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Wawrinka domine pour la première fois Federer

Stan s'est montré plus réaliste que Roger en Principauté.
Stan s'est montré plus réaliste que Roger en Principauté.
Nouveau coup dur pour Roger Federer, battu par Stanislas Wawrinka en 1/8 à Monte-Carlo. Ce duel entre les 2 Suisses - le 4e au total mais le premier sur terre battue - revient pour la première fois au Vaudois: 6-4 7-5 en 1h50.

Marc Rosset n'est plus le dernier joueur suisse à avoir battu
Roger Federer. Neuf ans après sa défaite contre le Genevois à
Londres, le no2 mondial a connu l'infortune de perdre contre un
compatriote. Il s'est incliné 6-4 7-5 devant Stanislas Wawrinka
(ATP 16) en 1/8 de finale du tournoi 1000 de Monte-Carlo.



La victoire du Vaudois, qui a profité des énormes bévues en coup
droit du Bâlois, ne souffre aucune discussion. A la fois plus
puissant, plus régulier et plus précis, Stan a très nettement
dominé cette partie. Il s'est, ainsi, procuré quatorze balles de
break contre quatre à Federer. Il aurait pu prendre le large
beaucoup plus vite dans cette rencontre sans une bourde presque
impardonnable sur une balle de break à 30-40 au premier jeu.

Une météo pas avantageuse

Finaliste des trois dernières éditions de l'Open monégasque,
Roger Federer n'a, il est vrai, été avantagé par la météo.
L'humidité et le vent furent deux facteurs qui peuvent expliquer sa
contre-performance au lendemain d'un match parfaitement négocié
contre Andreas Seppi sous un soleil estival. L'apparition de la
pluie dans le ciel monégasque a sans doute dû lui rappeler le
souvenir d'une défaite concédée il y a quatre ans face à Richard
Gasquet dans des conditions de jeu presque identiques.



"De telles conditions ne permettent pas de gagner beaucoup de
points gratuits au service
", reconnaissait Federer. "Mais
je perds ce match en raison des erreurs commises en coup droit.
Stan a aussi très bien joué. Il était le plus fort
aujourd'hui
". Malgré cette défaite sans appel, Roger Federer
ne regrette pas d'avoir sacrifié un voyage de noces pour tenter sa
chance à Monte-Carlo.

"Je sais dans quels domaines je dois travailler"

"Même si je restais sur trois
finales, je ne m'attendais pas à grand chose ic
i", avoue-t-il.
"Je savais que ce huitième de finale contre Stan n'avait rien
d'évident. Il a démontré qu'il était devenu un grand joueur. Il
n'avait d'ailleurs pas besoin de me battre pour le
prouve
r".



Le no2 mondial ajoute: "après ce match, je sais désormais dans
quels domaines je dois travailler la semaine prochaine avant Rome:
savoir bien utiliser mon coup droit et, surtout, retrouver tout mon
punch au service. Ce coup ne fonctionne pas bien depuis le début de
l'année. Je n'aspire pas à claquer 10 aces par set. Mais tout
simplement à être capable de toucher à nouveau les bonnes
zone
s".

Toujours pas de coach

Cette défaite, sa cinquième de l'année, ne relancera pas le
débat du coach. A son arrivée en Principauté, Roger Federer avait
rappelé que la situation n'avait pas bougé depuis la tentative
avortée d'enrôler Darren Cahill, et qu'elle ne bougera pas. Le
Bâlois croit toujours être en mesure de s'en sortir tout seul alors
que tous les observateurs avisés du Circuit affirment le contraire.
Le salut doit ainsi venir sans aide extérieure avec les seuls
concours de sa femme, du fidèle Severin Lüthi et de Pierre
Paganini.



Il y a pourtant un chiffre qui fait peur. Sur les dix-neuf
tournois les plus importants 5 Grands Chelem, 1 Masters, 12
tournois 1000 et les Jeux olympiques auxquels il a participés
depuis le 1er janvier 2008, Roger Federer n'en a gagné qu'un seul,
l'US Open. A ce stade de l'année, c'est la première fois depuis
neuf ans que Federer se retrouve sans titre.



