Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Plus de 1000 membres du Hamas sont hospitalisés en Turquie, révèle Recep Tayyip Erdogan

- Plus de 1000 membres du Hamas sont actuellement hospitalisés en Turquie pour y être soignés, a annoncé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, réaffirmant qu'il "ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste".

- Les frappes israéliennes se sont multipliées tôt lundi dans la bande de Gaza alors qu'Israël se prépare à célébrer "sans paix" son anniversaire. Celui-ci est assombri cette année par plus de sept mois de guerre intense contre le Hamas. Selon l'ONU, il n'y a plus "d'endroit sûr" pour les quelque 2,2 millions d'habitants et habitantes de la bande de Gaza.

- Israël a envoyé dimanche des chars à Djabalia, dans le nord de la bande de Gaza, après une nuit d'intenses opérations aériennes et terrestres qui ont fait au moins 19 morts et des dizaines de blessés, selon les services de santé.

- Le Hamas a fait état d'un bilan de 35'091 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

Suivi assuré par RTSinfo

22h35

Netanyahu assure qu'environ la moitié des morts sont des combattants du Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dans un podcast qu'environ la moitié des personnes tuées à Gaza depuis le début de la guerre étaient "des combattants du Hamas", assurant que le bilan global était inférieur à celui annoncé par le mouvement islamiste.

"Même si nous sommes confrontés à un ennemi particulièrement cynique, nous avons réussi à maintenir le ratio civils/combattants tués" à "environ un pour un", a déclaré Benjamain Netanyahu au podcast Call Me Back, lors d'une interview réalisée dimanche.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza, plus de 35'000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont péri depuis le début de l'offensive israélienne consécutive à l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël. Le ministère ne précise pas combien de combattants figurent dans ce bilan.

Pour Benjamin Netanyahu, le bilan des morts dans la bande de Gaza est en réalité d'environ 30'000 personnes. Environ "14'000 combattants ont été tués et probablement environ 16'000 civils ont été tués", a-t-il affirmé.

21h55

Washington demande à Israël d'en faire plus pour les civils de Gaza

Les Etats-Unis ne considèrent pas qu'Israël se livre à un "génocide" dans la bande de Gaza. Washington appelle toutefois son allié à "en faire plus pour assurer la protection des civils" palestiniens, a déclaré lundi Jake Sullivan, conseiller du président américain Joe Biden.

Le conseiller à la sécurité nationale a affirmé que Joe Biden s'efforçait de parvenir à une situation régionale qui "garantisse la sécurité d'Israël tout en ouvrant la voie à un avenir de dignité et de sécurité pour le peuple palestinien, plutôt que de voir Israël embourbé dans une campagne de contre-guérilla qui n'en finisse jamais".

Il a réitéré que l'administration américaine estimait que "ce serait une erreur de lancer une opération militaire majeure au coeur de Rafah qui mettrait en danger un nombre énorme de civils sans gain stratégique clair".

19h30

Premier décès d'un employé international de l'ONU dans la bande de Gaza

Un membre des services de sécurité de l'ONU a été tué lundi lors d'une attaque contre son véhicule à Gaza, a indiqué un porte-parole, précisant qu'il s'agissait du premier employé international des Nations unies tué dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Le secrétaire général est "profondément attristé d'apprendre la mort d'un membre du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (DSS) et les blessures d'un autre lorsque que leur véhicule de l'ONU a été frappé, alors qu'ils se rendaient à l'hôpital européen de Rafah ce (lundi) matin", a déclaré le porte-parole adjoint d'Antonio Guterres.

Il s'agit de "la première victime internationale" de l'ONU depuis le début de l'offensive israélienne à Gaza en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre, a-t-il précisé, rappelant que quelque 190 employés palestiniens de l'ONU y ont été tués, principalement du personnel de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

17h50

"Plus de 1000 membres du Hamas" sont hospitalisés en Turquie

"Plus de 1000 membres du Hamas" sont actuellement hospitalisés en Turquie pour y être soignés, a annoncé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, réaffirmant qu'il "ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste".

