Federer passe en 1/8 en battant Gicquel en 3 sets

Comme prévu, le troisième tour de Roger Federer à Wimbledon
s'est apparenté à une promenade de santé. Le numéro un mondial n'a
été un tant soit peu bousculé que l'espace d'un jeu (break
d'entrée) par le Français Marc Gicquel (ATP 53), s'imposant 6-3 6-3
6-1.



Pour jouer sur le Centre Court et taper des balles avec le maître
de céans, Gicquel avait profité de circonstances on ne peut plus
avantageuses: forfait de la seule tête de série dans son coin de
tableau (Gaël Monfils), forfait de son adversaire au 1er tour (Kei
Nishikori) et petit bras de son opposant au 2e (Ilia Bozoljac, qui
a mené 2 sets à 0 et galvaudé deux balles de match).

Saine nervosité

Malgré sa bonne étoile et quelques prétentions sur gazon (finale
le week-end dernier à Bois-le-Duc), le Breton n'a rien pu faire.
Car en face de lui, c'était fort, beaucoup trop fort. Si le score
du match, commencé avec 1h30 de retard à cause de la pluie, ne
suffisait pas, les autres statistiques sont éloquentes: 6 breaks à
1, 34 coups gagnants à 18 ou encore 92 points à 58. Le tout en 81
minutes.



«Malgré des conditions difficiles avec le vent et le retard dû à
la pluie, j'ai encore disputé un match solide», a commenté Federer.
«Avant d'entrer sur le court, la nervosité est remontée. C'est bon
signe, car cela montre que je suis bien entré dans mon tournoi.
L'erreur, c'est de sous-estimer un adversaire.»

Duel contre Hewitt

Lundi en huitième de finale, Federer affrontera Lleyton Hewitt
(no 20), vainqueur de l'Italien Simone Bolelli en trois sets. Très
ancienne bête noire (2-7 dans les duels fin 2003), l'Australien est
aujourd'hui à la botte du Bâlois (13-7 depuis leur dernière
confrontation l'an dernier à Cincinnati).



«Jouer Hewitt est toujours un challenge», a néanmoins relevé
Federer. «Lors de notre dernier match à Cincinnati, je ne m'étais
imposé qu'au tie-break du troisième set. J'aurais pu perdre cette
rencontre.» Hewitt n'est autre que le dernier vainqueur de
Wimbledon avant le début de l'ère Federer. C'était en 2002.



Les deux contemporains de 1981 ont joué deux fois l'un contre
l'autre à Londres, pour autant de succès du Suisse (quart de finale
en 2004 et demi l'année suivante). «Nous avons une longue histoire
ensemble. Avant de nous retrouver sur le circuit, nous nous
affrontions déjà chez les juniors dans les années 90», s'est
rappelé le Bâlois.

Première pour Stan

Stanislas Wawrinka s'est, lui, qualifié pour la première fois de
sa carrière pour les huitièmes de finale sur le gazon anglais. Le
no2 helvétique a dominé l'Allemand Mischa Zverev 7-6 6-1
abandon.



Le Vaudois n'aura dû lutter véritablement que le premier set face
au jeune gaucher de 20 ans, adepte du service-volée. Après avoir
sauvé une balle de break à 5-5, Wawrinka forçait la décision le jeu
suivant sur la mise en jeu de Zverev. Touché à la cuisse, ce
dernier se faisait soigner au cours du second set avant de
finalement jeter l'éponge.



C'est la deuxième fois que Wawrinka fait partie des seize
meilleurs joueurs d'un Grand Chelem, après l'édition 2007 de l'US
Open (défaite en 8e contre Chela).



Pour faire encore durer le plaisir, Wawrinka devra sortir
vainqueur d'un match «choc» lundi contre Marat Safin (ATP 75).
Tombeur de Novak Djokovic au tour précédent, le Russe a confirmé
son renouveau en évinçant en quatre sets l'Italien Andreas Seppi
(no 29).



si/tai/ag