagne.
Paul le poulpe est allé se vautrer du côté de l'Espagne.

Une Coupe du monde est toujours l'occasion d'abreuver, voire de noyer, le public dans des flots de statistiques. Voici simplement quelques rappels sur les enjeux de la finale Pays-Bas - Espagne de dimanche.

PREMIERE. Deux fois finalistes (1974 et 1978), les Pays-Bas n'ont jamais remporté la Coupe du monde. L'Espagne non plus, elle qui avait terminé quatrième de l'édition 1950 au terme d'un mini-championnat et qui avait sinon échoué quatre fois en quarts de finale.

PREMIERE BIS. Jamais une équipe européenne n'a remporté le Mondial hors du Vieux-continent. Seul le Brésil a réussi l'exploit de s'imposer sur une terre qui n'était pas la sienne, en 1958 (Suède) et en 2002 (Corée du Sud/Japon), ainsi que, si l'on scinde les Amériques en deux entités, en 1970 (Mexique) et 1994 (Etats-Unis). Partant de ce postulat, l'Argentine avait également soulevé le trophée au Mexique en 1986.

PREMIERE TER. Si l'Espagne était sacrée dimanche, elle serait la première nation à remporter le Mondial en ayant perdu son match d'ouverture. D'ailleurs, le dernier Champion du monde à avoir connu la défaite durant son tournoi victorieux est l'Argentine, en 1978. En revanche, si les Néerlandais s'imposent, ils auront réussi le "Grand Chelem" en remportant leurs 7 matches. Ce qui n'était plus arrivé depuis le Brésil en 2002.

48 ANS. Plus aucun continent n'avait remporté la Coupe du monde deux fois de suite depuis le doublé du Brésil 1958/1962. L'Europe, qui avait réalisé le premier - et seul autre - doublé de l'histoire (Italie 1934/1938), va ainsi répéter la performance des Sud-Américains 48 ans après.

56 ANS. Dans sa lutte à distance avec l'Amérique du Sud, l'Europe va reprendre l'avantage avec 10 titres contre 9. Cela n'était plus arrivé au Vieux-continent depuis la sacre de l'Allemagne de l'Ouest en Suisse en 1954 (3-2 à l'époque).

2. Comme le nombre de buts concédés par l'Espagne lors de ses six premiers matches du Mondial 2010. Si Casillas ne plie pas en finale, la "Roja" égalera le record de la meilleure défense co-détenu par la France (1998) et l'Italie (2006), avec une moyenne de 0,28 but encaissé par match.


"Jo'bulani", un ballon spécial pour la finale

La finale de la Coupe du monde 2010, Pays-Bas - Espagne, se jouera avec un ballon spécialement dessiné. Il s'agit d'un "Jabulani", le ballon du Mondial, dont les bandes rouge-jaune-vert sont remplacées par des bandes couleur or. La finale se jouant à Johannesburg, ou "Jo'burg", le ballon a été baptisé "Jo'bulani".

Trente exemplaires ont été conçus pour la finale, dimanche au Soccer City de Johannesburg, et chacune des deux équipes finalistes a reçu trente ballons personnalisés à leur nom pour les entraînements.

agences/dbu

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Paul le poulpe sacre... l'Espagne

Paul, poulpe devin et devenu diva planétaire, a prédit vendredi que l'Espagne serait championne du monde, et devrait se réconcilier avec les Allemands qui voulaient le griller: la "Mannschaft" sera 3e.

Devant des caméras du monde entier, la star invertébrée de l'aquarium d'Oberhausen (ouest de l'Allemagne) a rendu son verdict en quelques secondes: sans même toucher d'une tentacule la boîte en plexiglas étiquetée du drapeau néerlandais, il s'est avachi de toute sa masse gluante sur celle des Ibères, et en a soulevé le couvercle pour en attraper la moule.

C'était le premier présage sans lien avec la "Nationalmannschaft" pour ce poulpe qui s'est fait un nom grâce à la justesse de ses pronostics sur l'équipe d'Allemagne. Pauline, son pendant femelle d'un aquarium de La Haye, a prédit une victoire des Pays-Bas contre "la Roja", mais elle est arrivée bien tard dans la course des pythies.

La carrière de Paul a en effet commencé avec l'Euro 2008: l'oracle aux huit tentacules ne s'était trompé que sur un seul match de l'Allemagne: la finale perdue contre l'Espagne.

Réconciliation avec les Allemands?

