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L'Italie devra trouver son second souffle pour battre la Slovaquie

Bonucci, Pirlo et Cannavaro ne nagent pas en pleine confiance.
Bonucci, Pirlo et Cannavaro ne nagent pas en pleine confiance.
Tenue en échec par le Paraguay et la Nouvelle-Zélande lors de ses deux premiers matches, l'Italie devra impérativement battre la Slovaquie pour continuer sa route. Le Paraguay, lui, devrait terminer en tête de de ce groupe F.

Les champions du monde italiens, qui ont entamé la Coupe du monde par deux nuls décevants dans le groupe F, doivent remédier à leurs problèmes offensifs pour battre la Slovaquie, jeudi (16h) à Johannesburg, et franchir le cap du premier tour. "Marquez! Marquez!", hurlait mardi Marcello Lippi à l'entraînement, incitant les Azzurri à jouer vite, simple et efficace.

Après tant d'occasions gâchées contre le Paraguay (1-1) et, surtout, la faible Nouvelle-Zélande (1-1), le sélectionneur veut des buts. Car pour continuer sa route, la Nazionale ne pourra éternellement compter sur les erreurs des autres, comme celles du gardien paraguayen ou d'un défenseur kiwi coupable d'un tirage de maillot synonyme de penalty. Cet impératif pourrait conduire à quelques retouches: Gilardino, leader de l'attaque mais totalement inefficace jusque-là, pourrait ainsi céder sa place à Pazzini, tandis qu'au milieu le grand retour de Gattuso n'est pas à exclure, à la place de l'invisible Marchisio.

"Notre Mondial doit encore commencer", a juré Lippi, sûr que ses joueurs vont être enfin à la hauteur contre la Slovaquie, encore moins brillante (1 nul, 1 défaite) mais toujours (théoriquement) en course pour accéder aux huitièmes de finale. Pour l'Italie, un nul pourrait même suffire pour aller en huitièmes, dans ce cas tout dépendrait du résultat de Paraguay-Nouvelle-Zélande.

L'Italie comme en 1982?

Vladimir Weiss et les Slovaques ne comptent pas faire de cadeaux aux Italiens. [KEYSTONE - Alessandra Tarantino]
Vladimir Weiss et les Slovaques ne comptent pas faire de cadeaux aux Italiens. [KEYSTONE - Alessandra Tarantino]

Et si Lippi a assuré qu'il ne cherchait rien d'autre qu'un succès pour ne pas dépendre des autres, il n'a pas manqué de souligner que l'équipe pouvait donc franchir le 1er tour avec trois nuls comme lors du Mondial-82. Depuis quelques jours, l'équipe semble en effet se raccrocher à l'histoire: la Nazionale est souvent sortie "aux forceps" du 1er tour (1970, 1982, 1994), ce qui ne l'a ensuite pas empêchée de se hisser juqu'en finale (succès en 1982, défaites en 1970 et 1994).

L'Italie est médiocre contre les faibles, mais elle est exaltée contre les forts, ont également rappelé les médias pour se rassurer. Car, même en cas de succès, il est fort probable que la Squadra termine 2e du groupe et affronte donc les Pays-Bas en huitièmes. Et une défaite ponctuée d'une élimination? "Sincèrement, on n'y pense pas", dit le latéral Zambrotta.

Les nuages se sont amoncelés - blessures du stratège Pirlo, dont le retour pourrait cependant advenir en 8e, puis du gardien Buffon, les résultats médiocres se sont accumulés - toujours aucune victoire en 2010 (4 nuls et 1 défaite) -, la défense a déjà encaissé autant de buts qu'au Mondial-2006, mais l'Italie continue pourtant d'y croire dur comme fer. Aveuglement ou réalité? Le match contre la Slovaquie le dira. "Je n'ai pas peur. Tout le monde est confiant. Ce n'est pas la première fois qu'on va jouer un quitte ou double", insiste Zambrotta, qui ne veut surtout pas imiter la France, dernière tenante du titre éliminée dès le 1er tour, en 2002.

Les "Kiwis" nagent en plein rêve

Arrivés avec l'étiquette d'équipe la plus faible du tournoi, les "Kiwis" évoluent en plein rêve: ils ont toujours leur destin en main et ont déjà réussi leur Coupe du monde. Décomplexés par leur égalisation au bout des arrêts de jeu contre la Slovaquie (1-1), ils ont réussi le plus grand exploit de leur sport au pays du rugby-roi en tenant les champions du monde italiens en échec (1-1). "Ce sera très dur de gagner, je sais, mais les gars ont mérité ce match, c'est fantastique, et tout le pays sera derrière nous! On s'en sort plutôt bien pour une équipe qui ne mérite pas sa place au Mondial, hein?", s'amuse Ricki Herbert, le sélectionneur des All Whites, qui n'a pas oublié les critiques d'avant-tournoi sur les chances de son équipe.

Le Paraguay est au complet

Les joueurs du Paraguay profitent su soleil pour se dégourdir les jambes. [KEYSTONE - Halden Krog]
Les joueurs du Paraguay profitent su soleil pour se dégourdir les jambes. [KEYSTONE - Halden Krog]

Convaincant depuis le début du Mondial, le Paraguay est bien placé pour décrocher sa qualification pour les 8es contre la Nouvelle-Zélande toujours en course mais qui a impérativement besoin de gagner, jeudi à Polokwane. En cas de victoire, les "Guaranis" seront sûrs de terminer premiers du groupe F et d'éviter d'affronter les Pays-Bas, probables vainqueurs du groupe E.

Hebert dispose d'un effectif au complet, et devrait reconduire l'équipe alignée lors des deux premiers matches. Le sélectionneur argentin du Paraguay, Gerardo Martino, dont on attend au minimum une place en 8e, devra peut-être lui effectuer quelques changements. Outre les blessures, les cartons jaunes font planer la menace d'une suspension. Son défenseur central Antolin Alcaraz (buteur contre l'Italie), touché à une cheville, est incertain, comme le milieu Jonathan Santana (contracture).

Enfin, que faire des milieux Enrique Vera et Victor Caceres, déjà avertis? Le Paraguay n'a pas un banc de remplaçants aussi fourni que ceux du Brésil ou de l'Argentine et a besoin de ses joueurs pour les huitièmes...

agences/ggol

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GROUPE F

Jeudi
Paraguay - Nlle-Zélande 16h00
Slovaquie - Italie 16h00

CLASSEMENT
1. Paraguay 2 1 1 0 3- 1 4
2. Italie 2 0 2 0 2- 2 2
. Nll
e-Zélande 2 0 2 0 2- 2 2
4. Slovaquie 2 0 1 1 1- 3 1

Déjà joués:
Italie - Paraguay 1-1 (0-1)
Nlle-Zélande - Slovaquie 1-1 (0-0)
Slovaquie - Paraguay 0-2 (0-1)
Italie - Nouvelle-Zélande 1-1 (1-1)