Publié

Olivier Maus ne reviendra pas

Au grand dam des supporters, Servette va-t-il partir en fumée?
Olivier Maus ne jouera pas une nouvelle fois le pompier
Partisan convaincu de confier la gestion du Servette FC à Marc Roger en 2002 déjà, Olivier Maus prend ses distances. A 48 heures d'une possible mise en faillite, il refuse de s'engager financièrement une nouvelle fois.

La manifestation de soutien, prévue ce soir aux portes du stade, n'avait guère de chance de modifier le cours des événements.


Dans un communiqué, le richissime représentant du groupe Manor (plus de 3 milliards de chiffre d'affaire en 2004) affirmait que sa participation à la marche du Servette FC actuel se réduisait à peu de choses: Ma motivation et mon rôle se limitaient au marketing et à la recherche de sponsors.


Son avocat, Me Jean-Charles Roguet, précisait un point important: Lorsque mon client est entré au conseil d'administration, c'est à dire au mois d'août 2004, tous les contrats des nouveaux joueurs étaient signés ! Or la cause première de la déconfiture servetienne est le poids démesuré de la masse salariale.


Des rapports de confiance détruits


Trois mois après son entrée en fonction, Olivier Maus démissionnait. Les raisons de ce geste se trouvent dans son communiqué: J'ai réalisé que l'ensemble des promesses, dont celles de M. Lorenzo Sanz, n'étaient pas respectées et j'étais en total désaccord avec la gestion du club. Néanmoins, jusqu'au dernier match, soit contre le FC Saint-Gall à la Praille le 12 décembre, ce supporter grenat de toujours était encore très présent dans le sillage de l'équipe, que ce soit à la porte des vestiaires ou à celle de la salle de presse. Ce positionnement ambigu le place en posture délicate en cas de poursuite judiciaire.


Evoquant les tractactions de ces derniers jours, Me Roguet démontrait que les rapports de confiance n'existaient plus. Une somme d'une importance énorme, qui correspondait à la moitié de la dette, était demandée. Mais mon client n'avait pas la preuve que les Espagnols joueraient le jeu... De toute façon, cela aurait été un emplâtre sur une jambe de bois.


Ces propos pessimistes fermaient la porte à toute espoir de salut. La manifestation de soutien, prévue en soirée aux portes du stade, revêtait en ces heures sombres un côté pathétique mais elle n'avait guère de chance de modifier le cours des événements.

Publié