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Tout se jouera en Bulgarie pour un Servette dominateur mais accroché

Guillemenot et ses coéquipiers n'ont pas trouvé la faille. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Guillemenot et ses coéquipiers n'ont pas trouvé la faille. - [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Servette
0 - 0
Ludogorets Razgrad
Le Servette FC a dû se contenter d'un 0-0 frustrant face à Ludogorets Razgrad en match aller des playoffs de Conference League. Devant leur public, les Genevois ont dominé mais ne sont pas parvenus à marquer ce but qui leur aurait permis de prendre une option sur la qualification. Ils devront aller la conquérir dans une semaine en Bulgarie.

L'EXEMPLE DU HERTHA. L'histoire ne penche pas vraiment du côté du SFC. Dans des matches à élimination directe sur la scène continentale, Servette ne s'est qualifié qu'à deux reprises, sur sept possibilités, après avoir concédé le nul devant son public lors du match aller. Au retour, les Grenat devront s'inspirer de ce qu'ils avaient réussi en seizièmes de finale de la Coupe UEFA 2001/02. Ils s'étaient alors qualifiés grâce à un succès 3-0 sur la pelouse du Hertha Berlin après un nul... 0-0 à Genève.

Les choix de Weiler n'ont pas été récompensés dans ce match. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Les choix de Weiler n'ont pas été récompensés dans ce match. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]

LES CHOIX DE WEILER. L'entraîneur René Weiler a pris la décision de ménager ses forces en vue des importantes prochaines échéances, en Super League notamment. Il a ainsi commencé la rencontre sans Timothé Cognat, Alexis Antunes, ni Dereck Kutesa. Dès la reprise, Théo Magnin a repris le couloir gauche d'un Bradley Mazikou peu inspiré qui a été remplacé par Cognat, forcément replacé au coeur du jeu. Kutesa et Antunes sont entrés en jeu à la 60e. Dès lors, Ludogorets n'a plus respiré.

STERILE DOMINATION. Après un premier quart d'heure très compliqué, Servette a pris le dessus sur son adversaire dans le jeu. Cette mainmise, qui s'est encore plus raffermie après la pause et l'entrée des pièces maîtresses de Weiler, s'est toutefois avérée stérile. Malgré plusieurs bonnes occasions, à l'image des deux opportunités de Jérémy Guillemenot en première période (30e/44e) ou d'Antunes qui a tiré sur... Enzo Crivelli (81e), les Grenat n'ont pas trouvé la faille. Un manque de réussite, qui, s'il ne lui ferme pas les portes d'une qualification, pourrait l'amener à nourrir bien des regrets, la semaine prochaine à Razgrad.

HOMME DU MATCH. Les Servettiens ont livré une belle prestation à laquelle il n'a manqué qu'un but. Dans ce déploiement de force collective, il n'est jamais simple de sortir le nom d'un joueur en particulier. Jérémy Frick a par exemple réussi une parade déterminante à la 11e minute sur une frappe enroulée de Son. Steve Rouiller et Yoan Severin ont tenu la baraque en défense. Gaël Ondoua a récupéré bon nombre de ballons. Théo Magnin a livré un bon match. L'enfant du club a mis beaucoup d'engagement et d'énergie dans ses interventions. Mais Keigo Tsunemoto, par son incessante activité sur le flanc droit servettien, a sans doute été le Grenat le plus en vue.

TELLE EST L'AMBIANCE. Les fans ont répondu présents pour ce premier acte. Outre le traditionnel "Cé qu'è lainô" entonné avec coeur, les 13'847 supporters ont dévoilé un magnifique tifo représentant bébé yoda. Ils ont pleinement joué leur rôle de douzième homme et fait rugir à plusieurs reprises le Stade de Genève.

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Genève, Ludovic Perruchoud

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