Le Tour du monde en 80 jours

Phileas Fogg et Passepartout partent de Londres en train. Ils traversent la France puis l’Italie et embarquent dans un paquebot qui les emmène jusqu’en Inde en passant par le canal de Suez.

Ce voyage extraordinaire est rendu possible grâce à la révolution des transports qui marque le dix-neuvième siècle. L'apparition du chemin de fer, la marine à vapeur ainsi que l'ouverture du canal de Suez en 1869 raccourcissent les distances, ou du moins le temps nécessaire pour les parcourir.

L'avion de ligne aurait pu faire gagner beaucoup de temps à notre explorateur, 9 heures contre 13 jours.

En 1961, la Télévision Suisse Romande (TSR) embarque dans un Boeing 707 d'Air India direction Bombay pour un vol inaugural reliant la Suisse à l'Inde.

Phileas Fogg et Passepartout traversent l’Inde de Bombay à Calcutta d’abord en train puis à dos d’éléphant. Ils sauvent alors Mrs Aouda, une jeune veuve indienne qui devait être brûlée vive au cours d'une cérémonie dédiée à la déesse Kali.

Pour parcourir l'Inde à dos d'éléphant, Phileas Fogg a dû s'appuyer sur les compétences d'un des nombreux cornacs chargés de dresser ces somptueux animaux.

A Calcutta, nos deux compères embarquent à destination de Singapour puis de Hong Kong.

A Singapour, est-ce que Phileas Fogg s'est arrêté au marché ? L'émission Carrefour international  oui. Iguanes, serpents, canards laqués, il y en a pour tout les goûts. Exotisme garanti !

Mais manger n'est pas tout. Direction Hong Kong, car le voyage est loin d'être terminé.

À Hong Kong, Fogg manque le paquebot mais Passepartout réussit à embarquer. Après une tempête en mer, Phileas arrive quelques jours plus tard au Japon, à Yokohama, dans un autre bateau. Il retrouve Passepartout qui a été engagé dans un cirque comme acrobate.

En 1968, ce n'est pas Phileas Fogg mais le journaliste Claude Mossé qui embarque pour la ville portuaire de Yokohama depuis le port de Nakhodka situé dans l'Extrême-Orient russe. La traversée durera 52 heures.

Il faut désormais traverser l’Océan Pacifique, direction San Francisco.

Les péripéties s'accumulent pour Phileas Fogg et son fidèle Passepartout. Les deux aventuriers doivent notamment faire face à une attaque de Sioux! Ils réussissent toutefois à rejoindre Chicago, puis New York où le paquebot pour Liverpool vient à peine de partir. Pas de chance, décidément.

Quelques années plus tard Philéas Fogg aurait pu embarquer sur le paquebot transatlantique britannique, le Queen Mary pour rentrer en Angleterre. Le voici ici arrivant à New York en 1965 pour une de ses dernières traversées.

Pressé par le temps, Phileas Fogg « emprunte » un bateau à vapeur pour arriver à temps en Angleterre. Mais dès que Fogg débarque à Liverpool, il est arrêté puis relâché. Cette mésaventure lui ayant fait rater le train, Fogg réquisitionne une locomotive pour rejoindre Londres. Mais il est trop tard.

Si Phileas Fogg avait dû traverser la capitale britannique pour gagner son pari, quel aurait été le moyen le plus rapide pour y parvenir ?

Dépité, Phileas Fogg rentre chez lui. Le lendemain, Passepartout lui fait remarquer qu’il a en fait gagné vingt-quatre heures dans son périple, en accumulant les décalages horaires!

Phileas Fogg se rend au Reform Club : grâce à ce dernier imprévu, il  a gagné son pari.