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Les organisations continuent d'alerter sur la situation humanitaire catastrophique à Rafah

- Le parlement israélien a massivement voté mercredi une résolution proposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu contre toute "reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien", qui reviendrait selon le texte à récompenser le "terrorisme sans précédent" du Hamas.

- La bande de Gaza est toujours plongée mercredi dans une situation humanitaire catastrophique. Face à la perspective d'une offensive israélienne à Rafah, où sont massés près d'un million et demi de personnes, des organisations s'alarment des conditions de soins.

- Les Etats-Unis ont à nouveau mis leur veto mardi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza. C'est leur troisième veto depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas.

- Le ministère de la Santé palestinien a annoncé un nouveau bilan de 29'313 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, en majorité des femmes et des enfants. Il a également fait état de 69'333 blessés depuis le début de la guerre menée par Israël dans l'enclave palestinienne.

Suivi assuré par RTSinfo

11h30

Pour Benjamin Netanyahu, la bande Gaza doit être gérée sans le Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé un plan pour l'après-guerre dans la bande de Gaza prévoyant la gestion du territoire par des responsables palestiniens locaux, ont rapporté vendredi les médias israéliens.

La proposition en plusieurs points, que Benjamin Netanyahu a soumise jeudi soir au cabinet de sécurité du gouvernement, rappelle en préambule les objectifs de l'armée à Gaza: démantèlement des groupes Hamas et Djihad islamique et libération de tous les otages encore retenus.

Les affaires civiles de Gaza seront gérées par des "fonctionnaires locaux ayant une expérience administrative" et qui ne sont "pas liés à des pays ou à des entités qui soutiennent le terrorisme", a rapporté The Times of Israel en citant des éléments clés du plan.

Le projet ne mentionne pas l'Autorité palestinienne, au pouvoir en Cisjordanie occupée, mais n'exclut pas non plus explicitement sa participation à la gestion de Gaza. Même après la fin de la guerre, l'armée israélienne aura la liberté d'opérer dans toute la bande de Gaza pour "empêcher toute résurgence de l'activité terroriste".

11h30

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 29'514 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi un nouveau bilan de 29'514 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Dans un communiqué, il a également fait état d'un peu plus de cent morts au cours des dernières 24 heures, et d'un total 69'616 blessés depuis le 7 octobre.

22h15

Scènes de chaos au Parlement britannique autour d'une motion sur Gaza

La Chambre des Communes britannique a connu débats houleux et scènes chaotiques autour d'une motion appelant à un cessez-le-feu à Gaza, fragilisant considérablement la position du président de la Chambre Lindsay Hoyle.

Vertement critiqué, le "speaker" fait l'objet d'appels à la démission après avoir permis, contrairement aux usages, à l'opposition travailliste de déposer un amendement sur une motion d'une autre formation d'opposition, le parti indépendantiste écossais SNP, et ce à l'occasion d'une séance censée être dédiée à ce dernier.

La motion du Scottish national party appelait à un "cessez-le-feu immédiat" et exigeait la "fin de la punition collective contre le peuple palestinien", tandis qu'un amendement du Labour appelait à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", et à un processus diplomatique pour parvenir à une solution à deux Etats et une paix durable.

21h40

Frappe israélienne meurtrière contre une résidence de MSF à Gaza

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé mercredi "avec la plus grande fermeté" une frappe israélienne contre une de ses résidences dans le sud de la bande de Gaza, fatale à deux membres de la famille d'un de ses employés.

Un char israélien a tiré tard mardi sur une maison abritant certains de ses employés et des membres de leur famille à Al-Mawasi, à Khan Younès, théâtre ces dernières semaines de combats au sol, de tirs et de raids aériens, indique un communiqué de MSF.

"Cette attaque a tué la belle-fille et l'épouse d'un de nos collègues, et a blessé six personnes, dont cinq femmes et enfants. Le bâtiment, clairement identifié avec le logo de MSF" a été "visé par des tirs", a indiqué l'ONG, précisant que 64 personnes s'y trouvaient à ce moment-là.

