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Benjamin Steffen échoue à une cruelle 4e place

Benjamin Steffen échoue à une cruelle 4e place. [Keystone - Peter Klaunzer]
Benjamin Steffen n'est pas parvenu à apporter une deuxième médaille à la Suisse. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Que d'espoirs anéantis pour les Suisses! Partis pour une médaille, au moins, les Helvètes (Benjamin Steffen, Max Heinzer et Fabian Kauter) repartent les mains vides du concours individuel à l'épée des JO de Rio. Le plus valeureux, Steffen, s'est incliné 15-11 dans le duel pour le bronze face au Français Gauthier Grumier, no 1 mondial.

L'ex-sparring-partner de Marcel Fischer - lorsque ce dernier avait conquis le titre olympique à Athènes en 2004 - a très bien maîtrisé sa journée... jusqu'à ses deux derniers duels. En demi-finale, Steffen, qui disputait ses premiers Jeux à 34 ans, a perdu contre le prodige sud-coréen de 20 ans Sang-Young Park (15-9), avant de laisser s'échapper sa deuxième chance de podium dans le match pour le bronze.

Steffen (no 13 mondial) aura été vaillant auparavant dans ses trois premiers duels, parfois chanceux aussi, comme lors de cette victoire à l'arraché, en prolongations, contre l'Ukrainien Bodgan Nikishin (no 4 mondial) en 8es de finale. Au premier tour aussi, il s'était imposé de justesse (15-14).

Mais cette performance doit être estimée à sa juste valeur. Puissant, dans une condition physique exceptionnelle, le maître de sport bâlois est capable comme peu de ses pairs de lire le jeu de ses rivaux. Dans un style nettement plus posé que Max Heinzer, il place ses banderilles patiemment et incarne depuis des années le fidèle troisième homme qui a permis à l'équipe de Suisse de remporter de nombreux podiums par équipes aux Championnats d'Europe et du monde.

Place au concours par équipes

Mais à titre individuel, Steffen n'avait encore jamais fait mieux qu'une 6e place aux Championnats d'Europe et une 21e au Mondiaux... avant cette 4e place olympique extrêmement frustrante, mais qui peut avoir valeur d'encouragement. En tout cas, le Bâlois aura à coeur, dimanche dans le concours par équipes, de prendre sa revanche avec ses coéquipiers. A condition de passer l'obstacle initial, contre l'Italie.

Steffen avait terminé 2e en avril de la répétition générale avant ces JO, le "test event" de Rio. Il est sur la pente ascendante. Piètre consolation peut-être pour ce valeureux équipier en qui ses coaches ont toujours cru, et continuent à croire.

ats/adav

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"La déception est grande"

"C'était une chance unique qui se présentait. La déception est grande. Mais en même temps, il s'agit d'un encouragement", a résumé Benjamin Steffen à l'heure du bilan, à chaud, de son tournoi à l'épée à Rio, conclu par une très frustrante 4e place.

Steffen, à 34 ans, disputait ses premiers Jeux, et on sent qu'il a envie de plus, même s'il paraissait logiquement affecté à l'heure de la première analyse. "Je vais maintenant un peu décompresser avant le concours par équipes de dimanche", a-t-il dit. "Pour aujourd'hui (réd: mardi), je n'ai aucun reproche à me faire."

Le Bâlois a effectivement évolué à son meilleur niveau, mais il est tombé sur un diablotin imprévisible en demi-finale. Le Sud-Coréen Sang-Young Park attaque sans prévenir, à la vitesse de l'éclair. Il a rapidement mis sous pression le Suisse, dont le jeu peut-être un peu "lent" pour un rival comme Park, dès lors que celui-ci menait au score, ne lui a pas permis de renverser la vapeur. "Tout est allé très vite."

"Ensuite, dans le match pour le bronze, je savais que ce serait très dur. Grumier est no 1 mondial et son jeu ne me convient pas très bien. J'ai bien commencé et bien terminé le match... mais entre les deux, j'ai laissé échapper trop de points", a encore expliqué Steffen.

Sang-Young Park se pare d'or

En finale, dans le duel des générations, le "jeunot" a pris in extremis le dessus sur le vétéran. Sang-Young Park (20 ans) s'est imposé 15-14 au terme d'un magnifique renversement de situation en fin de match devant le Hongrois Geza Imre, 41 ans, champion du monde en titre. Visiblement, Park n'avait pas éliminé Max Heinzer et Benjamin Steffen pour rien...