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Andy Murray: "le soulagement"

Murray [John Mabanglo]
Murray n'entendra plus la fameuse question: "quand gagnerez-vous en Grand Chelem?" - [John Mabanglo]
Andy Murray était forcément un homme comblé après avoir remporté son premier titre du Grand Chelem lundi à l'US Open.

"Soulagement est le mot qui décrit le mieux mes sentiments", lâchait l'Ecossais.

- Vous venez de sortir vainqueur d'une terrible bataille en cinq sets face à Novak Djokovic. Quels sont vos sentiments?

ANDY MURRAY: C'était un match très dur. Les trois ou quatre derniers jours ont été plutôt éprouvants sur le plan psychologique. Avec de telles conditions (réd: un fort vent soufflait tant samedi au cours de sa demi-finale que lundi), tu dois te concentrer à fond sur chaque coup car la balle est vraiment difficile à contrôler. C'était un défi sur le plan mental, sans même tenir compte du fait qu'il s'agissait d'une finale de Grand Chelem, que je n'avais jamais conquis de trophée majeur et que j'affrontais un joueur qui n'avait plus perdu sur surface dure depuis deux ans en Grand Chelem. C'est grandiose d'avoir remporté un match si difficile. Soulagement est le mot qui décrit le mieux mes sentiments. Je suis très, très heureux de m'en être sorti, car la pilule aurait été dure à avaler si je m'étais incliné en ayant mené deux sets à zéro.

- Vous parlez de soulagement. N'avez-vous pas envie d'exulter?

ANDY MURRAY: En fait, les sentiments se bousculent. C'était émouvant. J'ai pleuré un peu sur le court alors que je n'étais pas triste, mais plutôt incroyablement heureux. Il y a une part d'incrédulité également. Quand tu te retrouves si souvent dans cette situation sans parvenir à gagner (réd: Andy Murray avait perdu ses quatre premières finales de Grand Chelem), tu te demandes si tu vas pouvoir y arriver un jour. Là, je suis très excité d'y être parvenu. Mais je suis finalement surtout soulagé d'avoir franchi ce dernier obstacle.

- Vous être le premier Britannique à remporter un titre du Grand Chelem en simple messieurs depuis 1936. Quel effet cela vous fait-il?

ANDY MURRAY: On ne pense pas nécessairement à ce genre de choses quand on est sur le court. Mais, quand je servais pour le gain du match, j'avais conscience que ce moment pouvait être historique pour le tennis britannique. Cela rend ce titre encore plus beau. On m'a posé si souvent cette question, bien plus qu'aux autres joueurs britanniques, lorsque j'étais proche de conquérir un titre du Grand Chelem. Plus encore après que j'aie gagné le titre olympique. Encore cette question: "quand allez-vous gagner en Grand Chelem ?" C'est génial de l'avoir enfin fait. J'espère maintenant que cela va inciter les jeunes Britanniques à jouer au tennis, et que les gens arrêteront de penser que les Britanniques ont la peur de gagner."

si/tai

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