00h15

Israël vote massivement contre la reconnaissance d'un Etat palestinien

Le Parlement israélien a massivement voté une résolution proposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu contre toute "reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien", qui reviendrait selon le texte à récompenser le "terrorisme sans précédent" du Hamas.

"Ce vote historique souligne notre détermination collective", s'est félicité Benjamin Netanyahu sur X, ajoutant: "Nous ne récompenserons pas le terrorisme par une reconnaissance unilatérale en réponse au massacre du 7 octobre, pas plus que nous n'acceptons des solutions imposées".

Contre "un règlement permanent avec les Palestiniens"

La résolution, adoptée par 99 des 120 députés, souligne qu'"Israël rejette catégoriquement les diktats internationaux concernant un règlement permanent avec les Palestiniens" et que ce règlement ne pourra se faire que "par le biais de négociations directes entre les parties, et sans conditions préalables".

Elle ajoute qu'"Israël continuera de s'opposer à la reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien" car "une telle déclaration à la suite du massacre du 7 octobre donnerait une énorme récompense à un terrorisme sans précédent et empêcherait tout futur accord de paix".

19h55

Une opération israélienne à Rafah serait "une catastrophe", craint l'Espagne

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a averti qu'une opération israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza entraînerait "une catastrophe" pour la population palestinienne et "menacerait la stabilité régionale".

"Logiquement, nous avons abordé la situation au Sahel et la situation très critique que connaît Gaza, qui préoccupe énormément nos sociétés", a dit Pedro Sanchez, dans une déclaration à la presse lors d'une visite à Rabat, après avoir rencontré le roi du Maroc, Mohammed VI.

"A notre avis, il faut empêcher la catastrophe de Rafah qui aurait des conséquences pouvant être dévastatrices pour des centaines de milliers de Palestiniens qui menacerait logiquement la stabilité régionale", a ajouté Pedro Sanchez.

Il a jugé "impératif de parvenir à un cessez-le-feu permanent, à une cessation des hostilités et à la libération de tous les otages actuellement retenus captifs par le Hamas".

19h45

Un rapport montre que les violences sexuelles sont systématiques dans les attaques du 7 octobre 

Les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre ont donné lieu à des violences sexuelles systématiques et préméditées, indique un rapport d'une organisation israélienne publié mercredi.

Le rapport de l'Association des centres d'aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI), qui chapeaute de centres de lutte contre les violences sexuelles à travers le pays, décrit ces exactions comme une partie intégrante des attaques du 7 octobre.

Il souligne à cet égard les "similitudes" dans toutes les attaques - contre le festival musical Nova, des kibboutz, des bases militaires et sur les personnes qui ont été prises en otage.

Les violences sexuelles y ont été perpétrées "systématiquement et délibérément contre les civils Israéliens", note le rapport fondé sur des témoignages et entretiens de témoins (mais pas de victimes), parfois repris de médias.

Il mentionne notamment "des viols, dont beaucoup en réunion, sous la menace des armes".

Dans le kibboutz Beeri, où 90 habitants ont été tués, des secouristes ont dit avoir trouvé "des corps portant des traces d'attaque sexuelle".

Le rapport, qui inclut des descriptions parfois scabreuses, mentionne également des mutilations de victimes, y compris des hommes.

19h35

La "paralysie" du Conseil de sécurité de l'ONU est "inacceptable", juge le Brésil

Le chef de la diplomatie brésilienne a fustigé mercredi "l'inacceptable paralysie" du Conseil de sécurité des Nations unies face aux conflits à Gaza et en Ukraine, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20.

"Les institutions multilatérales ne sont pas suffisamment équipées pour faire face aux défis actuels, comme l'a démontré l'inacceptable paralysie du Conseil de sécurité au sujet des conflits en cours. Cette inaction implique directement la perte de vies humaines", a déclaré le ministre Mauro Vieira lors de son discours d'ouverture de la réunion, à Rio de Janeiro.

