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Pascal Mancini suspendu deux ans

Pascal Mancini avait été testé positif hors compétition. [SALVATORE DI NOLFI]
Pascal Mancini avait été testé positif hors compétition. - [SALVATORE DI NOLFI]
Le sprinter Pascal Mancini, contrôlé positif à la nandrolone la saison dernière, a été suspendu deux ans . Le Fribourgeois, qui s'alignait sur 100m et avec le relais 4x100m, avait indiqué que les résultats des analyses étaient dus à une erreur médicale.

Pascal Mancini a écopé de deux ans de suspension à la suite de son contrôle positif à la nandrolone révélé en janvier dernier. La Chambre disciplinaire pour les cas de dopage de Swiss Olympic a jugé que le sprinter fribourgeois avait manqué de transparence dans cette affaire en n'informant qu'après coup qu'il aurait été victime d'une "erreur médicale" au moment de l'infiltration.

Pour sa défense, Mancini avait fait valoir, au moment de l'annonce de son double contrôle positif, que son médecin vaudois Gontran Blanc avait confondu cortisone et nandrolone au moment de l'infiltration. Le Dr Blanc avait lui-même spontanément informé Antidoping suisse de sa méprise, mais l'hypothèse de l'erreur médicale n'a pas influencé le verdict. En effet, Mancini n'avait pas jugé bon de la signaler d'entrée de jeu aux instances compétentes, ce qui lui est aujourd'hui reproché. Il n'en a soufflé mot ni à Swiss Athletics, ni à Antidoping suisse ni à son entraîneur. L'annonce du contrôle positif est survenue deux mois après le premier des deux tests fatals, qui remontent à novembre et décembre derniers.

L'athlète âgé de 23 ans, qui n'a plus couru depuis l'automne dernier en compétition, se voit condamné à deux ans de suspension le tarif habituel en cas de dopage aux stéroïdes à partir du 30 janvier 2012. Il doit aussi s'acquitter d'une amende de 100 francs et à de paiements de divers frais pour un montant total de 6120 francs.

"J'ai été naïf"

Dans un communiqué, Mancini dit "avoir beaucoup de peine à accepter un tel verdict et constate que les circonstances atténuantes pourtant clairement établies n'ont pas été prises en compte". L'athlète estime qu'il a été "naïf" de croire que les aveux immédiats de son médecin vis-à-vis d'Antidoping suisse joueraient en sa faveur. Il reconnaît cependant qu'il aurait dû lui-même aviser sa fédération, son entraîneur et les médias. "C'est dur à accepter, mais j'aurais dû mieux m'entourer", dit encore le sprinter. "Pourquoi suis-je le seul à faire face à mes responsabilités?", demande-t-il.

Mancini continue à s'entraîner et se dit déterminé à poursuivre sa carrière. Parallèlement, il entamera des études universitaires cet automne. L'athlète fribourgeois du Stade Genève, spécialisé sur le 60 m en salle et le 100 m, avait notamment fait partie du relais 4 x 100 m suisse classé 4e des Championnats d'Europe à Barcelone en 2010 (record de Suisse en 38''69).

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Son entraîneur Laurent Meuwly déplore de son côté que cette affaire datant de l'automne dernier ne se dénoue qu'aujourd'hui. Le coach concentre surtout son énergie actuellement sur la préparation de son groupe (le relais féminin 4 x 100 m, Lea Sprunger et Amaru Schenkel sur 200 m) qualifié pour les JO de Londres.

si/ag

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