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Federer se sent frais mentalement et physiquement

Roger Federer aborde l'US Open avec une bonne dose de confiance.
Roger Federer aborde l'US Open avec une bonne dose de confiance.
A la veille de disputer son match du 1er tour à l'US Open, Roger Federer avoue se sentir en pleine forme. Le Bâlois, qui semble avoir digéré ses "échecs" à Roland-Garros et à Wimbledon, vise un 6e titre à New York.

Roger Federer, no2 mondial, se sent "très frais mentalement et physiquement" avant de partir à la conquête d'un sixième titre à l'US Open, dernier Grand Chelem de la saison qui débute lundi.

- C'est la première fois depuis 2003 que vous arrivez ici sans être tenant du titre. Etes-vous d'autant plus motivé?

ROGER FEDERER: J'ai connu un succès incroyable ici ces six dernières années. Etre tenant du titre ou non ne change pas grand-chose. J'ai juste moins de points à défendre (pour le classement ATP) même si ces choses-là ne m'empêchent plus de dormir. C'était le cas avant, quand j'essayais de grimper au classement. Mais il y a peut être un petit surcroît de motivation pour moi d'essayer de regagner ce titre après avoir été à deux points de le faire l'an passé. C'était une déception, j'ai l'impression que c'est le genre de finale que je n'aurais jamais dû perdre. C'était dur à avaler. Mais Del Potro méritait sa victoire.

- Comment vous sentez-vous physiquement et mentalement?

ROGER FEDERER: Je suis très frais mentalement. Je n'ai pas joué pendant six semaines après Wimbledon, je me suis bien reposé en Suisse, j'ai passé du temps en famille et avec des amis. Physiquement, c'est pareil. Je me sens aussi bien que possible à la veille d'un Grand Chelem. Je n'ai aucune blessure ou douleur qui traîne. Bien sûr, il n'a pas été facile à Toronto de revenir comme ça d'une pause de six semaines, j'ai eu un peu mal au bras, au poignet, à la poitrine, à l'épaule. Mais j'ai eu de la chance à Cincinnati (abandon de son adversaire au premier match, forfait au deuxième). Cela m'a donné du repos supplémentaire et depuis je n'ai plus aucun problème. Me voilà, je suis bien préparé et prêt à y foncer.

- Comment se passe votre collaboration avec Paul Annacone, l'ancien entraîneur de Pete Sampras?

ROGER FEDERER: On est passé du stade du test à celle de son intégration dans l'équipe. Il a des engagements ici et d'autres après l'US Open mais après ça, il fera complètement partie de l'équipe. Il apporte son expérience. Cela fait du bien d'entendre une nouvelle voix, différente, pour changer. La dynamique fonctionne bien entre Séverin (Lüthi), Paul et moi. Tout est clair dans mon esprit quand j'entre dans un match. Est-ce que le nom de Sampras est souvent prononcé ? Cela arrive parfois. Paul parle de son expérience avec lui. Je ne cherche pas à copier Pete mais quand j'entends des histoires sur lui, j'écoute car il restera toujours quelqu'un de très important dans ma vie de joueur de tennis.

- La pilule de votre élimination en quart de finale à Wimbledon est-elle passée?

ROGER FEDERER: Ce n'était pas très dur d'oublier cette défaite. Ce n'était pas un problème car je savais que je n'étais pas à 100% physiquement. Je pense que pour une fois, j'avais, comme vous (les journalistes) dites, des excuses, ce qui permet de mieux faire passer les choses parfois. Je n'ai pas regardé la fin de Wimbledon à la télé, j'ai débranché et je suis passé à autre chose.


Nadal, un grand exploit pour rejoindre Laver, Agassi et Federer

Federer-Nadal serait la finale de rêve pour les spectateurs. [KEYSTONE - Evan Agostini]
Federer-Nadal serait la finale de rêve pour les spectateurs. [KEYSTONE - Evan Agostini]

Rafael Nadal va devoir convaincre les sceptiques et soulever des montagnes pour brandir dans deux semaines le seul trophée du Grand Chelem qui lui manque, l'US Open. Un titre à New York assurerait à Nadal, jamais finaliste ici, de devenir le quatrième après Rod Laver, Andre Agassi et Roger Federer à gagner les quatre tournois du Grand Chelem dans l'ère Open (depuis 1969). Et si c'était à l'issue d'une finale contre Federer, événement auquel Roland-Garros, Wimbledon et l'Open d'Australie ont déjà eu droit mais qui s'est pour l'heure refusé à New York, ce serait la cerise sur le gâteau.