"Tant de membres du Hamas sont tués. Tout l'Occident les attaque avec toutes sortes d'armes et de munitions", a poursuivi le chef de l'Etat turc, répétant que le Hamas était une "organisation de résistance".

Une personne manifestant contre la guerre à Gaza lors d'une marche pro-Palestine en Turquie, où le Hamas palestinien n'est pas considéré comme une organisation terroriste mais un mouvement par le président Erdogan. [Keystone/EPA - Erdem Sahin]Keystone/EPA - Erdem Sahin
Erdogan annonce que 1000 membres du Hamas seraient soignés dans les hôpitaux turcs / Le 12h30 / 1 min. / le 14 mai 2024

16h40

Occupation de l'UNIGE: le rectorat porte plainte

L'Université de Genève (UNIGE), par la voix de sa rectrice Audrey Leuba, a indiqué avoir déposé une plainte pénale pour violation de domicile. La plainte vise les étudiants propalestiniens qui occupent UniMail depuis mardi dernier, jour et nuit.

La rectrice, dans un courrier adressé à la communauté universitaire, espère encore que la force ne sera pas nécessaire pour déloger les occupants. "Aujourd'hui, je demande solennellement aux membres de la coordination étudiante pour la Palestine de respecter l'ultimatum qui leur a été donné et de libérer les locaux dans le calme."

L'UNIGE comprend "le soutien et la solidarité que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza". Le rectorat précise toutefois que ce mouvement "doit respecter les règles de sécurité" et les limites légales. Le rectorat a considéré depuis le début l'occupation nocturne d'UniMail comme illicite.

>> Plus de détails : L'UNIGE dépose une plainte pour violation de domicile visant les étudiants propalestiniens

15h15

La barre des 35'000 tués franchie à Gaza

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35'091 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, 57 morts supplémentaires ont été recensés. Le Hamas fait aussi état de 78'827 blessés en plus de sept mois de guerre.

13h50

L'occupation pro-palestinienne touche aussi les Universités de Fribourg et Bâle

Le mouvement de contestation contre Israël et de solidarité avec les Palestiniens a gagné lundi les Universités de Fribourg et de Bâle. A Fribourg, une centaine d'étudiants occupent pacifiquement depuis 11h30 le hall du bâtiment Pérolles 21.

Les manifestants demandent un boycott académique des institutions israéliennes et un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine. Ils ont installé quelques banderoles proclamant notamment: "Stop au génocide, solidarité avec la Palestine" et "Uni complice, notre silence tue".

En tant qu'étudiants, scientifiques, ou même simplement en tant que citoyens de Suisse, "nous ne pouvons continuer à contribuer à l'effort de normalisation de cet Etat colonial, à cet effort de guerre génocidaire et à cette situation d'apartheid", a indiqué la Coordination estudiantine pour la Palestine dans un communiqué.

"L'occupation d'aujourd'hui est un message d'espoir, un appel à la paix et à l'humanité", ont précisé les étudiants. Ils ont ajouté qu'il s'agit d'une action spontanée, sans chef, ni dirigeant.

>> Plus de détails : La mobilisation étudiante pro-Gaza gagne l'Université de Fribourg

12h35

Israël intensifie son offensive contre Jabalia

Les forces israéliennes ont renforcé lundi leur offensive au nord de la bande de Gaza, dans le camp de réfugiés de Jabalia, selon les habitants et les médias du Hamas, tout en menant des opérations au sud, à Rafah.

À Jabalia, les chars israéliens tentaient d'avancer vers le centre du camp de réfugiés, le plus important de la bande de Gaza. Selon des habitants, des obus de chars et des frappes aériennes ont détruit plusieurs maisons.

Les autorités locales disent avoir retrouvé jusqu'à présent les corps de 20 Palestiniens tués lors des frappes nocturnes sur la ville, tandis que des dizaines d'autres personnes ont été blessées.

