Le suivi de la guerre entre Israël et le Hamas. [Keystone/RTS]
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Les négociations de trêve au Caire s'achèvent sans avancée, Israël et le Hamas inflexibles

- Une réunion au Caire sur un projet de trêve associée à la libération d'otages dans la bande de Gaza s'est achevée dimanche sans avancée concrète. Israël et le Hamas restent inflexibles après sept mois de guerre et continuent d'afficher leur profond désaccord.

- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche la décision de son gouvernement de fermer le bureau en Israël d'Al-Jazeera. Un ordre de saisie du matériel du média a été publié dans la foulée. La chaîne qatarie, qui a accordé une large place à la couverture de la guerre à Gaza, a cessé dans l'après-midi d'être diffusée en Israël.

- Al-Jazeera a dénoncé une décision "criminelle". Le Hamas a de son côté fustigé une "violation flagrante de la liberté de la presse", visant "à cacher la vérité" sur la guerre.

- Le Hamas reste le "seul obstacle entre le peuple de Gaza et un cessez-le-feu" avec Israël, a affirmé vendredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. "Nous attendons de voir si, vraiment, ils peuvent accepter de répondre oui au cessez-le-feu et à la libération des otages", a-t-il déclaré.

- Antony Blinken a par ailleurs estimé qu'une attaque israélienne contre Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où s'entassent plus d'un million de Palestiniennes et Palestiniens déplacés par la guerre, causerait des dommages "au-delà de l'acceptable". Selon lui, Israël n'a présenté aucun plan pour protéger la population civile lors de cette éventuelle attaque.

Suivi assuré par RTSinfo

23h25

"Aucune pression" n'empêchera Israël de se défendre, assure Netanyahu

"Je dis aux dirigeants du monde entier qu'aucune pression, aucune décision d'une instance internationale n'empêchera Israël de se défendre", a lancé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une cérémonie de commémoration de l'Holocauste au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. "Si Israël doit rester seul, Israël restera seul", a-t-il insisté.

Le dirigeant a par ailleurs comparé les manifestations observées dans les universités à travers le monde, notamment aux États-Unis, à la discrimination dont les Juifs ont été victimes dans les universités allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale.

22h00

Israël fait état de trois soldats tués au passage de Kerem Shalom vers Gaza

Trois soldats israéliens ont été tués et 12 blessés par des roquettes tirées par la branche armée du Hamas autour de Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire depuis Israël vers la bande de Gaza, a indiqué l'armée israélienne.

Parmi les blessés, "trois soldats sont grièvement" touchés, a-t-elle précisé.

La branche armée du Hamas avait revendiqué plus tôt ces tirs de roquettes.

20h30

Le chef de la CIA au Qatar pour une réunion "d'urgence" sur la trêve à Gaza

Le chef du renseignement américain William Burns est attendu à Doha pour une "réunion d'urgence" avec le Premier ministre du Qatar sur les négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, a indiqué une source proche des discussions.

Cette source, qui a requis l'anonymat, a indiqué que William Burns était en route vers la capitale qatarie pour s'entretenir avec le cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, dont le pays a participé aux efforts de médiation aux côtés de l'Egypte et des Etats-Unis, "afin de discuter des moyens de remettre les pourparlers sur les rails".

19h00

La branche armée du Hamas revendique les tirs de roquettes sur le passage humanitaire entre Israël et Gaza

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué les tirs de roquettes autour de Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, tirs qui ont conduit l'armée israélienne à le fermer.

Les Brigades al-Qassam "ont frappé les forces ennemies" sur Kerem Abu Salem (nom palestinien de Kerem Shalom, ndlr) et ses environs avec des "roquettes de courte portée", indique le mouvement palestinien dans un communiqué, accompagné d'une vidéo montrant des tirs.

18h40

Philippe Lazzarini dit qu'Israël l'a empêché à nouveau d'entrer dans Gaza

Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Philippe Lazzarini a annoncé qu'Israël lui avait à nouveau interdit d'entrer dans la bande de Gaza, où les Nations unies ont mis en garde contre une possible famine après près de sept mois de guerre.

"Les autorités israéliennes continuent de refuser aux Nations unies l'accès humanitaire" à Gaza, affirme-t-il sur X. "Rien que cette semaine, elles ont refusé - pour la 2e fois - que j'entre à Gaza", ajoute-t-il.

Philippe Lazzarini avait déjà indiqué mi-mars qu'Israël lui avait interdit d'entrer dans le territoire palestinien.

18h00

Une délégation du Hamas reviendra mardi en Egypte

Une délégation du Hamas sera de retour en Egypte mardi pour reprendre les négociations sur une proposition de trêve à Gaza associée à une libération d'otages, a annoncé le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News.

"La délégation du Hamas a quitté Le Caire ce soir (dimanche) pour Doha afin de mener des consultations et reviendra mardi pour achever les négociations" indirectes avec Israël, a indiqué Al-Qahera News, qui cite une "source bien informée".

16h50

Réunion terminée au Caire, les négociateurs du Hamas repartent à Doha

La délégation de négociateurs du Hamas s'apprêtent à repartir pour Doha, la réunion avec la médiation égyptienne au Caire sur un projet de trêve ayant "pris fin", a indiqué un responsable du mouvement palestinien.

"La délégation du Hamas va repartir pour Doha pour poursuivre des concertations" avec les dirigeants du mouvement, a déclaré ce responsable ayant requis l'anonymat.

Le récent espoir d'une trêve entre Israël et le Hamas a faibli ces derniers jours, les deux parties affichant leurs profondes divergences, notamment autour d'un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza.

16h35

Macron appelle Netanyahu à "mener à bien" les négociations avec le Hamas

Le président français Emmanuel Macron a "encouragé" le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à "mener à bien" les négociations actuellement en cours avec le Hamas en vue d'une trêve à Gaza et d'une libération d'otages retenus dans le territoire palestinien, selon un communiqué de l'Elysée.

Selon le chef de l'Etat, qui "s'est entretenu par téléphone" avec Benjamin Netanyahu, ces négociations "pourraient conduire aux libérations d'otages, à la protection des civils par un cessez-le-feu et à la désescalade régionale".

16h15

Al-Jazeera n'est plus accessible sur les télévisions en Israël

La diffusion télévisée d'Al-Jazeera en Israël a été coupée, ont constaté des journalistes de l'AFP à Jérusalem.

Les chaînes en arabe et en anglais d'Al-Jazeera affichent un message sur fond noir disant: "Conformément à la décision du gouvernement, la diffusion de la chaîne Al-Jazeera a été suspendue en Israël".

Les sites internet de la chaîne restaient accessibles via le réseau mobile israélien.

>> Ecouter le sujet de Forum :

Le gouvernement israélien ferme la chaîne qatarie Al-Jazeera et ordonne la saisie de son matériel
Le gouvernement israélien ferme la chaîne qatarie Al-Jazeera et ordonne la saisie de son matériel / Forum / 2 min. / le 5 mai 2024

15h30

Al-Jazeera condamne la décision "criminelle" d'Israël de fermer son bureau

La chaîne qatarie Al-Jazeera a condamné la décision du gouvernement israélien de fermer son bureau en Israël, la qualifiant de "criminelle".

"Nous condamnons et dénonçons cet acte criminel d'Israël qui viole le droit humain de l'accès à l'information", a déclaré Al-Jazeera en arabe dans un communiqué publié sur le réseau social X.

