Polluants, paresthésies, cro-magnon et les plécoptères

L'exposition à des polluants de l'air durant la grossesse altère le développement du fœtus
Les brèves du jour
Les paresthésies, autrement dit les fourmillements à la surface de notre peau
La science en chansons : Cro-Magnon
La plus grande base de données génétiques sur les plécoptères

L'Université de Grenoble, en collaboration avec l'Inserm, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale en France, a publié une étude dans The Lancet Planetary Health sur les effets de la pollution de l'air sur les grossesses. L'étude a analysé l'ADN placentaire de 1500 femmes enceintes, mettant en lumière les modifications épigénétiques dues à l'exposition aux particules fines et au dioxyde d'azote, des polluants courants issus principalement des moteurs à combustion.

Nous accueillons Johanna Lepeule, épidémiologiste et chargée de recherche à l'Inserm, pour discuter des implications de ces découvertes. Ces modifications épigénétiques, qui sont des altérations fonctionnelles des gènes sans changement de l'ADN, pourraient affecter le développement métabolique, immunitaire et neurologique du fœtus.

Les paresthésies, ces sensations de picotements ou de fourmillements fréquemment ressentis sur la peau, sont généralement sans gravité. Elles se manifestent souvent lorsque nous restons trop longtemps dans une position qui comprime légèrement les nerfs ou les vaisseaux sanguins.

Nous recevons Marie Théaudin, neurologue et médecin adjointe à l'unité nerf-muscles du CHUV, pour nous éclairer sur ce phénomène qui touche une grande partie de la population.

L'homme de Cro-Magnon, découvert en 1868 en Dordogne, France, a ouvert un nouveau chapitre dans notre compréhension de l'histoire humaine. Ce site a révélé les restes de cinq individus, dont un homme âgé, deux jeunes hommes, une femme et un nouveau-né. Ce groupe, nommé d'après le lieu de sa découverte, représente les premiers Homo sapiens trouvés en Europe, caractérisés par un crâne plus rond et un menton proéminent, distincts des Néandertaliens.

Nos ancêtres, les Homo sapiens, sont originaires d'Afrique et ont migré en plusieurs vagues à travers le monde en réponse à des variations climatiques et à la recherche de ressources. Bien que nous soyons les seuls survivants du genre Homo, nous avons hérité jusqu'à 8 % de notre ADN de croisements avec d'autres espèces comme les Néandertaliens et les Denisoviens. La disparition des autres espèces de Homo est toujours un sujet de débat parmi les scientifiques, impliquant des facteurs tels que les changements climatiques et la compétition pour les ressources.

Les plécoptères, souvent appelés mouches de pierre, jouent un rôle clé dans l'évaluation de la qualité des cours d'eau en Suisse. Grâce à une technique appelée "barcoding", qui analyse le matériel génétique de ces insectes, les scientifiques du Naturéum peuvent identifier les différentes espèces présentes dans un échantillon d'eau. Cette méthode permet non seulement de déterminer la biodiversité des plécoptères mais aussi d'apprécier l'état écologique des rivières.

Laurent Vuataz, chargé de recherche au Naturéum, nous apporte des éclaircissements sur cette technologie et son application dans la surveillance environnementale.