Un CC Genève qui a des raisons d'y croire

L'histoire de cette équipe est celle d'une irrésistible ascension d'à peine 4 ans. Le quatuor était sacré champion du monde juniors en 2010 à Flims, puis vice-champion du monde juniors en 2011 à Perth (Eco).

Pour sa première apparition dans l'élite nationale, en 2011/2012, le CC Genève se classait à un excellent 4e rang final, manquant de peu les playoff. La saison suivante, les Genevois décrochaient le bronze. Cette année, l'or fut au rendez-vous. Et avec lui, un billet pour le Mondial.

L'équipe présente une certaine particularité puisque son skip, Peter De Cruz, évolue en numéro 3 et non, comme c'est souvent le cas, en numéro 4. Ce poste-clef, celui qui détermine la plupart du temps l'issue d'une rencontre, est confié à Benoît Schwarz, seul membre de l'équipe à avoir déjà une expérience dans un grand championnat.

Les Genevois se doivent de viser une médaille

L'étudiant de l'EPFZ était en effet remplaçant dans l'équipe de Sven Michel (Adelboden) tant lors de la conquête du titre de champion d'Europe en décembre dernier que lors des Jeux olympiques de Sotchi, terminés à une décevante 8e place. Schwarz y avait fait des apparitions plus que remarquées, notamment lors des Européens, où sa titularisation en fin de Round Robin avait agi comme l'un des déclencheurs du sacre à venir.

Le CC Genève est néanmoins bien moins inexpérimenté qu'il n'y paraît. Car, outre son riche vécu dans les Mondiaux juniors, l'équipe s'est également souvent frottée au gotha du curling, dans des tournois très relevés du Champions Tour (Europe) ou du World Tour (Canada). Avec de très bons résultats et même des victoires à son actif. Les Genevois auraient tort de ne pas viser une médaille en Chine.

A Pékin, cinq des 12 formations en lice ont disputé les récents JO: Danemark, Allemagne, Russie, Chine et la Norvège de Thomas Ulsrud. Le double champion d'Europe fait figure de favori au même titre que le Chinois Liu Rui, brillant à Sotchi avant de craquer en fin de tournoi (4e) et que, bien sûr, le Canadien Kevin Koe.

Ce dernier, qui est sorti vainqueur des très disputés championnats du Canada, n'a défendu ses couleurs qu'une seule fois auparavant dans un Mondial: il l'avait... gagné en 2010!

A surveiller également le Suédois Oskar Eriksson, ancien champion du monde juniors qui espère sortir de l'ombre de Niklas Edin, et l'Ecosse non pas de David Murdoch mais du skip Ewan MacDonald.

si/dbu