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Hitzfeld: "plus de fierté que de déception"

Les trois dernières minutes de sa carrière d'entraîneur expliquent pourquoi, dit-il, on aime tant le football. "Seul le foot peut procurer de telles émotions", lâche Ottmar Hitzfeld.

"Nous prenons ce but à la 118e sur une rupture. L'équipe, à l'image de Diego Benaglio qui est monté à l'abordage, a ensuite jeté ses dernières forces. Et il y a eu ce centre de Shaqiri pour Dzemaili..." Après le coup de sifflet final, Ottmar Hitzfeld a rejoint ses joueurs sur la pelouse.

"Je me suis revu à Barcelone en 1999 après la défaite avec le Bayern contre Manchester United dans des circonstances un peu analogues. L'entraîneur se doit, dans ces instants, d'aller vers les joueurs. Je voulais en premier lieu les remercier, poursuit-il. Ils ont livré le match que j'espérais. Ils l'ont joué avec passion. Mais ils ont su également témoigner du calme voulu. Ils savaient que la sensation était possible cet après-midi. Au final, la fierté l'emporte sur la déception. Je crois que l'équipe de Suisse a gagné beaucoup de sympathie dans le monde entier avec ce huitième de finale".

"Nous aurions dû ouvrir le score"

"Nous aurions dû ouvrir le score en première période. Face à l'Argentine, il n'y avait pas d'autre alternative sur le plan tactique. Nous devions tout d'abord bien défendre. La seule fois où nous avons laissé des espaces, l'Argentine a marqué... Si nous avions ouvert le jeu, je suis convaincu que nous aurions connu la même mésaventure que devant la France. Sur le plan défensif, nous avons bien défendu non seulement sur Messi mais également sur les autres Argentins. Mais on a vu aujourd'hui que Messi est capable, en l'espace d'une fraction de seconde, de faire basculer un match. Son ouverture sur Di Maria fut parfaite. Mais le tir de Di Maria aussi. Il le fallait pour battre Benaglio dans ce match".

"Fier de ma carrière"

Ottmar Hitzfeld, qui avait demandé que le décès de son frère la nuit précédente ne soit pas évoqué, a confirmé que sa retraite était irrévocable. Son soixante-et-unième match à la tête de l'équipe de Suisse aura bien été le dernier. "Je peux être fier de ma carrière d'entraîneur. J'ai eu la chance, il est vrai, d'entraîner de grandes équipes". Malgré tout, les trois dernières minutes de cette carrière, aussi folles fussent-elles, lui laisseront des regrets éternels.

si/adav

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Référence au match diffusé en direct le 1er juillet sur RTS Deux à 18h00: Argentine - Suisse, Coupe du monde de la FIFA 2014

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<b>"Nous sommes au bout du rouleau"</b>

Stephan Lichtsteiner: "Félicitations à l'équipe. Malheureusement, il y a eu une faute de trop. J'ai perdu le ballon au milieu, cela ne doit pas arriver à ce moment du match. Nous sommes très déçus, nous sommes au bout du rouleau. Nous avons eu des occasions et tiré sur le poteau contre l'une des meilleures équipes du monde. On peut en être fier."

Michel Pont: "C'est la brutalité du football, on a été puni sur une erreur, ou une succession de petites fautes de placement. Il nous a manqué un peu de force offensive pour aller conclure. On a eu des occasions, jusqu'à la dernière minute. La réussite n'était pas avec nous."