"Le Brésil est profondément inquiet de la situation internationale actuelle, en ce qui concerne la paix et la sécurité", a insisté Mauro Vieira.

Selon lui, "le G20 peut jouer un rôle fondamental dans la réduction des tensions internationales et dans les progrès d'un agenda de développement durable".

19h05

L'UNRWA visée en France par une plainte pour crimes contre l'humanité

Une association juive française a déposé plainte pour crimes contre l'humanité et complicité contre l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, et ses employés, a indiqué l'avocat de l'association.

L'association France-Israël - Alliance Général Koenig a déposé cette plainte avec constitution de partie civile auprès du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris le 9 février.

La procédure vise à obtenir la désignation d'un juge d'instruction, ce qui peut prendre plusieurs mois.

Dans cette plainte, l'association évoque "l'ambivalence" à l'égard du mouvement islamiste palestinien Hamas dont l'UNRWA est accusée "depuis plusieurs années".

17h35

Blinken exprime le "désaccord" américain sur les propos de Lula sur la guerre au Proche-Orient

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a fait part à Lula du "désaccord" des Etats-Unis sur les propos polémiques du président brésilien comparant la guerre à Gaza à la Shoah, a-t-on appris auprès de responsables du département d'Etat.

Au cours de sa rencontre mercredi matin à Brasilia avec Luiz Inacio Lula da Silva, il y a eu un "échange franc" et Anthony Blinken "a évoqué le sujet de Gaza et a clairement fait part de notre désaccord sur ces propos", a dit un de ces responsables sous couvert d'anonymat à des journalistes accompagnant le chef de la diplomatie américaine au Brésil.

16h45

La France condamne pour avoir qualifié l'attaque du Hamas d'"acte de résistance"

La justice française a condamné pour "apologie du terrorisme" à 12 mois de prison avec sursis un militant propalestinien qui avait qualifié l'attaque du Hamas du 7 octobre "d'acte de résistance" durant une manifestation en novembre.

La peine a été prononcée par le tribunal correctionnel de Montpellier dans le sud de la France devant lequel cet homme de 44 ans était poursuivi.

Dans son jugement, le tribunal a estimé mercredi que l'homme, qui se qualifie de "militant antiraciste politique" depuis une dizaine d'années, "ne pouvait ignorer que le Hamas fait partie des organisations considérées comme terroristes par l'Union européenne".

Désigner l'attaque du Hamas comme un "acte de résistance" revient donc à émettre un jugement favorable" et le délit d'apologie du terrorisme est dès lors "caractérisé", a expliqué la présidente du tribunal.

16h10

La situation à Gaza est "inhumaine", dénonce le directeur de l'OMS

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a affirmé que la situation "sanitaire et humanitaire" dans la bande de Gaza est "inhumaine" après plus de quatre mois de guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas.

"Dans quel monde vivons-nous lorsque les gens ne peuvent pas se procurer de la nourriture et de l'eau, ou lorsque des personnes qui ne peuvent même pas marcher ne peuvent pas recevoir de soins ?" a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse régulière à Genève.

"Dans quel monde vivons-nous lorsque le personnel de santé risque d'être bombardé lorsqu'il effectue son travail ? Dans quel monde vivons-nous lorsque les hôpitaux doivent fermer parce qu'il n'y a plus d'électricité ou de médicament pour sauver les patients, et qu'ils sont la cible des militaires ?" a-t-il poursuivi.

A ses yeux, "la situation sanitaire et humanitaire à Gaza est inhumaine et continue de se détériorer".

Malnutrition sévère

Plus généralement, "Gaza est devenue une zone de mort", a assuré le chef de l'OMS. Il a également relevé que les niveaux de malnutrition sévère dans la bande de Gaza ont augmenté de façon spectaculaire depuis le début de la guerre, passant de moins de 1% à plus de 15% à certains endroits.

