Bonjour Sandie,

Dans le monde romain, se loger n’est pas très différent de la situation que nous connaissons de nos jours… à condition d’être citoyen romain tout du moins! C'est en effet le statut civique des individus, ainsi que les moyens financiers dont ils disposent, qui conditionnent les différentes possibilités d'être propriétaire de son logement.

Les habitants les plus humbles de l'Empire sont les esclaves qui appartiennent à leur maître. Ils vivent habituellement dans des quartiers qui leur sont réservés dans les habitations de ces derniers. Selon la richesse de leur maître et l'affection que ce dernier leur porte, ils seront plus ou moins bien traités et logés.

Les citoyens disposant de moyens financiers modestes louaient des appartements dans les insulae, des immeubles de rapport. Ce type de logement connaîtra un développement important à Rome sous l'Empire, puisque de nouveaux citoyens arrivaient régulièrement dans la capitale et que les besoins en logement augmentaient.

Les autres citoyens étaient le plus souvent propriétaires de leur logement, des maisons individuelles de taille variable selon les moyens financiers des propriétaires. On distingue deux catégories principales de maisons individuelles, la domus et la villa.

La domus est la maison citadine, la famille y vit avec ses esclaves. La villa, au contraire, est une propriété à la campagne qui comprend des terres. Une villa est souvent plus grande qu'une domus, car elle unit dans une même structure une partie habitée et la «pars rustica», la zone de la villa dévolue au traitement des productions du domaine agricole: vin, fruits, blé, etc.

Encore une précision, les femmes romaines sont soumises toute leur vie à l'autorité du chef de famille, appelé «pater familias». Elles peuvent donc hériter de maison ou de terres, mais ces possessions sont gérées par le «pater familias» qui pourra être leur père, leur mari, leur fils ou un autre homme de leur famille.