Hiller: "c'est évidemment un point de perdu"

Après le 1er tiers, on aurait pu se penser revenu au Mondial 2013 à Stockholm. Les Slovènes ont vite ramené les Helvètes et leurs fans sur terre. C'est Jan Mursak, capitaine des "Lynx" et sociétaire du CSKA Moscou, qui a initié la révolte.

Le château suisse s'est alors peu à peu effrité, manquant même de s'effondrer en prolongation. Moment où les Suisses ont subi une véritable danse du scalp. Heureusement que Damien Brunner a pu signer le penalty gagnant...

RETO SCHÄPPI (attaquant de la Suisse): On a pris beaucoup trop de pénalités au 3e tiers. Ca ne devrait pas arriver! Au début, tout fonctionnait bien. Après, il aurait fallu jouer de manière plus défensive, mettre plus de pression sur le porteur du puck. C'est une leçon pour nous.

ANDRES AMBÜHL (attaquant de la Suisse): On a pris 2 points, mais on devrait en avoir 3, après avoir mené 4-0. On n'a pas seulement mal joué durant la 3e période. Le mal a commencé avant, au deuxième tiers déjà.

Il faut apprendre de nos erreurs et aller de l'avant

JONAS HILLER (gardien de la Suisse): C'était trop facile au début. Ensuite, on a vu que notre confiance n'était pas au top, en fait. A ce niveau, il suffit que l'équipe adverse augmente son intensité de 5% pour que la tournure du match change du tout au tout. C'est évidemment un point de perdu. D'avoir joué autant de temps en infériorité numérique en 3e période ne nous a pas beaucoup aidés non plus.

PHILIPPE FURRER (défenseur de la Suisse): Après le 1er tiers, on n'a jamais retrouvé notre jeu. En deuxième période, on n'a plus évolué de manière compacte. Et on a arrêté de tirer sur le but adverse. Ce point sera très important pour la suite du tournoi. Une défaite aurait été un vrai désastre.

CODY ALMOND (attaquant de la Suisse): Notre premier tiers a été fantastique. Cela nous a peut-être donnés trop de confiance en nous-mêmes. Ensuite, ils ont pu revenir dans cette partie. Il faut apprendre de nos erreurs et aller de l'avant. On voulait vraiment cette victoire, c'est ce qu'on s'est dit avant les penalties. On doit jouer intensément durant 60 minutes, ne plus avoir ces moments d'égarement. Il faut maintenant se ressaisir pour le prochain match.

C'est comme si la Suisse nous avait cueillis alors qu'on venait de tomber du lit

JAN MURSAK (attaquant de la Slovénie): A 4-0, on ne s'est pas dit qu'il serait impossible de recoller au score, même si la Suisse est une bonne équipe. C'est comme s'ils nous avaient cueillis alors qu'on venait de tomber du lit. On a eu une discussion entre nous dans le vestiaire durant la première pause. On est revenu sur la glace bien décidés à revenir dans le match. Nos nombreuses opportunités en supériorité numérique nous ont aidés. Notre gardien Matija Pintaric (réd: qui a relayé Gasper Kroselj à la 20e minute) a livré une superbe prestation. Il nous a donné une dose d'énergie supplémentaire. En prolongation, nous avons très bien manié le puck.

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De Paris, Michaël Taillard