Il n'y a pas longtemps, chaque revers de Federer était considéré
comme un séisme. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, tellement il y a
eu de répliques...

FEDERER PAS NOMINE AU LAUREUS



Le vainqueur du "Laureus World Sports Award" 2009 ne s'appellera
pas Roger Federer. Lauréat chez les messieurs de 2005 à 2008, le
Bâlois ne fait pas partie des six nominés pour ce titre.



Rafael Nadal est en revanche parmi les papables. L'Espagnol est
accompagné du sprinter Usain Bolt, du nageur Michael Phelps, du
pilote de F1 Lewis Hamilton, du motard Valentino Rossi et du
footballeur Cristiano Ronaldo. Chez les dames, la perchiste Yelena
Isinbayeva, la coureuse Tirunesh Dibaba, la golfeuse mexicaine
Lorena Ochoa, la nageuse Stephanie Rice/AUS et la skieuse Lindsey
Vonn sont retenues.



Crise économique oblige, les organisateurs ont par ailleurs
annoncé qu'aucune cérémonie de remise des trophées n'aurait lieu
cette année. A la place, les lauréats se verront remettre
individuellement leur trophée en mai et juin.



agences/seb

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"Ma plus belle victoire!"

"C'est ma plus belle victoire!" A la question bateau que l'on devait inévitablement lui poser, Stanislas Wawrinka n'a pas hésité une seconde pour répondre. Le Vaudois tient bien son premier moment de gloire sur le Circuit.

"J'ai livré un grand match. J'ai eu beaucoup d'occasions et je gagne en deux sets", souligne-t-il. "Nous étions il est vrai un peu hésitants tous les deux. Il y a eu des hauts et des bas. Il est évident que Roger n'est pas encore dans le rythme sur terre battue. Il n'empêche que j'ai le sentiment d'avoir réussi, sur le plan physique, l'un des meilleurs matches de ma carrière. Roger varie énormément. Mais j'étais très agressif sur mon jeu de jambes. J'étais vraiment là!"

Affronter à la fois un ami et une légende n'a rien d'évident à l'instant de porter l'estocade. Roger Federer a, ainsi, bénéficié de deux balles de break dans l'ultime jeu de la rencontre. "J'ai dû me battre pour ne pas aller trop vite dans ce dernier jeu", reconnaît Stan. "Je devais conclure de la même manière que j'avais joué tout au long de la partie. Rester dans ma filière". Après avoir écarté ces deux balles de 5-5 grâce à deux coups gagnants, Stan gagnait ainsi le dernier point de la partie en plaçant un revers imparable le long de la ligne au terme d'un échange durant lequel il avait fait parler toute sa puissance.

Un quart contre Beck

"Je l'ai joué sur ma meilleure surface. C'est sur la terre battue que je me sens le plus fort", poursuit Wawrinka comme pour rappeler que cette victoire n'est pas le fuit d'un pur hasard. Elle survient après deux belles parties contre Novak Djokovic à Indian Wells et Rafael Nadal à Miami. Elle lui ouvre, d'autre part, son tableau avec un quart de finale vendredi contre un joueur issu des qualifications, le gaucher allemand Andreas Beck (ATP 89).

"Attention, ce n'est pas parce que j'ai battu Roger que je ne risque rien contre Beck", prévient Wawrinka. "Il sert bien, il frappe fort et il est en pleine confiance après sa victoire de mardi sur Gilles Simon". Malgré la légitime prudence du Vaudois, on est en droit d'affirmer que jouer un quart de finale d'un tournoi 1000 contre un adversaire aussi modeste est presque un cadeau du ciel.

ATP Monte-Carlo, 1/8

S.Wawrinka SUI/13 b. R.Federer SUI/2 6-4 7-5
F.Verdasco ESP/7 b. D.Ferrer ESP/10 6-2 6-1
A.Beck GER/Q b. J.Monaco ARG 3-6 6-2 7-5
N.Djokovic SRB/3 b. A.Montanes ESP 6-1 6-7 6-0