11h55

Le système de soins dans la bande de Gaza "à quelques heures de s'effondrer"

Le ministère de la Santé du Hamas a averti que le système de soins du territoire palestinien était "à quelques heures de l'effondrement" faute de carburant.

"Nous sommes à quelques heures d'un effondrement du système de santé dans la bande de Gaza, en l'absence du carburant nécessaire pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux, les ambulances et les moyens de transport du personnel", a averti le ministère de la Santé du territoire palestinien, où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

11h30

Le "Jour du Souvenir" débute dans une société israélienne plus que divisée

Ce lundi, Israël commémore le "Jour du Souvenir". Au son des sirènes, tout le pays s’immobilise en hommage aux victimes du terrorisme et aux soldats tombés aux combats.

Après sept mois de guerre à Gaza, ces commémorations nationales auront rarement connu une telle gravité.

Comme chaque année, et malgré les intimidations de leurs communautés, des Israéliens et des Palestiniens, eux, se rassemblent et choisissent d’honorer ensemble leurs morts, victimes de décennies de conflit.

Le "cercle des familles endeuillées"

Yonatan Ziegen a perdu sa maman dans les attaques du 7 octobre dernier. Il fait partie aujourd'hui du "cercle des familles endeuillées". L’association rassemble Israéliens et Palestiniens qui ont perdu des proches dans le conflit.

Devant environ 300 personnes réunies dans un amphithéâtre du centre d’Israël, il a pris le micro pour lui rendre hommage.

"On nous fait croire qu'au nom de la nation, nous devons sacrifier nos enfants. Puis, nous les sanctifions dans des cérémonies nationales et nous alimentons la haine envers l’ennemi."

"À mon avis, cela ne fait que perpétuer ce conflit, la violence et la guerre sans fin. Mais dans notre cérémonie, on refuse d'accepter ce deuil comme quelque chose de naturel. On dit 'non, nous sommes tous ensemble des victimes de cette réalité'", explique-t-il au micro de Tout un monde.

>> Ecouter le reportage dans l'émission Tout un monde: :

Jour de commémoration en Israël le 12 Mai 2024. [AP/Keystone - Ohad Zwigenberg]AP/Keystone - Ohad Zwigenberg
Des Israéliens et des Palestiniens honorent ensemble leurs victimes / Tout un monde / 4 min. / le 13 mai 2024

07h05

Plus d'endroit "sûr" dans la bande de Gaza, selon l'ONU

Les frappes israéliennes se multiplient tôt lundi dans la bande de Gaza alors qu'Israël se prépare à célébrer "sans paix" son anniversaire. Celui-ci est assombri cette année par plus de sept mois de guerre contre le Hamas.

Selon l'ONU, il n'y a plus "d'endroit sûr" pour les quelque 2,2 millions d'habitants et habitantes de la bande de Gaza.

Des enfants jouent dans une camionnette carbonisée à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024. [AFP - -]
Des enfants jouent dans une camionnette carbonisée à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 mai 2024. [AFP - -]

Les frappes de la nuit dernière visaient en particulier la ville de Rafah (sud), peuplées à elle seule par 1,4 million de Palestiniens, en majorité déplacés par les bombardements et les combats.

Faisant fi des mises en garde américaine et européenne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut lancer une vaste offensive terrestre dans la ville qu'il considère comme le dernier bastion du Hamas.

LUNDI 13 MAI

Une offensive sur Rafah n'éliminerait pas le Hamas, juge Antony Blinken

Une offensive majeure d'Israël à Rafah provoquerait "le chaos" et "l'anarchie", sans pour autant éliminer le Hamas, a alerté le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken dimanche. Il maintient ainsi la pression sur Israël.

Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah "risque de provoquer d'énormes dégâts auprès de la population civile sans pour autant résoudre le problème", a estimé le chef de la diplomatie américaine sur NBC.