"Cacher la vérité"

Le Hamas a de son côté qualifié la décision du gouvernement israélien de "violation flagrante de la liberté de la presse" visant "à cacher la vérité" sur la guerre dans la bande de Gaza.

Il s'agit d'"une mesure de rétorsion contre le rôle [...] que joue Al-Jazeera dans la mise en lumière des crimes" de l'armée israélienne dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, a estimé le mouvement palestinien dans un communiqué sur Telegram, dénonçant "l'apogée d'une guerre contre les journalistes de la part d'Israël".

15h00

Le chef du Hamas accuse Israël de saboter les efforts pour une trêve à Gaza

Le chef du mouvement palestinien Hamas Ismaïl Haniyeh a accusé Israël de saboter les efforts de médiation en vue d'une trêve à Gaza.

Il a déclaré dans un communiqué que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu voulait "inventer des justifications constantes pour la poursuite de l'agression, l'extension [...] du conflit et le sabotage des efforts déployés par les différents médiateurs et parties".

14h45

Benjamin Netanyahu refuse de "capituler" face aux demandes du Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que "capituler" face aux demandes du Hamas représenterait "une terrible défaite" pour Israël.

Le mouvement palestinien exige qu'Israël s'engage à cesser son offensive à Gaza pour signer une trêve.

"Quand Israël montre sa bonne volonté, le Hamas s'obstine dans ses positions extrêmes, en tête desquelles sa demande de retrait de nos forces de la bande de Gaza, la fin de la guerre et la préservation du Hamas. Israël ne peut accepter cela", a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'un conseil des ministres.

14h30

Israël dit fermer un point de passage vers Gaza visé par des roquettes

L'armée israélienne a annoncé avoir fermé le principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, Kerem Shalom, visé par des tirs de roquettes.

"Une dizaine de tirs de projectiles ont été repérés depuis une zone adjacente à [la localité de] Rafah en direction de la zone de Kerem Shalom. Le point de passage de Kerem Shalom est actuellement fermé aux camions d'aide humanitaire", indique l'armée dans un communiqué.

Rafah est située dans le sud de la bande de Gaza.

14h00

Quatre morts dans un raid imputé à Israël au sud du Liban

"Quatre personnes d'une même famille" ont été tuées dans un "raid de l'armée israélienne" sur le village de Mays al-Jabal, a déclaré l'agence officielle d'information libanaise (ANI), actualisant un précédent bilan faisant état de trois victimes.

Il s'agit d'un homme, d'une femme et de leurs enfants âgés de 12 et 21 ans, d'après l'ANI, qui a précisé que deux autres personnes ont été blessées.

Une source de sécurité libanaise, qui a requis l'anonymat, a confirmé que la frappe avait tué "quatre civils".

13h25

Le Hezbollah tire des "dizaines" de roquettes sur Israël après la mort de trois civils

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a annoncé dimanche avoir tiré des "dizaines" de roquettes sur le nord d'Israël en représailles à un raid aérien imputé à l'armée israélienne ayant tué trois personnes, un couple et leur enfant, dans le sud du Liban.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir tiré "des dizaines de roquettes de types Katioucha et Falaq" sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, "en réponse au crime horrible que l'ennemi israélien a commis à Mays al-Jabal", qui, selon lui, a tué et blessé des civils.

13h20

Le ministère de la Santé de Gaza annonce un nouveau bilan de 34'683 morts

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 34'683 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 29 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 78'018 blessés en près de sept mois de guerre.

13h15

Benjamin Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" que la chaîne qatarie Al-Jazeera serait "fermée en Israël", a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un tweet, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a de son côté affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement". Il ajoute avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accuse la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays. Un ordre de saisie du matériel de la chaîne a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.

Le gouvernement israélien ferme la chaîne qatarie Al-Jazeera. [AFP - MAHMUD HAMS]
Le gouvernement israélien ferme la chaîne qatarie Al-Jazeera. [AFP - MAHMUD HAMS]

L'armée israélienne a affirmé à plusieurs reprises que des journalistes d'Al-Jazeera étaient "des agents terroristes" affiliés au mouvement islamiste palestinien Hamas et à son allié du Jihad islamique à Gaza.

La chaîne nie ces accusations et accuse Israël de cibler systématiquement ses employés dans la bande de Gaza. Au moins deux journalistes d'Al-Jazeera y ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre et son chef de bureau à Gaza a été blessé.

Le Parlement israélien a voté début avril une loi permettant d'interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l'Etat, un texte visant la chaîne qatarie.

Ce texte approuvé selon une procédure accélérée et à une très large majorité (70 pour, 10 contre) permet au Premier ministre d'interdire la diffusion du média visé et de fermer ses bureaux.

11h45

Trois morts dans un raid israélien au sud du Liban

Un responsable local dans le sud du Liban a fait état de trois personnes tuées, un couple et leur enfant, dans une frappe israélienne dimanche sur le village de Mays al-Jabal.

L'agence officielle d'information libanaise (ANI) a indiqué que "trois civils" avaient péri et plusieurs avaient été blessés dans le raid. Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah libanais, un allié du Hamas palestinien, échange quasi-quotidiennement avec l'armée israélienne des tirs à la frontière libano-israélienne.

11h00

Les actes antisémites à un sommet, selon un rapport mondial

La Ligue antidiffamation (ADL) s'est alarmée dimanche du "niveau sans précédent" d'actes antisémites enregistrés en 2023, la guerre entre le Hamas et Israël alimentant un "incendie qui était déjà hors de contrôle", dans son rapport annuel mondial.

>> Lire aussi : Pour lutter contre l’antisémitisme, des élèves juifs témoignent dans les écoles

Au point que "si la tendance actuelle se poursuit, le rideau tombera sur la possibilité de mener une vie juive en Occident: porter une étoile de David, fréquenter des synagogues et des centres communautaires, envoyer les enfants dans des écoles juives, fréquenter un club juif sur le campus ou de parler hébreu", écrit le professeur Uriya Shavit de l'Université de Tel Aviv dans ce document.

Le rapport annuel de l'ADL, principal groupe de défense des droits des juifs, a déclaré que les incidents antisémites avaient augmenté avant que la guerre n'éclate le 7 octobre, après une attaque sanglante de Hamas en Israël, suivie d'une riposte militaire meurtrière de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

>> Incidents antisémites aux Etats-Unis 2022-2023 : Incidents antisémites aux Etats-Unis 2022-2023 [Anti-Defamation League - Tel Aviv University]
Incidents antisémites aux Etats-Unis 2022-2023 [Anti-Defamation League - Tel Aviv University]

"Le rapport de cette année est incroyablement alarmant, avec des niveaux d'actes antisémites documentés sans précédent, y compris aux États-Unis, où 2023 a vu le plus grand nombre d'incidents antisémites aux États-Unis jamais enregistré par l'ADL", a déclaré Jonathan Greenblatt, chef de l'ADL basée à New York.

Rédigé conjointement avec l'Université de Tel-Aviv, le rapport indique que les incidents antisémites en 2023 ont été bien supérieurs aux chiffres de 2022 dans la plupart des pays comptant d'importantes minorités juives, notamment les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Australie, l'Italie, le Brésil et le Mexique.

L'ADL a relevé 7523 incidents antisémites aux Etats-Unis en 2023, comparés à 3697 en 2022.

