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L'hégémonie de Young Boys est-elle une fatalité?

Les Bernois réaliseront-ils la passe de quatre ? [Peter Klaunzer]
Les Bernois réaliseront-ils la passe de quatre ? - [Peter Klaunzer]
Y a-t-il des challengers en Super League? La question se pose avant l'entame de la saison ce week-end, Young Boys partant avec une certaine avance sur la concurrence.

La Super League va reprendre et, à l'heure de mentionner les favoris, on se demande bien qui va pouvoir interrompre la domination bernoise. Saint-Gall, dauphin l'an dernier et auteur d'un exercice fantastique, semble le candidat idéal, mais le club de Suisse orientale a le devoir de confirmer. Sans Itten, Demirovic ni Hefti, tous partis, la tâche est d'une autre ampleur.

Ce d'autant plus qu'avec 3 titres consécutifs de champion à son palmarès, plus une Coupe la saison passée, Young Boys est passé dans une autre dimension.

La crise engendre le calme

Car la liste des prétendants pour ne serait-ce que gêner YB est courte. Il faut dire que le coronavirus est passé par là, et même si les stades pourront normalement être ouverts aux 2/3 dès le 1er octobre, les finances sont fragiles. Personne n'a recruté du lourd. Servette, par exemple, 4e l'an passé, a comblé une brèche au poste de latéral gauche (en prenant Arial Mendy), mais les Grenat annoncent vouloir s'appuyer sur leurs jeunes. Risqué, surtout quand la 2e saison en Super League est réputée pour n'être jamais aussi simple que la 1re.

Le LS, du moins tant qu'il a encore Zeqiri dans ses rangs (Turkes a lui prolongé), espère s'inspirer de son voisin lémanique. Pour ces deux-là, la saison s'ouvrira sur un derby (dimanche 16h00 à la Pontaise), qui permettra de jauger les forces en présence.

Pour Sion, le déplacement à Saint-Gall aura aussi allure d'un premier test. On tentera de comprendre où Fabio Grosso veut aller avec cette équipe qui, il faut le relever, a perdu plusieurs éléments-clés, notamment Kasami (encore en recherche d'un club) et Toma, vendu à Genk. Rayon arrivées, seule celle de Iapichino (au terme de son bail à Servette) est à signaler, même si Serey Dié et Gaëtan Karlen avaient déjà signé pendant l'été.

ats/jfk

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Contraste entre YB et Bâle

YB profite aussi d'une période où Bâle a trouvé le moyen de se mettre dans la difficulté. Financière surtout, sachant que le FCB a affiché un déficit de près de 20 millions de francs sur l'année 2019. Contraste saisissant, YB a lui présenté un bénéfice de 21 millions. Entre les deux leaders du football suisse, la comparaison ne tient plus.
L'effectif rhénan n'est pas vraiment susceptible de pouvoir contester celui de Young Boys. Surtout quand Seoane peut encore compter sur la présence de Jean-Pierre Nsame, même si le mercato (qui court jusqu'au 12 octobre) peut encore faire bouger les lignes. Reste qu'YB a déjà anticipé en se faisant prêter Jordan Siebatcheu par Rennes. Bâle, lui, a toujours Cabral dans ses rangs.

Un candidat surprise pour le titre ?

Il faut alors imaginer que les surprises viendront d'ailleurs. Mais les inconnues sont nombreuses. Le très jeune FC Zurich de Ludovic Magnin va-t-il trouver une constance? Fabio Celestini peut-il imposer définitivement sa patte à Lucerne? Le Lugano très pragmatique de la fin de saison passée a-t-il mis au point une formule pertinente pour un championnat entier? Et quid de Vaduz, qui s'est invité là où personne n'avait envie de lui? En plus de l'hégémonie, Young Boys a surtout ses certitudes. Pas grand monde ne peut en dire autant.