Un camion traverse ce que l'on appelle la "mer de plastique" constituée de dizaine de milliers de serres d exploitations agricoles qui s'étendent à perte de vue dans le sud-est de l'Espagne. El Ejido. 7 février 2019.

Point de fuite

Publié le 28 octobre 2020 à 08:16 - Modifié le 28 octobre 2020 à 09:31

Andalousie: l'agriculture sous plastique

Quelles sont les conséquences écologiques et sociales des cultures intensives au sud de l'Espagne, véritable jardin potager de l'Europe? Deux reportages radio pour mieux comprendre, et un ABE de 2018 sur des conditions de travail indignes dans la province d'Almeria.

Reportages radio: Noémie Lehouelleur
Réalisation: Jean-Daniel Mottet
Production: Muriel Mérat
Crédit photo image de tête: Benjamin Mengelle / Hans Lucas / AFP

  • Episode 1

    Ecologie - Le potager empoisonné de l'Europe?

    L'agriculture est la première richesse économique de l'Andalousie. L'agriculture représente 20% du PIB de la province d'Almeria. La plupart des tomates, concombres, poivrons, pastèques et autres fraises qui garnissent les supermarchés d'Europe (en conventionnel ou en bio) proviennent de ces 30’000 hectares de serres agricoles espagnoles.

    Cette source de revenus a sorti la région de la pauvreté. Mais à quel prix pour l'environnement? 

    La mer de plastique à Almeria.
    neftali77 - Depositphotos
    Point de fuite - Publié le 26 octobre 2020

  • Episode 2

    Social - Les forçats de la mer de plastique

    Au sud-est de l'Andalousie, dans un paysage extrêmement aride, a émergé au début des années 1970 une mer de plastique visible depuis l'espace. Avec 30’000 hectares, c'est aujourd'hui la plus grande étendue de serres au monde. Cette agriculture intensive emploie quelque 120’000 personnes d'une centaine de nationalités différentes. Selon diverses études, les migrant·e·s constitueraient plus des trois-quarts de cette main-d'œuvre.

    Malléables, corvéables à merci, souvent sous-payé·e·s et logé·e·s dans des baraquements insalubres, ces travailleurs et travailleuses sans statut demandent aujourd'hui leur régularisation.

    Vue aérienne sur des serres de la région d'Almeria, Andalousie.
    diadis - Depositphotos
    Point de fuite - Publié le 27 octobre 2020

  • A bon entendeur

    Les tomates de la honte

    5 francs de l'heure pour récolter les tomages dans des  conditions de vie et de travail indignes, comme le montre ce reportage de nos collègues alémaniques de Kassensturz.
    Et ce n’est pas nouveau: en 2000 déjà, un autre reportage pointait déjà l’exploitation éhontée des immigrés dans la province d’Almeria.

    Les tomates de la honte
    A Bon Entendeur - Publié le 24 avril 2018