Invité vendredi à se prononcer sur la "petite finale" samedi contre l'Uruguay, il a tergiversé 10 minutes avant de soulever le couvercle de la boîte allemande. Ce geste pourrait le réconcilier avec des supporters allemands qui n'ont pas digéré la défaite de leur équipe en demi-finale contre l'Espagne et rivalisent désormais d'idées de recettes de poulpe sur internet.

Don de voyance ou question de chance? Les mathématiciens ont de quoi être impressionnés: il avait une chance sur 64 de voir juste pour les six matches que l'Allemagne a disputés jusqu'à présent au Mondial. Mais pour plusieurs scientifiques, le phénomène relève du "pur hasard". "Peut-être qu'il trouve des couleurs plus sympathiques que d'autres. En tous cas, il pourrait gagner beaucoup d'argent", observe Nadja Ziebarth, biologiste marine au sein de l'organisation écologiste BUND. "C'est du pur hasard, confirme un autre expert, Eike Rachor. Ces corbeaux de la mer, comme on les appelle, sont relativement intelligents, ils ont de bons yeux et sont faciles à dresser".

Né en 2008 à Weymouth (Angleterre), la pieuvre prophète avait très justement présagé chacun des matches de l'Allemagne en Afrique du Sud: victoires sur l'Australie et le Ghana et défaite face à la Serbie en phase de groupes, puis victoires sur l'Angleterre en 8es de finale et sur l'Argentine en quart de finale... jusqu'à la défaite face à l'Espagne en demi-finale.

Le poulpe doit être protégé

Depuis que cette dernière prophétie s'est réalisée, l'aquarium s'est vu dans l'obligation de veiller à la sécurité autour du bassin du poulpe maudit des Allemands, mais qui compte 60'000 amis sur Facebook, contre 5'000 pour le sélectionneur Joachim Löw.

"Nos collaborateurs gardent un oeil vigilant sur Paul" qui fait l'objet non "pas de menaces de mort sérieuses mais de méchants e-mails du style: 'donnez-le nous pour la poêle'", raconte Daniel Fey, un employé de l'aquarium. Même le chef de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a envisagé de lui "envoyer une équipe de protection".

Quoi qu'il arrive, le poulpe ne survivra pas à une autre Coupe du monde: selon l'aquarium, son espérance de vie est limitée à 3 ans en moyenne, et il a déjà deux ans et demi.

Mondial, suite du programme

Finale (11.07)
Pays-Bas - Espagne DI 20h30

Equipes probables

Pays-Bas: 1 Stekelenburg; 2 Van der Wiel, 3 Heitinga, 4 Mathijsen, 5 Van Bronckhorst; 6 Van Bommel, 8 De Jong; 11 Robben, 10 Sneijder, 7 Kuyt; 9 Van Persie.

Espagne: 1 Casillas; 15 Sergio Ramos, 3 Piqué, 5 Puyol, 11 Capdevila; 16 Busquets, 14 Xabi Alonso; 6 Iniesta, 8 Xavi, 7 Villa; 9 Torres (18 Pedro).

Soccer City, Johannesburg. Arbitre: Webb (Ang).

Finale 3e place (10.07)
Uruguay - Allemagne SA 20h30

Equipes probables

Uruguay: 1 Muslera; 16 Maximiliano Pereira, 3 Godin, 6 Victorino, 4 Fucile; 15 Perez, 20 Alvaro Fernandez, 17 Arevalo, 7 Cavani; 10 Forlan, 9 Suarez.

Allemagne: 1 Neuer; 16 Lahm, 17 Mertesacker, 3 Friedrich, 20 Boateng; 6 Khedira, 7 Schweinsteiger; 13 Müller, 8 Özil, 10 Podolski; 11 Klose.

Note: l'Uruguay sans Lodeiro (blessé).

Nelson Mandela Bay, Port Elizabeth. Arbitre: Archundia (Arg).

Classement des buteurs
5 buts: Villa (Espagne), Sneijder (Pays-Bas).

4 buts: Higuain (Argentine), Klose (Allemagne), Müller (Allemagne), Vittek (Slovaquie), Forlan (Uruguay).

3 buts: Donovan (Etats-Unis), A. Gyan (Ghana), Luis Fabiano (Brésil), Suarez (Uruguay).

2 buts: Elano (Brésil), Eto'o (Cameroun), Hernandez (Mexique), Holman (Australie), Honda (Japon), Lee Chung-yong (Corée du Sud), Lee Jung-soo (Corée du Sud), Podolski (Allemagne), Robinho (Brésil), Tevez (Argentine), Tiago (Portugal), Uche (Nigeria), Robben (Pays-Bas).