10h45

Israël et le Hamas inflexibles avant une reprise des discussions sur une trêve

Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont de nouveau affiché leur profond désaccord en vue d'une trêve dans la guerre à Gaza, jetant un froid sur les discussions qui doivent reprendre dimanche au Caire.  

Après un premier round de discussions samedi au Caire en présence d'une délégation du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya et des représentants des médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis –, Israël et le mouvement palestinien ont de nouveau affiché leurs profondes divergences en vue d'une trêve.

Samedi soir, un responsable du Hamas a répété, sous couvert de l'anonymat, que son mouvement n'accepterait "en aucun cas un accord ne prévoyant pas explicitement un arrêt de la guerre". "Nos informations confirment que (Benjamin) Netanyahu freine en personne un accord par calculs personnels", a-t-il dit à l'AFP à propos du Premier ministre israélien accusé par le Hamas d'entraver tout accord avec ses menaces publiques sur un assaut à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza.

Avant lui, un responsable israélien a accusé le Hamas de bloquer tout accord en insistant sur son exigence d'un arrêt de la guerre, et prédit des négociations difficiles. Il n'y a eu "aucune évolution" au premier round samedi au Caire et de nouvelles discussions sont prévues dimanche, a indiqué un responsable du Hamas, mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Israël n'est pas présent dans la capitale égyptienne. Selon un autre responsable israélien, des signes de progrès seraient visibles si le chef du Mossad David Barnea emmenait une délégation israélienne au Caire. D'après le site américain Axios, le chef de la CIA, William Burns, se trouve au Caire.

L'offre des médiateurs présentée fin avril au Hamas prévoit une trêve associée à une libération de prisonniers palestiniens contre celle d'otages enlevés pendant l'attaque du 7 octobre. Vendredi, le Hamas avait indiqué aller au Caire dans un "esprit ouvert", mais insisté sur ses exigences: "un arrêt total de l'agression" israélienne et "le retrait" des forces israéliennes de Gaza.

Israël a toujours rejeté ces conditions du Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, et qu'il a juré d'anéantir après l'attaque du 7 octobre.

DIMANCHE 5 MAI

En Israël, des milliers de personnes dans les rues pour exiger le retour des otages

Des milliers d'Israéliennes et Isréliens ont manifesté samedi pour demander au Premier ministre Benjamin Netanyahu d'accepter un accord de cessez-le-feu qui permettrait d'obtenir la libération les derniers otages israéliens encore détenus à Gaza.

Lors d'un rassemblement à Tel Aviv, qui s'est déroulé alors que des représentants du Hamas rencontraient des médiateurs égyptiens et qataris au Caire, les membres de certaines familles des plus de 130 otages encore détenus dans l'enclave palestinienne ont déclaré que tout devait être fait pour ramener leurs proches.

"Je suis là aujourd'hui pour apporter mon soutien à un accord, maintenant, hier", a déclaré une manifestantes. "Nous devons les ramener. Nous devons ramener tous les otages, ceux qui sont en vie, ceux qui sont morts. Nous devons les ramener. Nous devons changer ce gouvernement. Cela doit cesser."

"La seule chose qui nous fait tenir, c'est l'espoir que Bar soit en vie et qu'il survive", a dit la tante d'un otage enlevé lors de l'attaque meurtrière menée par le Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre dernier.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Des milliers d’Israéliens manifestent pour exiger le retour des otages, alors qu’à Gaza l’espoir d’un cessez-le-feu grandit
Des milliers d’Israéliens manifestent pour exiger le retour des otages, alors qu’à Gaza l’espoir d’un cessez-le-feu grandit / 12h45 / 1 min. / le 5 mai 2024

20h40

Le Hamas "entrave" un accord de trêve, selon un responsable israélien

Un haut responsable israélien a affirmé que le Hamas "entravait toute possibilité d'accord" de trêve dans la bande de Gaza en insistant sur l'arrêt de la guerre, dans ses discussions au Caire avec les médiateurs.

"Les informations selon lesquelles Israël a accepté de mettre fin à la guerre, dans le cadre d'un accord sur un échange de prisonniers ou qu'Israël autorisera la médiation à garantir que la guerre va s'arrêter sont inexactes. Jusqu'ici, le Hamas n'a pas abandonné sa demande d'une fin de la guerre et entrave, ce faisant, la possibilité de parvenir à un accord" de trêve, a déclaré ce responsable ayant requis l'anonymat.

Un responsable du Hamas a de son côté indiqué que les discussions samedi au Caire avec les médiateurs n'avaient connu "aucune évolution". "Les négociations d'aujourd'hui (samedi) sont terminées et il y aura un nouveau cycle demain", a-t-il ajouté, sans autre détail.

20h20

Un médecin britanno-palestinien venu témoigner de la situation à Gaza refoulé en France

Le recteur de l'université de Glasgow, Ghassan Abu Sittah, qui devait raconter au Sénat son expérience de médecin à Gaza depuis le 7 octobre, a décollé de Roissy pour rentrer à Londres samedi soir sans avoir pu entrer en France en raison d'une interdiction de l'espace Schengen émise par Berlin.

Une source policière avait confirmé à l'AFP qu'une "fiche d'interdiction de l'espace Schengen" émise par l'Allemagne empêchait son entrée à Paris. Il est finalement reparti à Londres en fin d'après-midi, a indiqué une autre source policière.

Mi-avril, le Dr Ghassan Abu Sittah s'était vu interdire d'entrée en Allemagne, tout comme l'ex-ministre des Finances grec Yanis Varoufakis. Tous deux devaient participer à un "Congrès palestinien" à Berlin auquel la police allemande avait mis un terme une heure après son démarrage.

20h00

Israël annonce avoir tué cinq Palestiniens en Cisjordanie occupée

L'armée israélienne a indiqué avoir tué cinq Palestiniens, près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée, après douze heures de siège d'un village au cours duquel un soldat israélien a été blessé.

Dans le village de Deir al-Ghusun, un photographe de l'AFP a pu voir un important dispositif israélien bloquer les rues autour du bâtiment visé et un bulldozer le raser. Au moins un corps a été extrait des décombres et emmené par les forces israéliennes.

"Après "avoir essuyé des tirs [...] les forces de sécurité ont riposté", notamment avec des roquettes. "Un drone de l'armée a visé et touché le bâtiment à deux reprises, tandis que des unités du génie s'employaient à le détruire", indique l'armée israélienne. "La confrontation s'est terminée par l'élimination de cinq terroristes et la saisie d'équipement militaire et d'armement."

18h40

Le nord de Gaza frappé par une "véritable famine" qui s'étend, alerte le PAM

A Gaza, "la famine est là, une véritable famine dans le nord, et qui se déplace vers le sud", a déclaré la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) Cindy McCain dans l'extrait diffusé vendredi d'un entretien avec la chaîne américaine NBC qui sera retransmise intégralement dimanche.

"Quand vous avez des conflits de ce type, avec tant d'émotion, où tant de choses se passent, la famine arrive. Ce que nous demandons, ce que nous n'avons pas cessé de demander, c'est un cessez-le-feu et la possibilité de disposer d'un accès sans entrave afin d'entrer" dans Gaza pour délivrer de l'aide humanitaire, a ajouté la responsable de cette agence de l'ONU.

Le PAM est l'une des nombreuses agences et organisations humanitaires qui tentent de faire entrer de la nourriture dans Gaza.

