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Pas de candidature suisse pour les Jeux de 2018

Le président de Swiss Olympic Jörg Schild (à gauche) est plutôt dubitatif.
Le président de Swiss Olympic Jörg Schild (à gauche) est plutôt dubitatif.
Les Jeux olympiques d'hiver de 2018 n'auront pas lieu en Suisse. Après réflexions, Swiss Olympic a décidé de renoncer à une candidature helvétique pour cette année-là, en attendant peut-être 2022.

La Suisse ne présentera pas de candidature pour l'organisation
des Jeux olympiques d'hiver 2018. Cela pourrait être le cas pour
ceux de 2022 mais la prudence reste de mise, chez Swiss Olympic
compris, tant les entraves sont nombreuses.



«Pour 2018, un dossier de candidature devrait être déposé
auprès du CIO dans sept mois. En si peu de temps, c'est impossible
de lancer un projet»,
a reconnu Jörg Schild, le président de
Swiss Olympic, lors d'un point presse à Lausanne. «En revanche,
nous pourrions avoir une chance pour 2022.»

Soutien coréen implicite

Cette opportunité dépendra, tout d'abord, de la ville retenue
pour les joutes de 2018. «Si les JO ne reviennent pas à
l'Europe
(réd: Munich et Annecy sont notamment en lice),
c'est envisageable», a noté Jörg Schild. Bonne nouvelle
pour Swiss Olympic, le dossier sud-coréen de Pyeongchang fait
figure de grand favori pour 2018 (décision du CIO en été
2011).



Aux considérations géographiques s'ajoute la question financière.
Présenter une candidature coûte cher, très cher. «Il faut
compter au minimum 30 millions de francs, uniquement pour la
candidature»,
a expliqué le président de Swiss Olympic. Une
somme qui paraît encore dérisoire par rapport aux 70 millions de
francs dépensés par Pyeongchang ou aux 115 millions investis par
Sotchi (Rus) pour décrocher les JO 2014.

La Suisse jalousée

La liste des écueils ne s'arrête pas là. «Il y a de la
jalousie vis-à-vis de la Suisse. Beaucoup de Fédérations
internationales sont établies dans notre pays et les membres du CIO
ne comprennent pas ce que nous voulons de plus»,
a admis Jörg
Schild.



La Suisse, qui attend les JO depuis ceux de St-Moritz en 1948, est
encore désavantagée par le fait que le CIO confie actuellement les
Jeux à des grandes villes et à des pays pour promouvoir les sports
d'hiver. Et comme il faut, selon Jörg Schild, «2 à 3 essais
pour espérer remporter la mise»
, la perspective de Jeux
olympiques en Suisse apparaît encore plus floue et plus
lointaine.



«Mais il faut avoir des rêves. C'est à nous de changer les
mentalités et de profiter des bons résultats de nos sportifs pour y
parvenir»,
a conclu Jörg Schild dans un voeu pieux.



si/alt

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Swiss Olympic veut une candidature unique

L'organe faîtier du sport suisse ne se lancera pas dans l'aventure Jeux olympiques sans «un engagement ferme de la Confédération, du public et des diverses fédérations.» Ce qui n'est de loin pas gagné. En période de crise, le gouvernement à d'autres chats à fouetter. Quant à la population helvétique, elle est connue pour sa frilosité. «Regardez ce qui s'est passé avant l'Euro 2008. La majorité du public se demandait à quoi servait cette manifestation et râlait car cela coûtait cher», a regretté Jörg Schild.

Autre obstacle à un dossier helvétique, la concurrence entre les régions. A ce jour, elles sont quatre à s'être manifestées pour une candidature: Genève, le Valais, la Suisse centrale et le binôme Zurich-Grisons. Un groupe d'experts a été mandaté pour évaluer les différents dossiers.

«Nous sommes fiers que plusieurs personnes souhaitent organiser les Jeux. Mais nous voulons une seule candidature suisse, sans querelles entre plusieurs régions», a averti Jörg Schild. Le président a notamment pesté contre l'initiative genevoise, qui avait convoqué une conférence de presse fin 2007 pour lancer son projet sans discussions préalables avec Swiss Olympic.