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Le CP Berne fait le break d'entrée à Fribourg

Les Bernois ont su faire parler leur expérience pour s'imposer. [KEYSTONE - Laurent Gilliéron]
Les Bernois s'abandonnent à une joie bien légitime - [KEYSTONE - Laurent Gilliéron]
Vainqueur 4-1 à St-Léonard face à Fribourg-Gottéron, le CP Berne est entré de manière idéale dans la finale du championnat de LNA. Les Ours ont fait parler leur expérience et leur réalisme dans cette rencontre serrée.

Berne a fait parler son expérience lors de l'Acte I de la finale des playoff de LNA, en s'imposant d'entrée à Fribourg (4-1). Les Fribourgeois, bien incapables de tromper un excellent Bührer, ont certainement manqué le coche au 1er tiers, qu'ils ont clairement dominé (9 tirs à 3, mais 0-0 après 20' de jeu).

Touché au visage lors d'un violent contact avec Tristan Scherwey, Benjamin Plüss a fini le match avec une visière. [KEYSTONE - Peter Schneider]
Touché au visage lors d'un violent contact avec Tristan Scherwey, Benjamin Plüss a fini le match avec une visière. [KEYSTONE - Peter Schneider]

Les Fribourgeois ont sombré dès le début du 2e tiers, peut-être marqués par la vilaine charge impunie de Schwerwey sur Beni Plüss (15e)...

Gottéron espère que le scénario de 2012 (1/2) ne se répétera pas. Les Fribourgeois avaient raté le premier match face à Berne, avant d'être éliminés 4-1.

Le retour de Dubé n'a pas suffi

Les retours surprenants de blessure de Marc Abplanalp et de Christian Dubé n'auront pas suffi. Gottéron a clairement perdu le premier acte de la bataille des Zähringen, version finale des playoff 2013.

Moins opportunistes, moins réalistes, moins rapides dans les duels, les Fribourgeois avaient tout faux. Et les voilà battus pour la première fois d'entrée de jeu dans ces séries.

La ligne Sprunger-Bykov-Plüss, tout de même à l'origine du seul but des Dragons, a cette fois moins brillé. Les 3 compères étaient sur la glace lors des 2 premiers buts du SCB. Le courage de Beni Plüss, qui a continué à jouer avec une protection après l'agression de Tristan Scherwey, est tout de même à signaler.

Bührer a répondu présent

Pas toujours acclamé par les observateurs, Marco Bührer a rendu une copie parfaite. Le portier de Berne, plus sollicité que son vis-à-vis Benjamin Conz (19 parades), a réussi 30 arrêts et a été élu homme du match pour le SCB.

Habitué des finales, le double champion de Suisse a-t-il pris un ascendant psychologique sur le jeune jurassien?

Toute la déception des Fribourgeois au terme de ce premier acte "manqué". [KEYSTONE - Peter Schneider]
Toute la déception des Fribourgeois au terme de ce premier acte "manqué". [KEYSTONE - Peter Schneider]

En fait, c'est toute l'équipe bernoise, frustrée au 7e match de la finale de l'an dernier par Zurich, qui a affiché une meilleure maîtrise de la pression inhérente au dernier rush de la saison. La série ne fait que commencer, mais les Ours ont fait grande impression, par exemple en convertissant leur première situation de power-play de la partie grâce à Jeff Campbell, le transfuge de Langenthal (44e).

Dubé: "le début d'une longue série"

CHRISTIAN DUBE (attaquant de Fribourg): Je me sentais bien ce soir. Je ne peux pas parler de ma blessure (réd: à une épaule?). Je ne sais pas encore si je me ferai opérer à la fin de la saison. Berne a eu de la chance, comme sur le 0-3, mais il a su la provoquer. C'est le début d'une série qui, je l'espère, sera longue.

TRISTAN VAUCLAIR (attaquant de Fribourg): On a bien commencé, on leur a mis de la pression durant les 20 premières minutes. Mais on doit arrêter de faire des passes, on doit plus tirer, comme eux. Il faut aller chercher des buts typiques de playoff, en provoquant des rebonds devant le but.

SANDY JEANNIN (attaquant de Fribourg): Nous sommes déçus. On ne s'était pas imaginé ce premier match de la finale ainsi. Leur gardien a bien joué, mais on n'a pas assez tiré. On aurait aussi dû mettre plus de trafic devant Marco Bührer. Il faut aller de l'avant et continuer de travailler.

La fin de match a été assez musclée, à l'image du spectacle offert par Sebastian Schilt et Alain Berger. [Peter Schneider]
La fin de match a été assez musclée, à l'image du spectacle offert par Sebastian Schilt et Alain Berger. [Peter Schneider]

SEBASTIAN SCHILT

(défenseur de Fribourg): On a bien commencé cette partie, on était l'équipe dominante. On n'a pas reçu un coup au moral, cette série va durer un moment.

Sprunger: "la charge de Scherwey n'était pas propre"

JULIEN SPRUNGER (attaquant de Fribourg): On a fait un super premier tiers. Malheureusement, on n'a pas marqué de but au plus fort de notre pression, comme cela avait été le cas en quart et en demi-finales. Ensuite, Berne a parfaitement joué le coup lors de la période intermédiaire et a inscrit 2 buts en contres. L'excitation au coup de sifflet final? Je crois qu'il ne faut pas trop se focaliser sur cette fin de match. Il y a eu la charge de Scherwey sur Plüss qui n'était pas "propre". En fin de match, on a aussi voulu montrer un signe. On est tout à fait capable de jouer "dur" et physique s'il le faut.

Campbell: "je donnerai le puck à ma mère"

CARYL NEUENSCHWANDER (attaquant de Berne): La bagarre de fin de match? Si Gottéron veut employer ces méthodes, nous sommes prêts. C'est une scène qui fait partie du hockey, mais je pense qu'ils étaient frustrés par la tournure des événements. Il faut gagner une fois à l'extérieur pour être champion, c'est fait!

JOEL VERMIN (attaquant de Berne): Notre gardien a été brillant ce soir. On savait que Fribourg est une bonne équipe, mais on a tout simplement été plus efficace qu'eux.

JEFF CAMPBELL (attaquant de Berne): C'est un bon départ. C'est super d'avoir gagné ce premier match. C'est très excitant de jouer dans cette atmosphère de finale des playoff. Je profite de chaque moment. Mon premier but pour le SCB (réd: l'attaquant canadien évolue normalement à Langenthal en LNB)? Mes coéquipiers m'ont donné le puck en souvenir. Je vais peut-être le donner à ma mère.

De Fribourg, Michaël Taillard

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RTSSPORT.CH CHASSE SUSHINSKY!

Pas moins de 60 journalistes étaient présents pour ce 1er acte. Un gros nombre pour la BCF-Arena. Le soussigné, après avoir rampé sous les poutres de bois en forme d'arcade soutenant la vétuste enceinte, a vu sa place tout en haut de la galerie de presse occupée par... Maxim Sushinsky! L'ailier russe, encore surnuméraire jeudi à Gottéron, est cependant parti de lui-même, l'air bougon.

MISTER T IMPUISSANT: Avec sa nouvelle coiffure, arborée depuis le début des playoff, Greg Mauldin a des faux airs de Mister T dans "l'Agence tous risques". Mais au contraire de son "sosie" de la fameuse série des années 80, l'Américain n'a pas aidé à ce que le plan se déroule sans accrocs...