18h20

400 personnes rassemblées sur le campus de l'Unil devant le bâtiment occupé

Plusieurs centaines de personnes ont afflué samedi sur le campus de l'Université de Lausanne (Unil) pour soutenir les étudiants qui se mobilisent pour la cause palestinienne. Assemblées générales, ateliers et discussions ont notamment rythmé la journée.

Depuis jeudi, le hall du bâtiment Géopolis est occupé par un groupe d'étudiants qui réclame le boycott des institutions universitaires israéliennes et un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Ils ont obtenu le droit de rester jusqu'à lundi en fin d'après-midi, où une nouvelle rencontre avec le rectorat doit se tenir.

Sur le campus, des drapeaux palestiniens et diverses banderoles signalent l'occupation des lieux et rappellent les revendications des étudiants. Point d'orgue de la journée, un rassemblement a attiré quelque 400 personnes sur le site. Il s'est déroulé dans une ambiance détendue, les participants restant hors du bâtiment.

Quelque 400 personnes se sont rassemblées samedi sur le campus de l'Université de Lausanne pour soutenir les étudiantes et étudiants qui se mobilisent pour la Palestine. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Quelque 400 personnes se sont rassemblées samedi sur le campus de l'Université de Lausanne pour soutenir les étudiantes et étudiants qui se mobilisent pour la Palestine. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]

Des professeurs solidaires

"Gaza, l'Unil est avec toi" et "A bas l'apartheid israélien" scandent les participants, entre deux prises de parole. Joseph Daher, professeur invité de l'Unil, tiendra plus tard une conférence. Il salue la mobilisation des étudiants qui "s'indignent pour quelque chose qui est inacceptable, un génocide".

Un second professeur, le sociologue Olivier Fillieule, apporte également son soutien, rappelant "que le but des enseignants est de transformer les étudiants en citoyens". Il réclame "une transparence totale" de l'université sur ses collaborations avec les institutions israéliennes, une revendication reprise dans une lettre adressée à la direction et que le personnel de l'Unil est appelé à signer.

L'enseignant salue l'attitude du rectorat qui a montré "pour l'instant du moins" une volonté de dialogue, contrairement à l'EPFL. Celle-ci menace en effet de suspendre l'association Polyquity, en raison d'une conférence jugée "partisane". Plusieurs intervenants ont demandé à la haute école de reconsidérer sa position.

>> Relire à ce sujet : Les activistes pro-palestiniens autorisés à occuper un bâtiment de l'Unil jusqu'à lundi et "Nous voulons maintenir le dialogue et nous assurer que le campus reste sécurisé", affirme le recteur de l'UNIL

15h45

Pas encore de délégation d'Israël aux discussions en Egypte

Israël enverra une délégation au Caire, où est discuté un projet de trêve dans la bande de Gaza, seulement en cas d'"avancée positive", a déclaré un haut responsable israélien.

"Pour faire simple, ce qui est discuté, c'est un terrain d'entente sur le cadre d'un possible accord d'échange d'otages" retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël. Mais "il faut s'attendre à des longues et difficiles négociations avant un véritable accord", a expliqué le responsable. "Si nous envoyons une délégation au Caire, ce sera le signe d'une avancée positive autour de ce cadre", a-t-il ajouté.

15h15

Un campement estudiantin installé à Dublin contre la guerre à Gaza

Des étudiantes et étudiants de l'université Trinity College de Dublin ont installé un campement sur le campus de l'établissement pour protester contre la guerre à Gaza, bloquant samedi l'entrée d'un bâtiment qui attire habituellement de nombreux touristes. Les manifestants ont décrit leur mobilisation comme un "campement en solidarité avec la Palestine", sur fonds de multiplication de ces mobilisations en Europe et aux États-Unis.

Ils sont plusieurs dizaines à avoir installé des tentes vendredi soir dans plusieurs endroits du campus, plaçant des bancs devant la bibliothèque qui contient "le Livre de Kells", un célèbre manuscrit médiéval que les touristes viennent voir nombreux dans la capitale irlandaise.

Le président du syndicat étudiant TCDSU de l'université a affirmé sur la chaîne RTE que les manifestants demandent à l'université de couper ses liens avec Israël.

"Pour assurer la sécurité, l'accès au campus sera restreint aux étudiants, personnels, résidents et membres du département des sports", a indiqué l'établissement dans un communiqué, prévenant que l'accès des visiteurs serait interdit ce samedi.

11h40

Le Hamas annonce un nouveau bilan de 34'654 morts

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan de 34'654 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 32 décès supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77'908 personnes blessées en près de sept mois de guerre.

11h25

Une délégation du Hamas est arrivée en Egypte pour des négociations

Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas est arrivée samedi en Egypte pour des négociations sur une proposition de trêve à Gaza associée à une libération d'otages, a indiqué le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News. Elle est menée par Khalil al-Hayya, numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, a indiqué un haut responsable du mouvement islamiste. 

Khalil al-Hayya, numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, lors d'une interview à Istanbul, le 24 avril 2024. [KEYSTONE - Khalil Hamra]
Khalil al-Hayya, numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, lors d'une interview à Istanbul, le 24 avril 2024. [KEYSTONE - Khalil Hamra]

"Des progrès significatifs ont été réalisés dans les négociations" entre le Hamas et Israël, a indiqué le média citant une "source de haut rang". Les médiateurs égyptiens sont "parvenus à une formule consensuelle sur la plupart des points de désaccord", a-t-on ajouté de même source.

Selon le site Axios, le chef de la CIA, William Burns, est déjà arrivé vendredi soir dans la capitale égyptienne, et une source proche des négociations a déclaré qu'une équipe technique qatariote y était aussi attendue samedi.

Après quasiment sept mois d'une guerre dévastatrice, l'offre de trêve sur la table comprend une pause de 40 jours de l'offensive israélienne à Gaza et la libération de prisonniers palestiniens contre celle d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël, qui a déclenché la guerre. Les pays médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – attendent depuis près d'une semaine la réponse du Hamas à cette nouvelle offre de trêve.

11h05

Des groupes armés auraient dérobé 64 millions à la Banque de Palestine

Des groupes armés palestiniens, dont l'un se revendiquant du groupe islamiste Hamas, ont dérobé le mois dernier un total de 64 millions de francs (66 millions d'euros) dans les coffres de plusieurs agences bancaires de Gaza, rapporte samedi Le Monde.

Le quotidien français a eu accès à un document transmis par la Banque de Palestine "à certains partenaires internationaux" qui décrit des casses spectaculaires dont celui survenu dans sa principale agence dans la ville de Gaza.

Le 16 avril, des employés "ont constaté qu'un trou avait été foré dans le plafond de la salle des coffres", précisant que "les malfaiteurs ont mis la main sur des cassettes de distributeurs de billets, contenant l'équivalent de 2,8 millions d'euros en shekels israéliens".

