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Mo Farah réalise le doublé 5000-10'000 m, comme à Londres

Mo Farah a réussi un dernier kilomètre de feu. [Olivier Morin]
Mo Farah reste le roi du demi-fond. - [Olivier Morin]
Mo Farah a signé à Rio son deuxième doublé olympique 5000 - 10'000 m d'affilée. Le Britannique de 33 ans, invaincu en compétition majeure sur piste depuis 2011, est devenu le deuxième homme de l'histoire à réaliser cette prouesse aux Jeux, après le Finlandais Lasse Viren en 1972 et 1976, en décrochant l'or sur 5000 m samedi, une semaine après son titre sur les 25 tours de piste.

Farah a magnifiquement maîtrisé son sujet. Le Britannique d'origine somalienne, arrivé en Angleterre à l'âge de 8 ans pour fuir la guerre à Mogadiscio, n'a pas pris de risques. Il s'est calé en tête suffisamment tôt pour placer une accélération progressive (dernier 1000 m en 2'23''!) et ne pas être réellement inquiété.

Il 'est imposé en 13'03''30, devant l'Américain Paul Chelimo, argenté en 13'03''90, et l'Ethiopien Hagos Gebrhiwet, 3e en 13'04''35. Les Kényans avaient sensiblement facilité la vie au roi Farah: aucun d'entre eux ne s'était qualifié pour la finale!

De toute façon, depuis début 2011, date à laquelle il s'est mis sous l'aile du controversé coach américain Alberto Salazar dans l'Oregon, Farah est irrésistible. Il a conquis samedi son cinquième doublé consécutif dans une compétition majeure.

Avant Rio, celui qui a pour habitude de former un coeur en joignant ses bras sur son crâne lisse pour fêter ses victoires avait dit qu'il serait "dévasté" s'il ne réalisait pas un nouveau doublé à Rio. Le voilà rassuré.

ats/alt

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Caster Semenya insaisissable

Tout paraît à nouveau si facile pour Caster Semenya! La Sud-Africaine, sept ans après avoir soulevé le débat sur l'intersexualité (hyperandrogénie) dans l'athlétisme avec son titre mondial à Berlin sur 800 m, est revenue de manière éclatante sur le devant de la scène. La jeune femme de 25 ans a décroché le titre olympique sur le double tour de piste à Rio en 1'55''28, meilleur temps de la décennie.

Les trois femmes sur le podium (2e Francine Niyonsaba, 3e Margaret Wambui), à l'apparence différente des canons féminins habituels, sinon masculine, sont susceptibles de produire naturellement un taux de testostérone supérieur à la moyenne des femmes. Les experts parlent d'hyperandrogénie, un phénomène qui ne concernerait que 0,005 % des femmes dans la population générale mais serait 140 fois supérieur dans le demi-fond féminin.