Les Etats-Unis ont publiquement menacé de suspendre la livraison de certaines catégories d'armes à leur allié Israël, notamment des obus d'artillerie, si Israël lançait une offensive majeure dans la ville surpeuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à laquelle le président Joe Biden s'oppose.

21h50

Israël annonce un nouveau point d'acheminement de l'aide dans le nord de Gaza

L'armée israélienne a annoncé dimanche l'ouverture d'un nouvel accès dans le nord de la bande de Gaza.

Peu après, un correspondant de l'AFP a vu une trentaine de camions chargés d'aide humanitaire et venant du nord du territoire entrer dans Gaza-ville, pour la première fois depuis le début de l'opération de l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, qui a coupé les principaux points d'entrée de l'aide dans le territoire palestinien.

20h30

Sur fond de guerre à Gaza, Israël se souvient de ses soldats

Israël s'est figé dimanche soir pour marquer le début des commémorations annuelles du souvenir pour ses soldats tombés pour la défense du pays et les victimes d'attentats, à la veille de son 76e anniversaire assombri par la guerre contre le Hamas à Gaza.

Les sirènes funèbres ont retenti à travers tout le pays durant une minute, moment pendant lequel les Israéliens se recueillent en silence à la mémoire de leurs disparus.

"Ni paix ni silence dans nos coeurs"

Le président Isaac Herzog et le chef d'état-major Herzi Halevi ont assisté à la traditionnelle cérémonie au mur des Lamentations, le site le plus sacré du Judaïsme où les juifs peuvent prier dans la Vieille ville de Jérusalem, conquise par Israël en juin 1967 puis annexée.

"Ce soir, nous n'avons ni paix ni silence" dans nos coeurs, a déclaré Isaac Herzog.

Portant une chemise avec le col déchiré - rite juif signifiant le deuil d'un proche parent - le président israélien a affirmé que cette "déchirure était le symbole du deuil et de la peine de tout le peuple cette année".

19h40

Occupation pro-palestinienne à l'Université de Berne

Le mouvement de contestation contre Israël et de solidarité avec les Palestiniens gagne l'Université de Berne. Une soixantaine de militants occupent des locaux de la haute école dans le quartier de la Länggasse depuis dimanche soir.

Les occupants sont pour l'essentiel des étudiants de l'université, a précisé un porte-parole. Ils reprochent au rectorat sa position dans le conflit israélo-palestinien. "Des collaborateurs pro-palestiniens font l'objet d'une censure. En même temps, on entretient des relations avec des institutions académiques israéliennes", ont-ils dénoncé. "Cela doit cesser".

>> Ecouter le débat du Forum des médias :

Forum des médias - Que penser des occupations en soutien à la Palestine dans les universités et hautes écoles?
Forum des médias - Que penser des occupations en soutien à la Palestine dans les universités et hautes écoles? / Forum / 14 min. / le 12 mai 2024

Les militants ont demandé à la direction de "respecter cette occupation pacifique" et d'"entamer le dialogue". L'Université n'avait pas répondu immédiatement.

Cette nouvelle occupation fait suite à un mouvement amorcé à l'Université de Lausanne, qui s'est ensuite étendu aux écoles polytechniques de Lausanne et Zurich ainsi qu'à l'Université de Genève.

17h55

Donations de plus de 2 milliards de dollars pour Gaza annoncées lors d'une conférence au Koweït

Une conférence de donateurs internationaux qui s'est tenue dimanche au Koweït a promis plus de deux milliards de dollars pour venir en aide à la bande de Gaza, dévastée par plus de sept mois de guerre entre Israël et le Hamas.

La conférence, organisée par l'Organisation internationale caritative islamique (IICO) et le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), a précisé que les fonds seraient répartis sur deux ans, avec la possibilité d'extension, dans le but de soutenir les opérations humanitaires vitales dans le territoire palestinien.

13h30

Une grande offensive à Rafah "ne peut pas avoir lieu", met en garde le chef des droits humains de l'ONU

Une offensive israélienne d'ampleur contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "ne peut avoir lieu", a mis en garde dimanche le chef des droits de l'homme de l'ONU, car elle contreviendrait au "droit international humanitaire".

