La Suisse face aux défis du Japon... et du bruit

"Cette semaine de préparation a été longue", raconte Caroline Abbé. "On a regardé le match d'ouverture entre le Canada et la Chine. On se réjouit que cela soit notre tour", poursuit-elle.

Dimanche soir, l'équipe de Suisse a enfin pu découvrir le BC Place Stadium de Vancouver, théâtre de ses deux premières rencontres de ce Mondial. Les tribunes étaient bien sûr encore vides, mais lundi soir, elles devraient accueillir plus de 20'000 spectateurs.

"Apprendre à gérer le bruit du public"

Jouer devant plus de 20'000 spectateurs, une nouveauté pour beaucoup de Suissesses. "Les joueuses se sont entraînées à gérer le bruit du public, à communiquer différemment", explique la sélectionneuse Martina Voss-Tecklenburg.

Pour son entrée dans la compétition, l'équipe nationale sera tout de suite confrontée à un des favoris: le Japon, vainqueur de la dernière Coupe du monde. La sélection japonaise peut s'appuyer sur une solide expérience. Son effectif n'a quasiment pas bougé depuis le Mondial 2011 en Allemagne.

Une victoire n'est donc pas attendue dans le clan helvétique. "Mais on n'entre pas sur le terrain pour perdre", soutient Caroline Abbé.

Du danger côté japonais

Pour battre le Japon, les Suissesses devront ainsi réaliser "une performance de haut niveau", estime Martina Moser. "Mais je pense que nous possédons certaines qualités pour gêner les Japonaises", ajoute la milieu de terrain.

"Le Japon n'est pas devenu champion du monde et médaillé d'argent aux Jeux olympiques de 2012 par hasard", note Martina Voss-Tecklenburg. "L'équipe ne possède pas seulement une joueuse dangereuse, mais onze! Et les autres sur le banc le sont tout autant!"

Parmi les Japonaises, Homare Sawa sort du lot. La Nipponne de 36 ans, élue meilleure joueuse du Mondial 2011, a décidé de revenir en sélection nationale après l'avoir quittée en 2012.

"Etre compactes en défense"

"Homare Sawa est bien sûr impressionnante", reconnaît Ana Crnogorcevic. "Il y a également une Japonaise dans mon équipe et j'ai eu l'occasion d'en affronter d'autres en Bundesliga. Elles possèdent vraiment une bonne technique", analyse l'attaquante de Francfort.

Les Japonaises sont en effet réputées pour leur technique, mais aussi pour leur vitesse et leur possession de balle. "On peut les comparer au Barça des hommes", déclare Caroline Abbé. "Il faudra être compactes en défense."

Les Suissesses risquent donc de ne pas trop avoir le ballon contre les Nipponnes. "Nous devrons absolument profiter de nos contre-attaques, être rapides", prévient Ana Crnogorcevic.

"La pression sur les Japonaises"

Le Japon part clairement avec les faveurs des pronostics contre les Suissesses. Les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg abordent ainsi cette rencontre en n'ayant rien à perdre.

"La pression sera sur les Japonaises, qui doivent défendre leur titre. Elles doivent gagner contre nous", confirme la Bernoise Lia Wälti. "Nous, nous n'avons aucune pression."

Davantage que contre le Japon, les Suissesses comptent sur leurs duels face à l'Equateur et le Cameroun pour engranger des points. Mais un premier match étant souvent déterminant pour se mettre en confiance, un nul, voire un succès, pourrait les lancer idéalement vers leur objectif annoncé, les 8es de finale.

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Vancouver, Jennifer Blanchard -@jenni_blanchard