Publié

Malgré la défaite aux USA, Wawrinka ressort grandi

Si Wawrinka a rempli son rôle, on ne peut pas en dire autant d'Allegro.
Si Wawrinka a rempli son rôle, on ne peut pas en dire autant d'Allegro.
Malgré la défaite de la Suisse aux USA 4-1 au 1er tour de la Coupe Davis, Stanislas Wawrinka a prouvé qu'il n'était pas qu'un leader de rechange. Par contre, Yves Allegro n'a plus sa place dans cette équipe.

L'absence souvent décriée de Roger Federer aux Etats-Unis pour
le 1er tour de la Coupe Davis a sans doute coûté la victoire à
l'équipe de Suisse. Elle a néanmoins permis une nouvelle fois à
Stanislas Wawrinka de démontrer toute l'étendue de ses
progrès.



Le Vaudois de 23 ans n'est désormais plus seulement un leader de
rechange. Il avait bien gagné ses deux simples face à l'Australie
en février 2006, puis en Biélorussie en avril 2008 où il avait
également tenu ce rôle. Mais, même s'il a dû s'avouer vaincu devant
Andy Roddick dimanche, le champion junior de Roland-Garros 2003 a
franchi un nouveau palier à Birmingham.

Stan trop seul

Auteur d'une deuxième partie de saison 2008 difficile, au repos
depuis le 23 janvier, Stan a livré le meilleur match de sa carrière
en Coupe Davis vendredi face à James Blake alors qu'il se savait
condamné à la victoire. Il a également fait preuve d'une belle
autorité en double notamment au service et à la volée et a,
surtout, plu par son attitude. Comme il l'expliquait lui-même, il
n'a jamais cessé de tirer ses partenaires vers le haut tout au long
de la semaine.



Frustré de n'avoir remporté qu'un seul point, Stanislas Wawrinka
avait annoncé qu'il y avait un coup à jouer dans cette mission
impossible qui était proposée à l'équipe de Suisse. Ce n'était pas
du bluff. Le déroulement des matches lui a donné en partie raison.
En partie, car le champion olympique de double s'est retrouvé bien
seul samedi au moment de tenter de créer l'exploit.

Federer or not Federer?

La question qui brûlait toutes les lèvres dimanche soir
concernait, évidemment, la présence ou non de Federer pour le
barrage (18-20 septembre). «Nous allons le lui demander, et
vous aussi d'ailleurs
», souriait Stanislas Wawrinka.



Capitaine de l'équipe de Suisse, Severin Lüthi tentait pour sa
part de lever une partie du voile. «On ne connaîtra sa décision
qu'après le tirage
(réd: prévu le 12 mai). Mais je pars du
principe qu'il sera présent. Le contraire me
surprendrait».




si/alt

Publié

Allegro, le chant du cygne

Yves Allegro, qui figure désormais tout juste dans le top 100 du classement de double, a complètement failli dans sa tâche. Inexistant pendant deux sets, il a contraint Stanislas Wawrinka à «surjouer» à certains moments. Il l'a surtout obligé à dépenser énormément d'énergie sur le plan mental, Stan n'ayant jamais cessé de remotiver son partenaire.

Le Vaudois le payait dimanche, où il aurait dû être au sommet de son art pour vaincre un très solide Andy Roddick et permettre à Marco Chiudinelli de défier James Blake dans un cinquième match décisif toujours indécis.

Allegro, dont les qualités peuvent suffire face à des duos de deuxième zone, n'a malheureusement pas sa place dans un double qui doit défier des paires de la trempe des frères Bob et Mike Bryan. Chiudinelli aurait probablement pu épauler plus solidement Wawrinka, grâce à une qualité de frappes de fond de court bien supérieure.

Véritable patron de l'équipe, Roger Federer doit pousser vers la sortie Yves Allegro, qui est destiné à endosser à court terme le costume de capitaine. Mais le Bâlois, dont la fidélité n'est plus à prouver, aura-t-il le courage de faire ce coup à son ami de longue date?

Coupe Davis 1/4, le programme

République tchèque - Argentine
Croatie - USA
Israël - Russie
Espagne - Allemagne