"Je ne vois pas comment les derniers ordres d'évacuation et encore moins un assaut total, dans une zone où la présence de civils est extrêmement dense, peuvent se conformer aux exigences contraignantes du droit international humanitaire et avec les deux séries de mesures provisoires contraignantes ordonnées par la Cour internationale de justice", a déclaré dans un communiqué Volker Türk, Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

13h15

Le ministère de la Santé du Hamas annonce que le bilan de la guerre a dépassé les 35'000 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 35'034 morts dans la bande de Gaz depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 63 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 78'755 blessés en plus de sept mois de guerre.

11h05

L'armée israélienne continue à bombarder la bande de Gaza

L'armée israélienne a encore bombardé dimanche la bande de Gaza. Selon des correspondants de l'AFP et des témoins, l'armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes à travers le territoire, y compris dans la ville de Rafah à la lisière sud de la bande de Gaza, menacée d'une offensive terrestre majeure.

Les corps de 18 personnes tuées ont été transportés dans un hôpital de Rafah ces dernières 24 heures, où six blessés ont été également admis, a indiqué dimanche l'établissement hospitalier. Deux médecins, père et fils, ont été tués par ailleurs dans des frappes israéliennes à Deir al-Balah, selon les services de sécurité civile du Hamas.

L'entrée des aides humanitaires à Gaza est quasiment bloquée selon l'ONU depuis que les troupes israéliennes ont pénétré lundi dans l'est de Rafah et pris le point de passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide. Selon le porte-parole de l'autorité des points de passages de Gaza, Hicham Adwan, "des véhicules militaires israéliens ont avancé depuis la frontière (...) sur environ 2,5 kilomètres en profondeur" où ils se sont arrêtés.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a estimé de son côté que les opérations israéliennes dans la ville "rendent impossible la fourniture d'une assistance médicale vitale", ajoutant avoir commencé à évacuer 22 patients d'un hôpital de campagne à Rafah.

10h55

Londres opposé à une offensive à Rafah sans "plan clair" pour protéger la population

Israël ne devrait pas mener une offensive à Rafah sans "un plan absolument clair" pour protéger la population, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie britannique David Cameron. "Nous n'avons pas vu de tel plan, c'est pourquoi nous ne soutenons pas" une offensive à Rafah, a poursuivi le ministre des Affaires étrangères, soulignant que "des centaines de milliers de personnes" se sont réfugiées dans cette ville après avoir fui d'autres zones de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a mené samedi de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza notamment à Rafah, et ordonné de nouvelles évacuations de cette ville menacée d'une offensive terrestre d'envergure. Défiant les mises en garde internationales contre une offensive majeure, les troupes israéliennes mènent depuis mardi des incursions dans l'est de la ville.

Concernant l'aide humanitaire à Gaza, David Cameron a estimé qu'Israël devait "faire mieux". "J'ai dit à de nombreuses reprises que je n'étais pas satisfait des mesures prises par Israël en matière d'aide humanitaire", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il y avait "quelques signes" d'amélioration, "mais pas assez rapidement".

09h05

Le chef de l'ONU réclame un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé dimanche à un cessez-le-feu "immédiat" dans la bande de Gaza, au retour des otages et à une augmentation de l'aide au territoire palestinien assiégé.

"Je réitère mon appel, l'appel du monde entier à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, à la libération inconditionnelle de tous les otages et à une augmentation immédiate de l'aide humanitaire. Mais un cessez-le-feu ne sera qu'un début. Le chemin sera long pour se remettre de la dévastation et du traumatisme de cette guerre", a-t-il déclaré dans une allocution vidéo lors d'une conférence internationale de donateurs au Koweït.

