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Djokovic prive Federer d'un huitième sacre

Très ému, Djokovic a fêté son deuxième triomphe à Church Road. [AFP - GLYN KIRK]
Très ému, Djokovic a fêté son deuxième triomphe à Church Road après 2011. - [AFP - GLYN KIRK]
Roger Federer devra encore attendre avant de fêter un huitième titre à Wimbledon. La faute à Novak Djokovic, qui s'est imposé 6-7 (7/9) 6-4 7-6 (7/4) 5-7 6-4 au terme d'une finale haletante et 3h57' de jeu. Le Serbe fait coup double puisqu'il récupérera la place de no 1 mondial lundi.

Battu dans ses trois précédentes finales de Grand Chelem (Wimbledon 2013, US Open 2013, Roland-Garros 2014), sevré de trophée majeur depuis l'Open d'Australie 2013, à la peine en demi-finale face à Grigor Dimitrov, Novak Djokovic a fait parler son orgueil sur le mythique Centre Court. Il a su se remobiliser après avoir manqué une première balle de match dans un quatrième set où il semblait à l'abri de toute mauvaise surprise à 5-2 en sa faveur.

Nole n'a rien volé

Nole n'a rien volé dans cette finale somptueuse, qui s'est jouée sur des détails. Il se montrait ainsi plus conquérant que son adversaire dans le cinquième set. Il était pourtant le premier à devoir faire face à une balle de break dans cette manche décisive, à 3-3 30/40, où il voyait le passing de revers slicé de Roger Federer terminer sa course dans le filet.

Roger Federer, qui avait claqué un ace pour écarter une première balle de match dans le quatrième set, parvenait à retarder l'échéance en effaçant avec panache trois balles de break à 3-4 dans l'ultime set. A nouveau dos au mur à 4-5, il était lâché par sa première balle de service. Il offrait une deuxième opportunité de conclure à Novak Djokovic, et commettait la faute sur son revers. Son rêve était brisé.

Il faudra compter avec "RF"

Privé de titre du Grand Chelem depuis Wimbledon 2012, annoncé une énième fois sur le déclin l'an dernier alors que son dos lui causait des misères, Roger Federer n'aura cependant pas tout perdu. Cette défaite sera forcément dure à avaler. Mais le Bâlois a prouvé tout au long de cette quinzaine que la quête d'un 18e trophée du Grand Chelem n'a rien d'une utopie. Il faudra toujours compter avec lui tant que son physique tiendra le choc, surtout sur ce gazon de Wimbledon où la magie opérera toujours.

Novak Djokovic, qui redevient ainsi no 1 mondial neuf mois après avoir cédé ce rang à Rafael Nadal, s'adjuge son septième trophée majeur, le deuxième à Church Road après 2011. Le quadruple vainqueur de l'Open d'Australie (2008, 2011-2013) rejoint ainsi, à 27 ans, John McEnroe et Mats Wilander au 7e rang du classement des joueurs les plus titrés de l'ère Open (depuis 1968).

si/adav

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