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Le club fait l'objet d'une nouvelle demande de mise en faillite

La survie du NE Xamax de Bulat Chagaev est de plus en plus compromise. [Michael Buholzer]
Ca sent encore un peu plus le roussi pour Neuchâtel Xamax et son président Bulat Chagaev. - [Michael Buholzer]
L'intermédiaire de joueurs Ralph Isenegger a déposé une nouvelle demande de mise en faillite de Neuchâtel Xamax sans procédure préalable, faillite qui est "inévitable" selon Me Solari. L'audience a été fixée vendredi prochain à 14h30. Environ 500 personnes ont manifesté samedi pour afficher leur soutien au club.

Quelques heures après l'annonce de la plainte déposée par Neuchatel Xamax contre son ancien président Sylvio Bernasconi, une nouvelle requête de faillite sans procédure préalable a été déposée contre le club.

Avec son avocat Vincent Solari, Ralph Isenegger avait déjà tenté une telle démarche en octobre dernier pour une créance impayée de 400'000 francs. Mais à l'époque, le juge neuchâtelois Bastien Sandoz avait rejeté cette demande de mise en faillite. Il pourrait en être autrement vendredi, tant Xamax croule sous les dettes.

A en croire les journaux neuchâtelois, le club présidé par Bulat Chagaev accuse actuellement un passif "d'une douzaine de millions de francs, arriérés de salaires compris." Interviewé par "Le Matin Dimanche", Me Solari a estimé que la faillite de Xamax était cette fois-ci inévitable. "Je ne vois pas comment il (réd: le Tribunal civil de Neuchâtel) ne pourra pas tirer les conséquences qui s'imposent. La faillite est donc inéluctable", a-t-il dit.

L'avocat a ajouté qu'une plainte pénale serait ensuite déposée contre les organes de Xamax, ainsi que contre son vice-président Islam Satujev et son administratrice Barbara Perriard. "Ces personnes se sont moquées du monde. Elles ont produit des documents falsifiés et ont abusé de la bonne foi des créanciers en augmentant le passif de la société", a relevé Me Solari.

Engagements pas respectés

"Le Matin Dimanche" s'est également procuré le contrat de vente qui a lié Bulat Chagaev à l'ancien président Sylvio Bernasconi. Signé le 8 avril dernier à Genève, ce document stipule que l'acheteur a pris connaissance de la situation financière du club au moment de la transaction. Cet élément contredit la position du Tchétchène, qui affirme que son prédécesseur lui a laissé des dettes.

Selon les termes de ce contrat, Bulat Chagaev s'était aussi engagé à "connaître" et à "respecter les règlements" de la Swiss Football League, ainsi qu'à "garantir l'équilibre financier et la trésorerie du club". L'homme d'affaires avait notamment promis "d'injecter dans le club à raison de 200'000 euros par mois pour ces trois saisons." Autant d'éléments qui n'ont pas été respectés par Bulat Chagaev.

Selon le journal dominical, qui s'appuie sur des sources proches du dossier, tout se serait passé trop rapidement au moment de la passation de pouvoir entre Bernasconi et Chagaev. "Le Matin Dimanche" parle ainsi d'une vente conclue en quelques jours, voire quelques heures.

si/rou

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300 personnes manifestent à La Maladière

Environ 300 personnes se sont rassemblées samedi sur l'esplanade du stade de La Maladière à Neuchâtel. Elles ont exprimé leur soutien à l'ancien président du Xamax Gilbert Facchinetti, alors que le club s'est fait retirer mercredi sa licence par la Swiss Football League.

"Chagaev loin, Facchi revient", pouvait-on lire sur la principale banderole en tête du cortège parti de la Place Pury, au centre-ville, pour rejoindre l'esplanade située environ un kilomètre plus loin. Tout est de la faute au président Bulat Chagaev, qui a détruit le club en moins d'une année, pouvait-on entendre dans la foule.

Plusieurs personnalités de la partie

Des supporters de tous les âges ont participé au rassemblement dans une ambiance chargée d'émotion. Gilbert Facchinetti s'est mis à pleurer en prononçant son discours. "Il faut continuer de lutter pour le club", a-t-il déclaré.

Le ministre cantonal des sports, le libéral-radical Philippe Gnaegi, et Alain Ribaux (PLR), président de la Ville de Neuchâtel, ont également pris la parole. Le conseiller aux Etats PLR Raphaël Comte, l'ex-conseiller d'Etat socialiste Pierre Dubois, de même que l'ancienne arbitre de football Nicole Petignat figuraient aussi parmi les personnalités présentes. Selon des policiers sur place, la manifestation n'était pas autorisée. Les forces de l'ordre ne sont toutefois pas intervenues.