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Bolt et les femmes en vedette

La star du sprint Usain Bolt possède même sa réplique en cire au musée Madame Tussauds à Londres. [EPA STRINGER]
La star du sprint Usain Bolt possède même sa réplique en cire au musée Madame Tussauds à Londres. - [EPA STRINGER]
Usain Bolt, figure emblématique aux quatre coins du globe, est la star des porte-drapeaux des 204 délégations appelées à défiler vendredi soir pour la cérémonie d'ouverture des JO de Londres. L'athlétisme, la natation et le judo, dans l'ordre, sont les sports les plus représentés parmi les porte-étendards.

En choisissant le tennisman Stanislas Wawrinka, qui succède à Roger Federer (désigné deux fois), la Suisse est plutôt à contre-courant. La plupart des pays confient leur bannière à des représentants de sports olympiques "traditionnels", comme l'athlétisme, qui "envoie" 28 porte-bannière sur les 128 noms disponibles vendredi matin, ou la natation (13).

De nombreux chefs de file ne sont guère connus hors des frontières nationales. Ils incarnent des disciplines surtout bien implantées localement, comme les lutteurs Sushil Kumar (Inde) ou Nurmakhan Tinaliyev (Kazakhstan). Ceux qui ont le plus de chances d'être reconnus par le milliard de téléspectateurs attendus sont outre le sprinter jamaïcain Usain Bolt la tenniswoman Maria Sharapova (Russie) et le basketteur Pau Gasol (Espagne).

Une tête émergera de tous les défilés et ne devrait pas échapper à la reine Elizabeth II et aux 120 chefs d'Etat et de gouvernement qui garniront les tribunes: celle du basketteur chinois Yi Jianlian, qui culmine à 2m13. Il y a quatre ans à Pékin, un autre basketteur chinois, Yao Ming, avait eu les honneurs.

Les femmes en force

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à porter l'étendard, surtout parmi les grandes nations. Elles représentent près d'un tiers du total des chefs de file aujourd'hui. La France a ainsi confié sa bannière à l'escrimeuse Laura Flessel, qui participe à 40 ans à ses cinquièmes Jeux olympiques. Les Etats-Unis ont aussi désigné une escrimeuse, la double championne olympique du sabre Mariel Zagunis, de même que l'Italie avec la quintuple championne olympique du fleuret Valentina Vezzali.

La Suisse pour sa part n'a pas désigné de femme aux JO d'été depuis Cornelia Bürki (athlétisme) en 1988 à Séoul, et depuis 1992 aux JO d'hiver (Vreni Schneider, ski alpin).

La surprise est venue du Qatar, qui a choisi une jeune championne de tir de 20 ans, Bahya al-Hamad, pour symboliser la première participation féminine de ce pays. "Elle va marquer l'histoire", estime sur le site des JO le géopolitologue français Pascal Boniface. L'image va provoquer une onde de choc et des débats, "car une partie de la population n'est pas d'accord avec cette évolution."

L'Afrique du Sud a retenu pour sa part Caster Semenya, qui avait dû affronter une polémique sur son genre après sa victoire dans le 800 m des Mondiaux 2009 d'athlétisme à Berlin.

C'est la Grèce qui ouvre traditionnellement le défilé. Le pays où sont nés les Jeux mettra en exergue le champion de taekwondo Alexandros Nikolaidis, double médaillé d'argent olympique.

Parmi les nombreux chefs d'état présents, la présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf suivra avec intérêt le passage de la délégation helvétique.

si/fayet

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