08h05

Deux médecins tués dans des frappes dans la bande de Gaza

Les services de sécurité civile du Hamas ont annoncé dimanche que deux médecins avaient été tués dans des frappes israéliennes sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

"Les corps du docteur Mohammed Nimr Qazat et de son fils, le docteur Youssef, ont été découverts en raison d'une frappe sur la ville de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, et ils ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa" de la ville, a indiqué cette source.

07h55

Des fans israéliens dénoncent le résultat "clairement politique" de l'Eurovision

Des fans d'Eden Golan rassemblés samedi soir à Tel Aviv pour assister à la finale de l'Eurovision ont du mal à digérer la défaite de la candidate israélienne et estiment que le vote a été biaisé en raison de la guerre dans la bande de Gaza. La chanteuse, sifflée à plusieurs reprises, est arrivée en cinquième position avec 323 points pour sa chanson "Hurricane".

"C'est clairement politique", a déploré à Tel Aviv un fan de la chanteuse, Guy, qui s'était rendu avec des amis dans un bar gay de la ville pour suivre la finale. "Il y a des gens qui nous haïssent. Ils ne voient pas le contexte général", a-t-il ajouté.

La candidate israélienne à l'Eurovision Eden Golan. [Keystone - Martin Meissner - AP Photo]
La candidate israélienne à l'Eurovision Eden Golan. [Keystone - Martin Meissner - AP Photo]

Dans les jours qui avaient précédé la compétition, Israël était devenu l'un des favoris des bookmakers, aux côtés de la Croatie et de la Suisse, qui a fini par l'emporter. Les jurys nationaux, dont le vote comptait pour moitié, ont largement snobé Israël. Mais le vote du public, qui comptait pour l'autre moitié, a donné un spectaculaire coup de pouce à Eden Golan, la catapultant depuis les profondeurs du classement jusqu'à une honorable cinquième place.

Une victoire d'Israël a toujours semblé improbable, vu la controverse qui a entouré sa participation à l'Eurovision alors que son armée continue de bombarder et d'assiéger la bande de Gaza. Des milliers de musiciens à travers le monde avaient demandé, en vain, que le pays soit exclu du concours.

La chanson "Hurricane" d'Eden Golan est l'adaptation d'une version antérieure intitulée "October Rain", qui avait dû être modifiée car considérée par les organisateurs comme faisant allusion à l'attaque du 7 octobre.

DIMANCHE 12 MAI

La police canadienne disperse des campements pro-palestiniens dans plusieurs universités

La police d'Edmonton a dispersé samedi à l'aube un campement pro-palestinien érigé dans l'Université de l'Alberta et interpellé trois individus, deux jours après l'évacuation musclée d'un autre campus dans la même province, à Calgary. Installés depuis jeudi en soutien à Gaza et pour exiger que l'université divulgue ses investissements et coupe tout lien avec Israël, une centaine de manifestants ont été délogés à la demande du président de l'établissement.

Soutenant "que la sécurité de la communauté universitaire était en péril" et que tout dialogue avait échoué, Bill Flanagan a indiqué dans un communiqué que la "grande majorité" des manifestants avaient quitté les lieux pacifiquement après plusieurs avertissements. Une cinquantaine ont résisté et trois personnes ne faisant pas partie de l'établissement ont été arrêtées, a précisé la police qui ne relève aucun blessé.

De son côté, le groupe étudiant People's University for Palestine a fait état de quatre étudiants blessés, dont un hospitalisé. En s'appuyant sur des vidéos publiées en ligne, il dénonce l'utilisation de "gaz et de balles au poivre" mais aussi de "matraques et de vélos pour agresser physiquement les manifestants". Dans un communiqué, un porte-parole de la police reconnaît avoir utilisé des "munitions spéciales" mais pas de gaz lacrymogène.

Ailleurs au Canada, des campements similaires ont été érigés dans plusieurs campus comme celui de McGill, à Montréal, où la direction compte déposer une injonction lundi afin de demander l'évacuation forcée des manifestants. Suivant l'exemple des initiatives pro-palestiniennes sur les campus américains, quelques centaines de personnes campent au coeur de l'université de renom depuis deux semaines.

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