"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu maintenant ! Les otages doivent être libérés, les bombes doivent cesser de tomber et l'accès à l'aide humanitaire doit être libre. L'humanité doit prévaloir", a lancé le Dr Tedros.

15h05

La CIJ ne doit pas ordonner à Israël de se retirer des territoires occupés, exhorte Washington

Israël ne devrait pas être légalement contraint de se retirer des territoires palestiniens occupés sans garanties de sécurité, ont déclaré les États-Unis, devant la plus haute juridiction de l'ONU.

La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, tient cette semaine des audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner.

La plupart des intervenants ont appelé à ce qu'Israël mette fin à son occupation ayant suivi la guerre des Six Jours, mais Washington a pris la défense de son allié.

14h45

Le Conseil fédéral veut interdire le Hamas en Suisse pendant cinq ans

Le Hamas doit être interdit en Suisse pendant cinq ans. Le Conseil fédéral a ouvert la consultation sur un projet en ce sens. L'interdiction vise aussi les organisations apparentées au groupe islamiste. La consultation court jusqu'au 28 mai.

Dans le détail, les organisations servant de couverture au Hamas, celles qui en émanent, ainsi que les organisations et groupements qui agissent sur son ordre ou en son nom sont également visées. Dans un communiqué, le gouvernement précise qu'il peut aussi interdire les organisations et groupements considérés comme terroristes qui sont particulièrement proches du Hamas et dont les dirigeants, les buts ou les moyens sont identiques aux siens.

>> Lire en détail : Le Conseil fédéral veut interdire le Hamas en Suisse pendant 5 ans

14h00

Une majorité d'Israéliens ne croient pas à la "victoire totale" à Gaza

Une majorité d'Israéliens et d'Israéliennes ne croient pas à une "victoire totale" de l'armée contre le Hamas dans la bande de Gaza, selon un sondage diffusé mercredi.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répété ces derniers jours viser une victoire "totale", ou "absolue", contre le Hamas à l'heure où les forces israéliennes sont engagées dans des combats à Khan Younès et se préparent à une offensive contre Rafah.

Selon un baromètre de l'Institut démocratique d'Israël (IDI), un centre d'analyse de Jérusalem, à peine 38,3% des Israéliens et Israéliennes jugent "très" ou "moyennement" probable cette victoire et 55,3% l'estiment "peu ou très peu probable". Quelque 6,4% des sondés ne se sont pas prononcés.

13h30

Une femme et une fillette tuées dans une frappe israélienne au Liban

Une femme et une petite fille ont été tuées dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, ont rapporté les médias officiels et une source médicale, faisant craindre une nouvelle escalade du conflit.

La femme a été tuée à Majdal Zoun et "sa fille a été grièvement blessée", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI), après avoir rapporté que des avions "ennemis" avaient ciblé le village. Une source à l'hôpital où les deux victimes ont été emmenées a déclaré qu'une autre fillette avait, elle, été tuée par les frappes.

Selon des secouristes, plusieurs blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région.

Depuis le 7 octobre, le Hezbollah libanais, solidaire du Hamas, échange régulièrement des tirs meurtriers avec l'armée israélienne à la frontière israélo-libanaise. En plus de quatre mois, au moins 271 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d'autres formations qui lui sont alliées mais également 42 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP.

11h20

Nouveau bilan de 29'313 personnes tuées à Gaza

Le ministère de la Santé palestinien a annoncé un nouveau bilan de 29'313 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre menée par Israël dans l'enclave palestinienne.

Dans un communiqué, il a également fait état d'un total de 118 tués au cours des dernières 24 heures, et de 69'333 blessés depuis le 7 octobre.