Des Palestiniennes et Palestiniens attendent devant un distributeur de billet de la Banque de Palestine: le gouvernement a déposé les salaires de la population pour une courte période après les attaques du 7 octobre. Gaza City, le 8 décembre 2023. [Anadolu via AFP - Abed Rahim Khatib]
Des Palestiniennes et Palestiniens attendent devant un distributeur de billet de la Banque de Palestine: le gouvernement a déposé les salaires de la population pour une courte période après les attaques du 7 octobre. Gaza City, le 8 décembre 2023. [Anadolu via AFP - Abed Rahim Khatib]

"Dès le lendemain matin, le 17 avril, 'des groupes armés' munis d'explosifs se sont de nouveau rendus dans le bâtiment" pour faire sauter le caisson de ciment coulé la veille pour protéger l'argent et ont ouvert trois coffres, "emportant l'équivalent de 29 millions d'euros en différentes devises", précise Le Monde.

Le 18 avril, c'est la seconde agence, la plus importante du centre-ville, qui a été assaillie par un "commando" d'hommes se réclamant "des plus hautes autorités à Gaza", une formule qui désigne le Hamas, et est reparti "avec l'équivalent de 33,6 millions d'euros en shekels israéliens".

L'armée israélienne a de son côté saisi dans l'enclave "une importante somme d'argent appartenant à l'institution", selon les informations du Monde. Le quotidien cite aussi des médias israéliens, qui "avaient rapporté en février que le montant confisqué se chiffrait à plusieurs dizaines de millions de dollars et que l'opération visait à éviter que le Hamas ne mette la main sur cette somme".

08h30

Des parlementaires démocrates font pression sur Joe Biden

Une lettre signée par 88 parlementaires dans les rangs des démocrates américains a été remise à la Maison Blanche vendredi exhortant le président Joe Biden à envisager d'interrompre ses ventes d'armes à Israël si le gouvernement israélien ne change pas sa guerre contre le Hamas. Ces élues et élus font part de leurs "graves préoccupations concernant la conduite de la guerre à Gaza par le gouvernement israélien s'agissant de la rétention délibérée de l'aide humanitaire".

Les restrictions imposées par Israël à l'acheminement à Gaza de l'aide humanitaire soutenue par Washington "contribuent à une catastrophe humanitaire sans précédent", est-il écrit dans le texte.

Les signataires demandent au président démocrate de bien faire comprendre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que toute entrave à l'acheminement de l'aide à Gaza "met en péril son éligibilité à une nouvelle aide à la sécurité offensive de la part des Etats-Unis".

Les membres du Congrès précisent cependant que doivent être exclus de cette possible suspension de l'aide américaine les systèmes israéliens de défense antimissile, comme le Dôme de fer: "Nous continuons à soutenir fermement l'octroi à Israël d'un financement défensif qui lui permette de sauver des vies", prévient la lettre. Parmi ses signataires figurent des démocrates membres de la Commission des forces armées et de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, Joe Biden, en pleine campagne pour sa réélection à la Maison Blanche, a été critiqué pour son soutien inconditionnel à Israël.

08h05

Le Hamas, "seul obstacle entre le peuple de Gaza et un cessez-le-feu" selon Antony Blinken

Le mouvement islamiste palestinien Hamas reste le "seul obstacle entre le peuple de Gaza et un cessez-le-feu" avec Israël, a affirmé vendredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. "Nous attendons de voir si, vraiment, ils peuvent accepter de répondre oui au cessez-le-feu et à la libération des otages", a-t-il déclaré lors du Forum Sedona de l'Institut McCain dans l'Etat d'Arizona.

Israël et les pays médiateurs attendent toujours une réponse du mouvement islamiste à une proposition portant sur une trêve de 40 jours associée à une libération d'otages retenus dans Gaza, en échange de personnes prisonnières palestiniennes détenues par Israël. Notant que les militants du Hamas "prétendent représenter" le peuple palestinien, Antony Blinken a assuré que "si cela est vrai, l'acceptation d'un cessez-feu devrait être évidente".

Le secrétaire d'Etat américain a par ailleurs estimé qu'une attaque israélienne contre Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où s'entassent plus d'un million de Palestiniennes et Palestiniens déplacés par la guerre, causerait des dommages "au-delà de l'acceptable". Selon lui, Israël n'a présenté aucun plan pour protéger la population civile lors de cette éventuelle attaque. 

Une délégation du Hamas se rend samedi au Caire pour poursuivre les discussions.

SAMEDI 4 MAI

Une offensive israélienne sur Rafah "pourrait conduire à un bain de sang"

Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Elle affaiblirait en outre "un système de santé déjà cassé", dont seuls fonctionnent encore 12 des 36 hôpitaux de Gaza, a ajouté l'OMS, dans un communiqué.

22h30

La CPI met en garde contre "les menaces" à son encontre

La Cour pénale internationale (CPI) a lancé vendredi une mise en garde aux "individus qui (la) menacent de représailles", elle ou son personnel, en affirmant que de telles actions pourraient constituer une "atteinte à l'administration de la justice".

Le bureau du procureur en chef basé à La Haye a dit chercher à "s'engager de manière constructive avec toutes les parties prenantes chaque fois que le dialogue est conforme à son mandat", dans un communiqué publié sur X. Mais "cette indépendance et cette impartialité sont mises à mal" en cas de pressions et de menaces.

"De telles menaces, même si elles ne sont pas suivies d'effet, peuvent constituer une atteinte à l'administration de la justice" par la CPI, avertit-il, appelant à la fin "immédiate" des "tentatives d'entraver, d'intimider ou d'influencer indûment ses responsables".

L'instance n'a pas précisé de quelles menaces elles voulait parler et de qui elles émanaient, ni si elles étaient liées à Israël et à sa guerre à Gaza. La CPI a ouvert une enquête en 2021 sur Israël, ainsi que sur le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens, pour de possibles crimes de guerre dans les Territoires palestiniens.

22h40

Le Hamas annonce son retour samedi à la table des négociations au Caire

Le Hamas "se rendra demain samedi au Caire", pour "poursuivre les discussions" sur l'offre de trêve avec Israël et "parvenir à un accord", a annoncé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué sur son site internet.

"Nous nous rendons au Caire dans un esprit positif pour parvenir à un accord", indique le Hamas, précisant rester "déterminé", ainsi que les autres groupes palestiniens, à obtenir "un arrêt total de l'agression" israélienne, "le retrait des forces d'occupation" israéliennes et "un arrangement sérieux d'échange" d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

21h15

Le roi de Jordanie se rendra la semaine prochaine à la Maison Blanche

Le président américain Joe Biden recevra le roi Abdallah II de Jordanie "la semaine prochaine" à la Maison Blanche, a annoncé vendredi sa porte-parole. Il s'agira d'une "rencontre privée" dont un compte-rendu officiel sera publié après sa conclusion, a-t-elle ajouté.

L'annonce intervient alors que les discussions sur un cessez-le-feu à Gaza, dans lesquelles les Américains sont très investis, sont entrées dans une phase critique.

La Jordanie, qui entretient des relations diplomatiques avec Israël et compte une importante population palestinienne, est particulièrement sensible à la question. Mi-avril, Amman a abattu des drones iraniens tirés sur Israël. Tout en travaillant avec les Etats-Unis, le royaume veut éviter d'être touché par un éventuel conflit.

20h45

La politisation des campus continue de susciter le débat

La direction de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne a suspendu toutes les activités de l'association féministe Polyquity, en raison de l'organisation d'une conférence féministe décoloniale qui a critiqué notamment "l'instrumentalisation" des luttes féministes pour "justifier" les massacres à Gaza. La conférencière est accusée par ses détracteurs de minimiser les violences sexuelles commises le 7 octobre. Des reproches que réfutent les organisatrices.

