Sharapova face à la malédiction Serena
Maria Sharapova espère enfin battre Serena Williams, sa bête noire, samedi (09h30) en finale de l'Open d'Australie à Melbourne. En quête d'un 19e titre du Grand Chelem, l'Américaine aura l'occasion d'asseoir un peu plus sa légende.
Ce sera le dix-neuvième duel entre la meilleure joueuse du monde et sa dauphine russe. Maria Sharapova n'avait que 17 ans - et Serena Williams 22 - lorsqu'elles se sont rencontrées pour la première fois dans un tournoi majeur. C'était en 2004 sur le gazon de Wimbledon, et la Russe l'avait emporté à la surprise générale. Quelques mois plus tard, elle confirmait en décrochant le Masters.
"Un mauvais bilan"
Depuis, c'est le zéro absolu face à la reine Serena qui a gagné tous leurs duels, quinze au total. En un peu plus de dix ans, la "Tsarine" n'a pris que quatre sets à l'Américaine, face à laquelle elle semble développer un vrai complexe même si elle s'en défendait jeudi. "J'ai un très mauvais bilan mais je suis une compétitrice et je ferai tout ce qui est possible pour inverser la tendance", a-t-elle promis.
![Les deux joueuses se sont déjà affrontées en finale à Melbourne en 2007. Serena s'était imposée. [KEYSTONE - Rick Stevens]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/1l5cji-27838720.image?mw=1280 "Les deux joueuses se sont déjà affrontées en finale à Melbourne en 2007. Serena s'était imposée. [KEYSTONE - Rick Stevens]")
Parmi ses défaites les plus marquantes contre la cadette des soeurs Williams: deux en finale de Grand Chelem, à l'Open d'Australie déjà (2007) et à Roland-Garros (2013), ainsi qu'une correction aux Jeux olympiques de 2012 (6-0 6-1). "J'adore jouer contre elle, j'adore l'intensité qu'elle met dans les matches", répétait à l'envi Serena à l'issue de sa demi-finale contre sa compatriote Madison Keys. Avec de telles statistiques, on comprend pourquoi.
Faire abstraction des chiffres
Pour se parer d'une sixième couronne majeure, la deuxième en Australie après celle de 2008, Maria Sharapova devra avant tout faire abstraction des chiffres et tenter de surprendre dans le jeu une adversaire qui la connaît par coeur. Une victoire constituerait un exploit face à une joueuse qui remporte quasi systématiquement ses finales en Grand Chelem. En vingt-deux disputées, elle n'en a perdu que quatre.
Et à Melbourne, elle les a toutes gagnées: cinq au total entre 2003 et 2010. Après cinq années de disette, elle n'a jamais été aussi proche de remettre la main sur l'un de ses biens les plus précieux. Mais Maria Sharapova peut se dire que "toutes les séries ont une fin" comme le fait remarquer, prudent, Patrick Mouratoglou, l'entraîneur de Serena Williams.
si/adav
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