Vainqueur des trois grands Tours (Espagne en 2010, Italie en 2013 et France en 2014), Vincenzo Nibali a placé son attaque décisive dans la descente du Civiglio, à 17 km de l'arrivée. L'Italien de 30 ans, qui s'impose pour la première fois dans l'une des grandes classiques du calendrier, a devancé de 21'' l'Espagnol Daniel Moreno (Katusha) et de 32'' le Français Thibaut Pinot (FDJ.fr).
"J'ai essayé plusieurs fois de passer à l'attaque dans la montée mais le rythme était toujours très élevé", a expliqué l'Italien, qui s'était déjà imposé en solitaire mercredi sur les Trois Vallées Varésines. "J'ai pensé alors que je devais surprendre mes adversaires et j'ai réussi à partir dans la descente."
La victoire de Vincenzo Nibali met ainsi fin à une période noire pour le cyclisme transalpin. La dernière victoire d'un Italien dans l'une des cinq grandes classiques (Milan-Sanremo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et Tour de Lombardie) remontait en effet à 2008, année où Damiano Cunego s'était imposé pour la troisième fois en Lombardie.
agences/fayet
Le mea culpa de Nibali
Vincenzo Nibali a fait son mea culpa à propos de son exclusion de la Vuelta, dimanche après sa victoire dans le Tour de Lombardie. L'Italien s'était accroché à la voiture de son équipe Astana, lors de la 2e étape du Tour d'Espagne, le 23 août, et avait été mis hors course.
"C'était une grave erreur", a reconnu le champion d'Italie. "Pour tout coureur, il y a des moments heureux et d'autres qui le sont moins. Cet épisode m'a mis dans un état de profonde colère. J'ai voulu remonter sur le vélo pour montrer autre chose. Cela m'a redonné une nouvelle motivation".
Dans le journal organisateur du Tour de Lombardie, la Gazzetta dello Sport, le Sicilien a expliqué avoir suivi l'entraînement, durant une semaine, derrière le scooter mené par son père, Salvatore, comme il le faisait dans ses jeunes années.