"On est extrêmement choquées et surtout, il y en a un énorme sentiment d'injustice vis-à-vis de la façon dont la situation a été traitée. Elle a été expédiée très rapidement", déplore l'une d'elles, considérant qu'elles n'ont en réalité "rien à se reprocher".

L'EPFL leur reproche aussi un intitulé qui n'était pas assez en rapport avec le contenu de la conférence, alors que la question palestinienne est sensible sur le campus. L’association a jusqu'au 13 mai pour négocier une levée de suspension.

>> Le récit du 19h30 :

L’EPFL veut interdire à une association féministe l’organisation d’événements pendant six mois
L’EPFL veut interdire à une association féministe l’organisation d’événements pendant six mois / 19h30 / 2 min. / le 3 mai 2024

Présidente de swissuniversities, Luciana Vaccaro évoque quant à elle dans le 19h30 une "ambiguïté inacceptable" et dénonce tout "discours haineux et négationnistes". Elle estime qu'il faut faire "de notre mieux pour maintenir une situation saine dans les universités".

Interrogée sur la situation à l'Unil, elle estime que la posture d'apaisement du rectorat n'est pas une "prise de position" mais qu'il se met dans une posture de négociation. "Leur permettre de faire des revendications ne veut pas dire qu'on appuie ces revendications."

>> Son interview complète dans le 19h30 :

La réaction de Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, sur les manifestations pro-palestiniennes dans le milieu académique
La réaction de Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, sur les manifestations pro-palestiniennes dans le milieu académique / 19h30 / 3 min. / le 3 mai 2024

20h20

Des ONG israéliennes réfutent que leur gouvernement tienne ses promesses humanitaires

Cinq associations israéliennes ayant assigné Israël devant la Cour suprême pour exiger qu'il facilite l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ont estimé "sans fondement" les dernières affirmations du gouvernement au tribunal.

Dans des réponses fournies à la Cour cette semaine, Israël maintient que les mesure prises jusqu'ici pour faciliter l'acheminement d'aide humanitaire vont "au-delà" de ses obligations.

"Il est inconcevable que les défenseurs, qui admettent ne pas avoir la moindre idée de l'ampleur de l'aide nécessaire aux habitants de la bande de Gaza, affirment qu'ils ont rempli leurs obligation, et même plus", estiment les cinq associations dans une réponse aux arguments du gouvernement, publiée par l'une d'elles, Gisha.

Israël ne respecte pas "ses obligations en tant que puissance occupante" de fournir les besoins de base aux habitants de la bande de Gaza, poursuivent-elles. Les pénuries évidentes dans le territoire palestinien, estime Gisha, "montrent que les défenseurs ne remplissent pas leurs obligations ni en terme de quantité nécessaire ni au rythme requis".

Les organisations humanitaires se plaignent depuis longtemps des difficultés à faire entrer l'aide dans la bande de Gaza et à la faire parvenir à ceux qui en ont besoin. Mais Israël assure qu'il ne limite pas la fourniture d'aide et rejette la responsabilité des pénuries sur les carences dans la distribution par les organisations humanitaires.

20h00

Les restes d'un Israélien présumé otage retrouvés en Israël

Les restes d'un Israélien que les autorités considéraient comme étant otage dans la bande de Gaza ont été découverts en Israël, ont annoncé vendredi l'armée et sa famille.

Membre de l'équipe de sécurité du Festival de musique Nova, pris d'assaut le 7 octobre, ce jeune de 24 ans a été tué ce jour-là et "son corps découvert en territoire israélien", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Les autorités pensaient jusqu'ici qu'il figurait parmi les quelque 250 personnes enlevées. Contactée, l'armée israélienne a refusé de préciser où, quand et comment ses restes avaient été découverts. Elle a simplement indiqué qu'ils avaient été identifiés "grâce à des indices relevés sur le terrain et après une enquête (...) complexe menée par les forces armées et la police israéliennes et l'Institut national de médecine légale".

Selon Israël, 128 otages se trouvent toujours à Gaza, dont 35 sont considérés morts.

19h15

Le Hamas accuse Netanyahu d'entraver les efforts de trêve avec ses déclarations offensives

Le Hamas a accusé vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher à entraver les efforts en vue d'une trêve à Gaza, laissant craindre un nouveau report d'un accord de cessez-le-feu rapide.

"Nous ferons ce qui est nécessaire pour gagner et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah", a-t-il répété jeudi, en réaffirmant son intention de lancer cette offensive "avec ou sans accord" de trêve.

Tout en disant étudier l'offre de trêve "dans un esprit positif", un membre du bureau politique du Hamas a affirmé que ces déclarations "visent clairement à faire échouer toute possibilité d'accord".

"Netanyahu n'est pas intéressé par un accord et donc il fait des déclarations dans les médias pour contrecarrer les efforts en cours" en vue d'une trêve de 40 jours associée à une libération d'otages retenus à Gaza, a-t-il accusé.

Selon lui, les négociateurs du Hamas discutent actuellement en interne et avec les autres groupes palestiniens de l'offre avant de retourner au Caire où se tiennent les négociations via les médiateurs (Qatar, Egypte, Etats-Unis).

18h40

Débat: que doivent faire les universités face aux manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza?

Après les Etats-Unis, le Canada ou la France, les mobilisations étudiantes contre la guerre à Gaza s'invitent en Suisse. Alors que doivent faire les universités? Se positionner? Laisser-faire? Rétablir l'ordre?

C'est le thème du Grand débat de Forum avec Julie Billaud, anthropologue et professeure à l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève, et Olivier Massin, professeur et directeur de l'institut de philosophie à l'Université de Neuchâtel.

>> Voir le débat de Forum :

Le grand débat - Les universités au cœur des manifestations contre la guerre à Gaza
Le grand débat - Les universités au cœur des manifestations contre la guerre à Gaza / Forum / 18 min. / le 3 mai 2024

18h20

La Turquie suspend tout commerce avec Israël pour le contraindre au cessez-le-feu

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que la suspension des relations commerciales avec Israël, annoncée la veille, visait à "forcer" le pays à accepter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Nous avons pris certaines mesures pour forcer Israël à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d'aide humanitaire entrant (à Gaza)", a indiqué le président devant des hommes d'affaires à Istanbul. "Nous surveillerons les conséquences de la mesure que nous avons prise en coopération (...) avec nos milieux d'affaires".

18h00

Le directeur de la CIA au Caire

Le directeur de la CIA William Burns est arrivé au Caire pour un nouvelle série de pourparlers sur le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, a-t-on appris de sources égyptiennes. L'agence américaine n'a elle fait aucun commentaire sur ce déplacement.

L'Egypte, aux côtés du Qatar et des Etats-Unis, a entrepris une médiation entre les deux parties pour négocier un accord de cessez-le-feu associé à la libération d'otages israéliens encore détenus dans l'enclave palestinienne.

Le compromis qui a été discuté la semaine dernière au Caire, et qui a été validé par Israël, prévoit un accord sur la libération de moins de 40 otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, selon des sources proches des négociations.

16h35

L'EPFL suspend une association féministe après une conférence décoloniale

Alors que l'Université de Lausanne voit l'un de ses bâtiments investi par des activistes pro-palestiniens, sa voisine, l'EPFL, a menacé son association féministe Polyquity de suspendre son droit à faire des événements et des affichages sur le campus pour une durée de six mois pour avoir organisé mardi dernier une conférence sur "le féminisme décolonial" en lien avec la Palestine.

