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"Aujourd'hui, je ne jouerais pas à New York", annonce Nadal

L'Espagnol, qui a fêté ses 34 ans le 3 juin dernier reprend gentiment l'entraînement. [Keystone - Nic Bothma]
L'Espagnol, qui a fêté ses 34 ans le 3 juin dernier reprend gentiment l'entraînement. - [Keystone - Nic Bothma]
Rafael Nadal estime qu’il faut attendre que les joueurs de tous les pays soient en mesure de voyager avant de reprendre la compétition. Alors que les décisions concernant le maintien ou non de l’US open et la reprogrammation de Roland Garros doivent tomber d’ici quelques jours, le numéro 2 mondial s’est exprimé lors d’une conférence de presse par zoom.

Lorsqu’on évoque Roland Garros, on pense forcément à celui qui en a fait son royaume pour remporter douze fois le titre. Rafael Nadal, qui a fêté mercredi ses 34 ans chez lui à Manacor, a profité du fait que le tournoi parisien aurait dû avoir lieu ces jours pour faire un petit point avec la presse.

Rafael Nadal, qui a recommencé à s’entraîner modérément et qui « reprend petit à petit une vie normale », avoue avoir poussé la Fédération Française de tennis à œuvrer de concert avec l’ATP et la WTA quant à la possibilité de l’organisation des Internationaux de France en automne plutôt que d’agir seule dans son coin. « J’admire la volonté de la FFT de vouloir tout tenter pour maintenir le tournoi cette année mais la situation est telle qu’il est impossible de prédire quoi que ce soit pour le moment. Il faut attendre de voir comment la situation évolue et être sûr que lorsque nous reprendrons, cela puisse se faire de manière à préserver la santé de tous et surtout que cela soit fait de manière équitable. Nous devons être sûrs que les joueurs de tous les pays soient capables de voyager sans risque avant de reprendre les tournois. Sinon, cela ne serait pas correct. Or je veux que mon sport reste un sport fair-play. »

Pour l’Espagnol, dont le pays a été particulièrement touché par la pandémie du Coronavirus, il est essentiel que toutes les conditions soient réunies pour permettre la tenue de tournois sans risque pour la santé des gens et avec la participation des joueurs du monde entier. « La clé, selon moi, est que l’on puisse trouver un traitement ou un vaccin permettant à tout le monde de voyager et de disputer des tournois sans craindre d’attraper le virus et surtout sans craindre de le ramener à la maison. C’est pour ça que je pense que nous devons attendre encore un peu. Le tennis est un sport universel. Ce n’est pas comme le football et les championnats nationaux. Mais j’essaie de rester positif et espère que les choses vont rapidement évoluer dans le bon sens.»

Notre sport se doit d’agir de manière responsable et doit montrer le bon exemple

Rafael Nadal

Concernant l’US open, qui envisage d’organiser le tournoi à huis-clos en limitant le nombre de personnes accompagnant les joueurs, Nadal admet que la situation n’est franchement pas idéale. « Si l’on me proposait aujourd’hui d’aller à New York pour disputer le tournoi, je dirais non. Mais peut-être que d’ici à deux mois, la situation va évoluer dans le bon sens. Mais je suis certain que l’USTA ne l’organisera que s’ils estiment que c’est sans risque. Notre sport se doit d’agir de manière responsable et doit montrer le bon exemple. Organiser un Grand Chelem n’est pas simple car cela implique un très grand nombre de personnes rien que pour l’organisation et les joueurs, même si ces derniers n’amènent avec eux qu’un coach et personne d’autre. »

Pour ce qui est de son tennis, le numéro deux mondial n’est pas inquiet. « Ces deux dernières années, je crois avoir appris à maintenir un bon niveau de tennis sans avoir besoin de jouer beaucoup de matches. J’ai disputé moins de tournois depuis deux ans et je sais comment être prêt à jouer à un très haut niveau. Si j’ai le temps de bien me préparer et de bien organiser mon planning, je pense pouvoir être compétitif. »

Federer et Nadal se sont illustrés cette semaine sur les réseaux sociaux.
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Nadal avoue cependant ne pas avoir repris un rythme d’entraînement trop intense. « Pendant deux mois, je n’ai pas tenu de raquette car je n’ai pas de court chez moi. J’ai repris il y a deux semaines. Donc j’y vais pas à pas. Mon premier objectif étant de ne pas me blesser. Je ne m’entraîne pas tous les jours. Seulement, deux jours par semaine. Parfois une heure, parfois une heure et demi. C’est tout. Pour l’instant, j’essaie surtout de préparer mon corps à ce qui peut éventuellement se passer dans deux mois. »

RTSsport / Isabelle Musy

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