Les sources archéologiques dépendent essentiellement de la période concernée, et du milieu dans lequel elles sont conservées.

Pour les périodes historiques, les sources écrites sont essentielles car elles peuvent décrire différents champs de la vie quotidienne de façon très détaillée et renseignent sur des domaines qui laissent peu de traces (croyances, rites, religion). Complétées par les sources iconographiques, elles doivent cependant être confrontées aux vestiges archéologiques, les écrits n’étant pas forcément le reflet de la réalité.

Pour les périodes anciennes, les sources archéologiques sont incomplètes, les vestiges organiques étant le plus souvent dégradés et les textes sont absents, comme pour la préhistoire. L’étude de cette période s’apparente alors à une enquête minutieuse où toutes les informations, parfois très lacunaires, sont utiles pour reconstituer le mode de vie passé. Les sources archéologiques sont alors constituées des objets, traces et empreintes laissés dans le sous-sol et mis au jours lors des fouilles. Celles-ci ne se limitent pas simplement à une récolte d’objets, leur contexte de découverte et leur position sont indispensables pour reconstituer le passé. L’archéologie fait appel à de nombreux spécialistes pour établir une image aussi complète que possible de ces périodes. Ainsi les ossements animaux seront étudiés par un archéozoologue, les os humains par un anthropologue, les restes végétaux par un paléobotaniste, les pollens par un palynologue, les bois par un dendrochronologue. Les archéologues feront l’étude des différentes catégories d’objets façonnés par les hommes (poterie, silex, métaux, bois, etc.).