Selon ses organisatrices, l'événement s'est déroulé "dans le calme et le respect". Elle avait été acceptée par l’organe responsable de l’EPFL la semaine précédant l’événement. Dans un communiqué, elles disent ne pas comprendre la réaction de l'EPFL, qui lui a signifié son intention. "À notre plus grande surprise, l’EPFL prétend la tenue de propos 'haineux et menaçants', ce que tout le public présent peut démentir", écrivent-elles.

Le groupe, à l'origine de la campagne #PayetonEPFL et qui se revendique comme seule association féministe du campus, évoque une "mesure jamais vue" qui fait suite à la dénonciation d'un groupe d'étudiants juifs pro-israéliens.

"Contexte international tendu"

Dans une lettre ouverte adressée à la direction, ces derniers reprochent notamment à l'intervenante, Paola Salwan Daher, d'avoir dénoncé "l'instrumentalisation des cas de violences sexuelles pour légitimer la politique colonialiste d'Israël", mais aussi d'avoir utilisé les termes "régime d'apartheid" ou "génocide reproductif", ou encore d'avoir encouragé la solidarité internationale avec la Palestine.

>> Voir le reportage du 19h30 :

La mobilisation pro-palestinienne touche désormais la Suisse. À Lausanne, des étudiants occupent un bâtiment de l’UNIL
La mobilisation pro-palestinienne touche désormais la Suisse. À Lausanne, des étudiants occupent un bâtiment de l’UNIL / 19h30 / 2 min. / le 2 mai 2024

Contactée vendredi, l'EPFL rétorque que cette conférence, contrairement à ce qui avait été annoncé lors de la demande d'événement, avait "clairement un caractère partisan". L'institution estime que "dans un contexte international tendu", elle se doit de tout mettre en oeuvre "afin d'éviter une escalade et ainsi préserver l'unité du campus et un climat de travail serein." Une prise de position est attendue dans les 10 jours, avant que l'EPFL ne rende sa décision définitive.

Outre Polyquity, l'EPFL indique qu'elle a rencontré mardi Unipoly, une association écologiste commune à l'EPFL et à l'UNIL. Elle lui a signalé que plusieurs articles publiés dans son journal du Canard Huppé "heurtaient une partie de la communauté" et enfreignaient les règlements relatifs aux associations, notamment sur leur caractère apolitique.

15h30

La situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza

La situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé. "Il y a un peu plus de nourriture, une nourriture plus variée [...] les gens nous le disent aussi", a déclaré le représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens Rik Peeperkorn.

S'exprimant depuis Gaza, le Dr Ahmed Dahir, de l'OMS également, a fait le même constat. Auparavant, a-t-il raconté, la population se jetait par "milliers" sur les camions de l'OMS qui se rendaient dans le nord de Gaza, dans l'espoir d'y trouver de la nourriture.

Pour le Dr Dahir, la situation alimentaire reste toutefois "fragile" et la population manque aussi d'espèces pour payer la nourriture sur les marchés. L'aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

14h30

Au moins 26 morts en 24 heures à Gaza

Le Hamas a annoncé un nouveau bilan de 34'622 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 26 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du Hamas, qui fait également état de 77'867 blessés en plus de 200 jours de guerre.

13h05

La police évacue le bâtiment de SciencePo Paris occupé par des pro-Gaza

A Paris, la direction de SciencePo a décidé jeudi soir de fermer les principaux bâtiments dès ce vendredi. Quelques dizaines d’étudiants pro-palestiniens occupent les lieux. Une petite dizaine d’entre eux ont entamé une grève de la faim. Un débat a été organisé jeudi avec la direction, mais il n’a pas permis de lever le conflit.

>> Les explications du 19h30 :

En France, la police a procédé à l’évacuation des militants pro-palestiniens qui occupaient un bâtiment de l’Université Sciences Po Paris
En France, la police a procédé à l’évacuation des militants pro-palestiniens qui occupaient un bâtiment de l’Université Sciences Po Paris / 19h30 / 2 min. / le 3 mai 2024

Présentes en nombre, les forces de l’ordre ont commencé à évacuer les manifestants à la mi-journée, pour l'heure dans le calme. Le gouvernement ne veut pas que ces blocages s’installent. Depuis une dizaine de jours, c’est le jeu du chat et de la souris avec les étudiants pro-palestiniens.

Plusieurs autres grandes écoles ont emboité le pas à SciencePo Paris: Lille, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et Menton notamment. L'occupation est devenue très politique et chacun joue sa partition: la gauche radicale appuie le mouvement, tandis que le gouvernement et la droite dénoncent une instrumentalisation de la jeunesse par la France insoumise.

>> Ecouter la correspondante de la RTS à Paris dans le 12h30 :

La direction de SciencePo Paris a décidé de fermer les principaux bâtiments occupés par les étudiants propalestiniens. [EPA/Keystone - Teresa Suarez]EPA/Keystone - Teresa Suarez
La direction de SciencePo Paris a décidé de fermer les principaux bâtiments occupés par les étudiants propalestiniens / Le 12h30 / 1 min. / le 3 mai 2024

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

Une opération de police déloge des étudiants manifestants de l'Université Sciences Po Paris
Une opération de police déloge des étudiants manifestants de l'Université Sciences Po Paris / 12h45 / 1 min. / le 3 mai 2024

12h45

La mobilisation en faveur de Gaza se poursuit à l'Université de Lausanne

La mobilisation en faveur de Gaza se poursuit à l'Université de Lausanne. Une cinquantaine de militants pro-palestiniens sont installés depuis jeudi dans le hall du bâtiment Géopolis. Ils exigent notamment un boycott académique des institutions israéliennes. Le rassemblement, qui se veut pacifique, devrait se poursuivre au moins tout le week-end. Lundi, le rectorat de l'Université viendra apporter des réponses aux manifestants, qui ont été autorisés à demeurer sur place jusqu'à cette échéance.

Une dizaine de personnes ont dormi sur place, a constaté la RTS. Ils ont rassemblé au centre de leur campement les canapés et autres fauteuils des différents étages. Comme convenu avec le rectorat lors de leur discussion jeudi soir, les militants ne perturbent pas le fonctionnement de l'UNIL. Les cours ont lieu comme d'habitude et les recherches ne sont pas perturbées.

>> Ecouter le sujet du 12h30 en direct du campus de Lausanne :

Des activistes pro-palestiniens occupent le halle d'entrée du bâtiment Géopolis de l'Université de Lausanne, UNIL, ce jeudi 2 mai 2024 à Lausanne. [Keystone - Noemi Cinelli]Keystone - Noemi Cinelli
L’occupation du hall d’un bâtiment de l’UNIL par des militants propalestiniens se poursuit dans le calme / Le 12h30 / 2 min. / le 3 mai 2024

>> Regarder aussi le sujet du 12h45 :

Les activistes de l’UNIL en soutien aux Palestiniens ont obtenu l’autorisation d’occuper un bâtiment jusqu’à lundi
Les activistes de l’UNIL en soutien aux Palestiniens ont obtenu l’autorisation d’occuper un bâtiment jusqu’à lundi / 12h45 / 2 min. / le 3 mai 2024

12h35

Les Houthis invitent au Yémen les étudiants américains suspendus

Un responsable de l'université de Sanaa, dirigée par les Houthis au pouvoir dans une partie du Yémen, ont invité vendredi les étudiants suspendus par leurs universités aux Etats-Unis pour avoir participé à des manifestations contre l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza à poursuivre leurs études à Sanaa. "Nous menons cette bataille pour la Palestine de toutes les manières possibles", a-t-il ajouté.

