L'Italie, décevante, ne trouve pas la voie du succès

Incroyables Kiwis! Classés au 78e rang mondial par la FIFA, les Néo-Zélandais ont réussi l'exploit de tenir en échec 1-1 l'Italie, championne du monde en titre et numéro 5 actuelle de la hiérarchie mondiale. Cela signifie que les Transalpins gardent leur destin entre leurs mains, mais auront absolument besoin d'un résultat positif lors de leur troisième match face à la Slovaquie pour éviter un retour anticipé au pays.

L'erreur de Cannavaro, la faute (très) légère de Smith

Les choses commençaient de la pire des manières pour les Italiens, qui se faisaient surpendre dès la 7e sur un coup franc très mal négocié par Cannavaro, ce qui permettait à Smeltz d'ouvrir la marque. Mais la Squadra Azzurra, tenante du titre, allait réagir. Dominatrice sans se montrer largement supérieure, l'Italie se créait plusieurs occasions par Chiellini (17e), Zambrotta (22e) et Montolivo (27e), dont le tir était repoussé par le poteau. Mais une minute plus tard, Smith accrochait très légèrement De Rossi dans la surface et l'arbitre dictait un penalty un peu sévère, transformé par Iaquinta (29e) pour une égalisation malgré tout méritée. "C'était une décision ridicule de siffler penalty sur cette action", a regretté le capitaine néo-zélandais, Ryan Nelsen, heureux d'être toujours en course pour la qualification avant le dernier match face au Paraguay le 24 juin.

Les Italiens poursuivaient leur domination stérile après la pause. Malgré une nette présence dans le camp adverse, ils ne parvenaient que rarement à inquiéter le gardien Paston. Les rares occasions survenaient sur des tirs lointains adressés par Di Natale (49e), Montolivo (70e) et Camoranesi (88e). La Nouvelle-Zélande, qui avait déjà déjoué les pronostics lors de son premier match en obtenant le nul face à la Slovaquie (1-1), frôlait même la sensation sur un essai de Wood (83e) qui passait de peu à côté du but italien. "Nous n'avons pas eu beaucoup de chance, mais pas non plus fait de grandes choses", a synthétisé le sélectionneur Marcello Lippi

Un tirage au sort pourrait s'avérer nécessaire

L'Italie disputera donc bien un véritable 16e de finale mercredi à Johannesburg face aux Slovaques. Une défaite serait synonyme d'élimination, alors qu'un succès garantirait l'accession aux 8es de finale. En cas de nul, il faudrait alors attendre le résultat de la confrontation entre le Paraguay et la Nouvelle-Zélande.

Au pire, le tirage au sort pourrait s'avérer nécessaire. Si les deux derniers matches débouchaient sur des matches nuls avec des scores similaires, Italiens et Néo-Zélandais se retrouveraient à égalité parfaite. Dès lors, un recours au hasard serait inévitable... Marcello Lippi voudra sans doute éviter cette éventualité. Pour ce faire, son équipe n'aura pas le choix: il faudra gagner. Pas évident, sur la base de ce que sa formation a montré jusqu'ici dans le tournoi. Mais l'expérience accumulée lors des précédentes phases finales peut inciter à un certain optimisme: combien de fois l'Italie a-t-elle franchi le premier tour à la raclette avant d'aller loin?

agences/rsch