Têtes de série no1 et no2, les deux hommes ne peuvent en effet se rencontrer qu'à l'ultime stade de la compétition. Le Majorquin, déjà huit fois vainqueur en Grand Chelem, assure qu'il ne fait pas de l'US Open une obsession. "Si je n'ai pas encore gagné ici, c'est que je n'étais pas prêt. Je ne sais pas si c'est pour cette année mais j'arrive dans de meilleures dispositions", assure-t-il. Et de rappeler qu'il reste sur deux demi-finales malgré des petits soucis: "En 2008, j'étais arrivé mentalement vidé après avoir gagné Roland-Garros, Wimbledon, Toronto et les JO. En 2009, j'étais arrivé diminué physiquement par une déchirure abdominale qui s'étirait un peu plus à chaque match." Et après un mois d'août mitigé (demi à Toronto, quart à Cincinnati), Nadal a identifié les secteurs à améliorer: "mon revers et mon service". "Je dois progresser là-dessus si je veux avoir une chance à l'US Open".

"Il n'a pas besoin d'apprendre à jouer sur dur"

"La surface à l'US Open est peut-être la plus rapide des quatre Grands Chelems, c'est peut-être ce qui a pu poser problème à Rafa dans le passé. Mais ce n'est qu'un détail car il a gagné en Australie, il a joué trois (ndlr: deux) demi-finales ici, il n'a pas besoin d'apprendre à jouer sur dur", assure Federer, qui s'avance lui comme le favori no1 du tournoi.

Même si le Suisse se présente à Flushing Meadows avec seulement deux titres (son plus maigre butin depuis 2002), ses récentes prestations et sa très bonne tenue au service à Cincinnati peuvent lui garantir un mental au beau fixe.

Les deux autres membres du top-4 mondial semblent en position moins confortable: Novak Djokovic trimballe des problèmes respiratoires causés par la chaleur - et il peut faire très chaud et très humide à New York en cette saison -alors qu'Andy Murray attaque pour la première fois un tournoi du Grand Chelem sans un "vrai" entraîneur, simplement aidé par Alex Corretja.

afp/alt

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Roger Federer en "night session"

Roger Federer aura l'honneur de disputer la première "night session" de l'US Open 2010. Son premier tour contre l'Argentin Brian Dabul est, en effet, programmé lundi soir sur le Arthur Ashe Stadium aux alentours de 21h00 (03h00 en Suisse). Timea Bacsinszky jouera également lundi. La Vaudoise sera opposée en fin d'après-midi à la Chinoise Ji Zheng. Stanislas Wawrinka, Marco Chiudinelli, Patty Schnyder et Stefanie Voegele ne seront, en revanche, pas en lice lors de cette journée initiale.

Le premier tour des Suisses

R.Federer SUI/2 - B.Dabul ARG MA 03h00
S.Wawrinka SUI/25 - M.Kukushkin KAZ MA ou ME
M.Chiudinelli SUI - J.Sock USA/WC MA ou ME

T.Bacsinszky SUI - J.Zheng CHN/21 LU vers 23h30
P.Schnyder SUI - K.Flipkens BEL MA
S.Vögele SUI - D.Cibulkova SVK MA

Dix derniers vainqueurs de l'US Open

2009: Juan Martin Del Potro (ARG)
2008: Roger Federer (SUI)
2007: Roger Federer (SUI)
2006: Roger Federer (SUI)
2005: Roger Federer (SUI)
2004: Roger Federer (SUI)
2003: Andy Roddick (USA)
2002: Pete Sampras (USA)
2001: Lleyton Hewitt (AUS)
2000: Marat Safin (RUS)