11h00

Trois morts dans un raid israélien nocturne en Cisjordanie occupée

Les forces israéliennes ont annoncé avoir tué trois combattants palestiniens présumés lors d'un raid nocturne dans le secteur de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée. Selon l'armée israélienne, les soldats ont été visés par des tirs.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des citoyens de Jénine avaient fait état de tirs nourris dans ce secteur, voire de la présence sur place d'un bulldozer israélien, et les secouristes de blessés. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort d'un Palestinien dans ce nouveau raid.

L'agence palestinienne Wafa a fait état d'"agents infiltrés israéliens" qui ont "assiégé deux résidences dans le camp" de Jénine, situé en contrebas de la ville éponyme, ce qui a "déclenché de violents affrontements" au cours desquels un "missile" a été lancé sur une résidence.

09h25

Une frappe imputée à Israël fait au moins deux morts à Damas

Au moins deux personnes ont été tuées dans une frappe attribuée à Israël sur Damas, selon la télévision d'Etat syrienne et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'attaque aérienne a visé un appartement dans le quartier de Kafr Sousa, a indiqué l'ONG basée au Royaume-Uni, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.

Kafr Sousa est un quartier huppé de la capitale syrienne abritant notamment des bâtiments officiels, des quartiers généraux militaires et de sécurité, ainsi qu'un centre culturel iranien situé pas loin de l'immeuble visé, a encore précisé l'OSDH.

Un bâtiment dans le quartier de Kafr Sousa, à Damas, a été touché par une frappe aérienne imputée à Israël. [AFP - LOUAI BESHARA]
Un bâtiment dans le quartier de Kafr Sousa, à Damas, a été touché par une frappe aérienne imputée à Israël. [AFP - LOUAI BESHARA]

08h45

Le veto américain à l'ONU va aggraver la situation à Gaza, selon Pékin

La Chine a fustigé le veto américain à un projet de résolution de l'ONU exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, qui selon elle va aggraver la situation dans le territoire.

"Les Etats-Unis se sont encore une fois singularisés en opposant leur veto, rendant la situation à Gaza encore plus dangereuse. Les parties concernées, dont la Chine, ont exprimé leur forte déception et leur mécontentement", a indiqué lors d'un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole de la diplomatie chinoise.

08h30

Une famille d'otages fait pression sur Israël pour la libération de ses proches

En Israël, le sort de la famille Bibas émeut notamment l'opinion publique. Lundi, l'armée israélienne a divulgué une vidéo dans laquelle on voit la mère et ses deux enfants peu après leur enlèvement au kibboutz Nir Oz, le 7 octobre. La vidéo, prise par une caméra de rue, aurait été retrouvée récemment par l'armée à Khan Younès et diffusée en accord avec la famille, qui a tenu mardi une conférence de presse.

"Nous appelons désespérément les dirigeants israéliens et ceux du monde entier à s'impliquer dans les négociations pour qu'ils puissent rentrer chez eux", a déclaré Ofri Bibas, belle-soeur de la mère détenue, qui demande à ce que la libération des deux enfants "soit une priorité".

Selon le Hamas, la mère et ses deux garçons ont été tués dans un bombardement israélien fin novembre. L'armée de l'Etat hébreu n'a pas confirmé cette information.

>> Le sujet de La Matinale :

Les familles d'otages continuent à faire pression sur Israël pour la libération de leurs proches. [AFP - Ahmad Gharabli]AFP - Ahmad Gharabli
Une famille d'otages continue à faire pression sur Israël pour la libération de ses proches / La Matinale / 1 min. / le 21 février 2024

07h30

Des organisations alarment sur l'urgence de la situation humanitaire à Rafah

La bande de Gaza est toujours plongée mercredi dans une situation humanitaire catastrophique, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières contre le territoire et du veto des Etats-Unis à un projet de résolution à l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.

Près d'un million et demi de personnes, selon l'ONU, sont massées dans la ville de Rafah, située dans le sud du territoire palestinien contre la frontière fermée avec l'Egypte, dont la population a été multipliée par six depuis le 7 octobre.

