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Sven Michel: "Nous avons mérité ce succès"

Après les échecs de 2011 & 2012, la formation du coach Robert Hürlimann (à g.) se pare d'or. [KEYSTONE - Carina Johansen]
Après les échecs de 2011 & 2012, la formation du coach Robert Hürlimann (à g.) se pare d'or. - [KEYSTONE - Carina Johansen]
En créant la sensation face à la Norvège dans son antre de Stavanger (8-6), l'équipe de Suisse masculine de curling est devenue championne d'Europe pour la huitième fois de son histoire. Menée de main de maître par le skip Sven Michel, la jeune formation d'Adelboden conquiert l'or pour s'offrir son premier podium dans un grand événement international.

- Sven, comment avez-vous vécu les derniers instants après le 8e end lorsque vous avez compris que la victoire vous tendait les bras?

SVEN MICHEL:

La tension était extrêmement élevée, mais pas autant que vendredi.

La formation d'Adelboden laisse éclater sa joie après son succès en demie contre le Danemark. [Carina Johansen]
La formation d'Adelboden laisse éclater sa joie après son succès en demie contre le Danemark. [Carina Johansen]

Contre le Danemark en demi-finale, nous étions tous particulièrement nerveux en sachant que la médaille était à portée de main. En finale, c'était très serré. A la fin, ce fut vraiment un sentiment magnifique de jouer la dernière pierre et de gagner l'or.

- Et que dire de ces trois points décisifs inscrits lors du 8e end?

SVEN MICHEL: Nous avons disputé un end parfait. Autrement nous n'aurions jamais pu voler trois pierres à un adversaire aussi costaud. Je n'ai pas vu ce qui s'est passé sur la dernière pierre d'Ulsrud, vu que je me dirigeais de l'autre côté. Quand j'ai compris que nous avions marqué trois points, j'étais plus que satisfait.

- En trois tournois, vous n'avez jamais atteint les playoff et là vous avez raflé l'or, comment est-ce possible?

SVEN MICHEL: C'est simple, cette semaine tout s'est passé comme sur des roulettes. Chaque fois qu'il fallait mesurer une pierre, cela tournait en notre faveur. Lorsque le match était serré, on arrivait finalement à prendre l'avantage. Et l'intégration de Benoît Schwarz s'est déroulée de la meilleure des manières.

- Vous aviez déjà remporté l'or, mais seulement dans des compétitions mixtes.

Sven Michel reste le grand artisan de la réussite helvétique. [Carina Johansen]
Sven Michel reste le grand artisan de la réussite helvétique. [Carina Johansen]

SVEN MICHEL:

C'est vrai, mais ce n'est en rien comparable à ce que nous avons accompli ici. Décrocher l'or européen face aux meilleures formations du continent, c'est tout autre chose.

- Et en plus votre équipe n'avait plus gagné de tournoi depuis les Championnats de Suisse en février dernier.

SVEN MICHEL: Exact. Mais nous avions disputé de bons tournois en passant près de la victoire. Cette fois-ci nous avons réussi à tout mettre en place. Et nous avons travaillé très dur ces derniers mois. Je pense que nous avons mérité ce succès.

- Qu'est-ce que cela change dans l'optique des Jeux olympiques?

SVEN MICHEL: Absolument rien. L'objectif à Sotchi demeure le même qu'ici: atteindre les playoff. En Russie, les compteurs seront remis à zéro et nos adversaires encore plus forts qu'à Stavanger.

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si/baru

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