Cette proposition a suscité des réactions sarcastiques sur les réseaux sociaux au Yémen, un des pays les plus pauvres au monde, ravagé par la guerre civile depuis une décennie.

12h15

La Turquie a suspendu ses relations commerciales avec Israël

La Turquie a suspendu jeudi ses exportations et importations avec Israël en réponse à la guerre à Gaza, a annoncé le ministère turc du Commerce, marquant une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays. "La Turquie appliquera ces nouvelles mesures de manière stricte jusqu'à ce que le gouvernement israélien autorise un flux ininterrompu d'aide humanitaire vers Gaza", ajoute le ministère, qui évoque aussi la nécessité d'un cessez-le-feu permanent.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Des avions larguent de l'aide humanitaire à Gaza le 01.04.2024. [AP/Keystone - Abdel Kareem Hana]AP/Keystone - Abdel Kareem Hana
La Turquie suspend ses échanges commerciaux avec Israël tant que ses exigences concernant Gaza ne seront pas respectées / Le 12h30 / 1 min. / le 3 mai 2024

Le ministre turc du Commerce n'a pas précisé si les exportations de pétrole azéri vers Israël via le port turc de Ceyhan (sud) étaient concernées par la décision d'Ankara. Selon des analystes, plus du tiers des besoins en pétrole d'Israël transitait encore récemment par ce port turc de la Méditerranée.

En réponse à la guerre à Gaza et à une colère croissante dans la population turque contre le maintien des relations commerciales avec Israël, la Turquie avait déjà restreint début avril les exportations vers Israël de nombreuses marchandises, dont des produits composés d'acier, de fer et d'aluminium.

10h05

L'accord de trêve est toujours en attente de la réponse du Hamas

Y aura-t-il une trêve à Gaza? Le Hamas n'a toujours pas répondu à l'offre israélienne qui propose quarante jours de cessez-le-feu et un échange entre des otages israéliens et des prisonniers palestiniens.

A Gaza, l'attente devient insoutenable. "Comme une femme qui va accoucher, on attend. Aujourd'hui? Non. Demain? On est très, très inquiets", a confié Nahed, une enseignante de français à Gaza, dans La Matinale de la RTS. "Comme je dis à mes enfants, ça y est, je n'ai plus d'essence. Comme une voiture, je n'ai plus l'énergie de faire un pas en avant".

>> Ecouter le témoignage de Nahed dans La Matinale :

La population palestinienne assiégée de Gaza vit dans des conditions sanitaires très insalubres et dangereuses. [Keystone/EPA - Haitham Imad]Keystone/EPA - Haitham Imad
L'attente insoutenable d'un cessez-le-feu à Gaza: interview de Nahed, enseignante de français / La Matinale / 57 sec. / le 3 mai 2024

10h00

La population israélienne divisée face à une intervention à Rafah

Il n'y a toujours pas de réponse du Hamas à la proposition de trêve, mais l’organisation indique qu’une délégation se rendra bientôt en Egypte pour de nouveaux pourparlers, dans "un esprit positif".

De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, l’affirme: avec ou sans accord, l’armée israélienne mènera une offensive à Rafah.

Lors de sa visite, le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a rappelé qu’un tel scénario nuirait à la conclusion d’un accord sur libération des otages et cette perspective divise la société israélienne.

>> Le reportage de Charlotte Deroin à Jérusalem, dans La Matinale :

La société israélienne est divisée sur une éventuelle offensive dans la ville de Rafah. [AFP]AFP
La société israélienne divisée sur une éventuelle offensive dans la ville de Rafah / La Matinale / 1 min. / le 3 mai 2024

09h45

Joe Biden appelle au retour à l'ordre face à la mobilisation étudiante pour Gaza

Après deux semaines de silence, le président Joe Biden s'est engagé dans la question du mouvement qui agite les universités américaines contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, appelant à un retour à l'ordre.

A six mois des élections, dans des Etats-Unis polarisés, le président démocrate a pris la parole sur ce thème susceptible de plomber sa campagne pour affirmer jeudi que "l'ordre devait prévaloir".

Cette déclaration après une série de démantèlements manu militari par la police de campements pro-palestiniens, le dernier en date à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où elle a interpellé des dizaines d'étudiants.

"Nous ne sommes pas un pays autoritaire qui réduit les gens au silence", a néanmoins assuré Joe Biden lors d'une courte allocution.

07h00

Israël développe un "cyberdôme" contre les attaques informatiques iraniennes

Si l'escalade armée semble écartée dans l'immédiat, une guerre plus discrète continue de faire rage entre Israël et l'Iran: sur le front du "cyberespace", Israël oeuvre à déjouer les attaques iraniennes.

Entre les deux ennemis jurés, "c'est une guerre silencieuse, qui ne se voit pas", explique Aviram Atzaba, chargé de la coopération internationale au sein de la Direction nationale israélienne de la Cybersécurité (INCD).

Installé dans un quartier cossu du nord de Tel-Aviv, cet organisme placé sous l'autorité du Premier ministre assure la défense des systèmes d'information du secteur civil israélien, détaille Aviram Atzaba.

Hausse des cyberattaques

Depuis le début, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, on constate une très forte hausse des cyberattaques en provenance de l'Iran mais aussi de ses "supplétifs", dit-il citant notamment le Hezbollah libanais et le Hamas.

"Ils essayent de pirater tout ce qu'ils peuvent, sans parvenir à causer de réels dégâts", assure-t-il.

Selon lui, environ 800 attaques d'envergure ont été déjouées depuis le 7 octobre.

06h30

Des frappes israéliennes blessent huit soldats syriens, affirme Damas

Des frappes aériennes israéliennes ont blessé huit soldats syriens près de Damas, a annoncé le ministère syrien de la Défense vendredi.

Jeudi soir, "l'ennemi israélien a lancé des frappes aériennes depuis la direction du Golan syrien occupé, ciblant un site près de Damas (...) blessant huit soldats", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Israël commente rarement les frappes individuelles mais répète régulièrement qu'il ne permettra pas à son ennemi juré, l'Iran, d'accroître sa présence en Syrie.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, rapporte qu'Israël a frappé un bâtiment gouvernemental dans la campagne aux abords de Damas, utilisé par le Hezbollah libanais pro-iranien depuis 2014.

06h00

Décès d'un otage israélien détenu dans la bande de Gaza

Un otage israélien retenu dans la bande de Gaza depuis les attaques du Hamas le 7 octobre a été déclaré mort, ont annoncé tôt vendredi les autorités israéliennes et des proches.

Dror Or, âgé de 49 ans, a été tué et retenu dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, a indiqué dans un communiqué le kibboutz Be'eri où il vivait et dont les habitants ont été parmi les plus touchés par l'attaque en territoire israélien du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Son épouse avait été tuée lors de cet assaut tandis que deux de leurs trois enfants, âgés respectivement de 17 ans et de 13 ans, avaient été kidnappés puis libérés dans le cadre d'un accord de trêve à la fin du mois de novembre.

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