Cette perspective inquiète la communauté internationale, alors que les espoirs d'un arrêt des combats sont de plus en plus minces. Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est toutefois arrivé mardi au Caire pour de nouvelles discussions sur une trêve avec des responsables égyptiens.

Des bébés "amputés avant qu'ils ne puissent apprendre à marcher"

Face à l'urgence de la situation à Rafah, plusieurs organisations humanitaires - Medico International, Amnesty International, Refugees International, Oxfam, et Médecins du Monde - alertent sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat.

"Nous le savons, parmi les morts et les blessés, la majorité sont des femmes et des enfants. Ces Gazaouis n'ont pas accès aux soins, aux antidouleurs, aux antibiotiques. Nos poches de sang sont vides et les médecins sont obligés de réutiliser des compresses de gaze", rapporte Avril Benoit, directrice de Médecins sans frontières (MSF) aux Etats-Unis, mercredi dans La Matinale de la RTS.

"Les gens arrivent avec de graves infections datant de plusieurs semaines, qui n'ont pas pu être traitées, et ils en meurent. Nos collègues nous racontent qu'ils ont vu des bébés être amputés avant même qu'ils ne puissent apprendre à marcher. L'un de nos médecins à Rafah nous a dit qu'elle écrivait le noms de ses enfants sur leurs jambes et leurs bras afin qu'ils puissent êtres facilement identifiés s'ils meurent sous une bombe. Les conséquences d'une offensive sur Rafah sont véritablement inimaginables", poursuit-elle.

>> L'interview d'Avril Benoit dans La Matinale :

Des ONG alertent sur la situation humanitaire à Rafah. [AFP - Abed Zagout / Anadolu]AFP - Abed Zagout / Anadolu
Des ONG alertent sur la situation humanitaire à Rafah: interview d'Avril Benoit, directrice de MSF aux Etats-Unis / La Matinale / 1 min. / le 21 février 2024

06h45

Un drone américain abattu au large du Yémen, selon le Pentagone

Un drone américain s'est écrasé lundi au large du Yémen après avoir été apparemment touché par un missile tiré par les rebelles Houthis, a affirmé le ministère américain de la Défense. Il s'agit du deuxième cas connu d'un drone américain MQ-9 Reaper perdu au large du Yémen depuis novembre.

L'armée américaine a également annoncé que ses forces et leurs alliés avaient abattu en moins de cinq heures dix drones tirés par les Houthis au large du Yémen. Ces attaques de drone ont été déjouées par "des bâtiments et des appareils américains et de la coalition" dans le golfe d'Aden et en mer Rouge entre lundi 20h et mardi 00h30, a indiqué le commandement américain au Moyen-Orient (CENTCOM) dans un communiqué.

06h15

Le président colombien accuse à son tour Israël de génocide

Le président colombien Gustavo Petro a accusé Israël de commettre un génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant sa "pleine solidarité" avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva plongé dans une crise diplomatique.

"A Gaza, il y a un génocide. Des milliers d'enfants, de femmes et de personnes âgées sont lâchement assassinés. Lula n'a fait que dire la vérité. Soit la vérité est défendue, soit la barbarie nous anéantira", a déclaré Gustavo Petro sur X.

Israël accusé de "mensonges" par Brasilia

Dimanche, le président Lula a provoqué une tempête en accusant Israël de génocide à Gaza, dressant une comparaison entre la guerre menée par Israël dans l'enclave palestinienne à la Shoah. Le chef d'Etat brésilien a été déclaré "persona non grata" par Israël. Le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a dénoncé "une attaque antisémite grave".

Mardi, le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a fustigé les accusations de son homologue israélien. Ses déclarations "sont inacceptables sur la forme et mensongères sur le fond", a jugé Mauro Vieira. "Qu'une chancellerie s'adresse de cette façon au chef d'Etat d'un pays ami, le président Lula, est hors du commun et révoltant", a-t-il ajouté.

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