L'IAAF n'a pas suivi les pas de l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui avait réintégré l'Agence russe antidopage en septembre. Elle a estimé que deux conditions devaient encore être remplies: récupérer les données du laboratoire de Moscou et se faire rembourser les coûts générés par le traitement du scandale de dopage russe.
L'AMA avait pris le pari de réintégrer provisoirement la Rusada à condition qu'elle récupère les données du laboratoire, qu'elle a visité la semaine dernière pour une étape préparatoire à l'extraction des informations, d'ici le 31 décembre.
Le drapeau russe, absent des compétitions internationales depuis les Mondiaux de Pékin en 2015, ne devrait donc pas apparaître aux Championnats d'Europe indoor de Glasgow en mars 2019.
De plus en plus d'athlètes russes sont cependant autorisés à concourir sous bannière neutre. Ils étaient 72 aux Championnats d'Europe de Berlin en août.
afp/ami
Un dopage institutionnalisé depuis 2011
Depuis la dislocation de l'URSS en 1991, 326 cas de dopage ont touché les différents Jeux d'été et d'hiver, dont 89 concernent des sportifs russes, soit 27% du total, selon une base de données de l'AFP.
Les Russes se sont vu retirer 41 médailles olympiques, dont 10 en or, soit pile un tiers du total (123) des médailles perdues sur la période.
Les chiffres sont particulièrement alarmants entre 2011 et 2015, période au cours de laquelle un dopage institutionnalisé a été mis en place en Russie. Les comissions Oswald et Schmid ont recensé 42 cas de dopage russes aux Jeux de Londres en 2012 et 16 lors de Jeux de Sotchi quatre ans plus tard.