La tension continue de monter entre l'Iran et Israël, crainte d'une prochaine escalade

Les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution iraniens, l'armée idéologique de la République islamique, ont saisi samedi un porte-conteneurs "lié" à Israël dans le Golfe, a annoncé l'agence officielle Irna.

"Un porte-conteneurs baptisé MCS Aries a été saisi par les forces spéciales maritimes" au cours "d'une opération menée avec un hélicoptère près du détroit d'Ormuz", a indiqué Irna, en précisant que le navire "battant pavillon portugais et géré par la société Zodiac, qui appartient au capitaliste sioniste Eyal Ofer", était en train d'être "dirigé vers les eaux territoriales" de l'Iran.

L'alerte de Handicap international à Gaza: les blessures de guerre, trop souvent, ne sont pas soignées, faute de matériel médical. La conséquence est une augmentation possible des handicaps à vie, alerte l'ONG basée à Genève.

Maria Marelli est physiothérapeute de Handicipap International,et revient d'une mission d'urgence à Gaza. A Rafah, elle a constaté des besoins énormes de rééducation.

"Nous travaillons avec des personnes qui ont été blessées par la guerre, et nous travaillons avec des personnes qui ont un handicap de longue date, c'est-à-dire qu'elles avaient un handicap même avant la guerre, et qui, de toute façon, n'ont pas accès aux soins de santé à l'heure actuelle", explique-t-elle dans le 12h30 de la RTS.

>> L'interview de Maria Marelli dans le 12h30 :

Keystone - Ismael Abu Dayyah / AP Photo

"Nous devons donc nous concentrer sur les blessés de guerre. Mais nous devons également comprendre que toutes les autres populations qui ont des besoins en matière de santé, et dans ce cas, des besoins en matière de rééducation, ne reçoivent pas l'aide dont elles ont besoin depuis des mois", souligne la physiothérapeute.

Alors que Gaza était déjà l'une des zones les plus densément peuplée au monde, la moitié de la population se retrouve aujourd'hui dans un cinquième de ce qu'était le territoire auparavant, rappelle Maria Marelli. "Pouvez-vous imaginer leurs conditions de vie? Il n'y a pas assez d'espace. Il n'y a pas assez d'installations, d'équipements d'hygiène."

"Nous savons qu'au niveau mondial, un tiers de la population a besoin, à un moment donné, d'une rééducation. Mais dans un pays en conflit, comme Gaza, c'est bien plus que cela", conclut-elle.

La compagnie aérienne Swiss évite l'espace aérien iranien en raison des tensions croissantes au Proche-Orient. Elle a décidé vendredi soir de dévier les vols concernés.

Cette décision prolonge de 90 minutes les vols vers et en provenance de Hong Kong, Bangkok, Singapour, New Delhi et Mumbai, a précisé la filiale de Lufthansa. Cette mesure restera en vigueur jusqu'au jeudi 18 avril. Durant cette période, Swiss évite également les espaces aériens israélien et libanais.

Les recherches se poursuivent samedi pour retrouver un jeune berger israélien porté disparu en Cisjordanie occupée, où des attaques de colons sur des villages palestiniens ont fait un mort et des dizaines de blessés, ont indiqué des sources officielles des deux côtés.

L'armée israélienne a indiqué à l'AFP être toujours sans nouvelles du jeune berger âgé de 14 ans parti vendredi matin pour faire paître ses moutons, selon sa famille, et qui n'a pas donné signe de vie depuis.

L'armée a déployé d'importants moyens pour ratisser les environs et dresser des barrages routiers. Des centaines de civils, dont de nombreux colons, se sont joints aux militaires et aux policiers.

Violents incidents

Des violences ont éclaté vendredi après-midi lorsque des colons armés ont attaqué le village palestinien d'al-Mughayyir, à quelque 500 mètres des fermes où travaillait le jeune disparu, tirant à balles réelles et incendiant des dizaines de maisons et de véhicules tandis que les habitants répliquaient par des jets de pierre, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Les heurts ont fait au moins un mort et 25 blessés palestiniens, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Les Pays-Bas fermeront dimanche leur ambassade à Téhéran par mesure de précaution, a annoncé samedi le ministère néerlandais des Affaires étrangères, liant cette décision à la montée des tensions entre l'Iran et Israël.

Le ministère a ajouté dans un communiqué qu'il déciderait dimanche si l'ambassade rouvrirait lundi.

Joe Biden a dit vendredi qu'il s'attendait à ce que l'Iran passe "bientôt" à l'action, en réponse à une question sur les menaces iraniennes de représailles contre Israël, et a appelé Téhéran à ne pas attaquer.

"Je ne veux pas donner d'information confidentielle mais je m'attends à ce que cela soit bientôt", a dit le président américain, qui a aussi répondu à une question sur le message qu'il souhaitait adresser à Téhéran: "Ne le faites pas!"

"Nous aiderons Israël à se défendre et l'Iran échouera", a-t-il encore dit.

Les tensions géopolitiques et l'inflation ont déprimé les investisseurs à la Bourse de New York qui a terminé en berne vendredi.

"Le facteur peur a joué aujourd'hui", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital. "Le marché est soucieux d'une extension du conflit" au Proche-Orient, a expliqué l'analyste, soulignant que des informations du renseignement "affirment que l'Iran va répondre à Israël ce week-end".

L'armée israélienne a lancé vendredi une vaste opération de recherche en Cisjordanie occupée visant à retrouver un garçon âgé de 14 ans. Le jeune berger a quitté sa ferme tôt vendredi pour aller faire paître son troupeau, selon sa famille, et n'a pas donné signe de vie depuis.

L'armée a déployé ses forces spéciales, des moyens aériens et des équipes cynophiles pour ratisser les environs de Malachei HaShalom, au nord-est de Ramallah, et dresser des barrages routiers.

"Des milliers de volontaires de tout le pays participent aux recherches avec des unités de l'armée", a assuré Israel Ganz, chef du Conseil régional de Binyamin, l'administration qui gère l'ensemble de colonies du centre de la Cisjordanie, dans une vidéo.

Le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, a annoncé vendredi avoir lancé "des dizaines de roquettes" sur des positions israéliennes dans le sud du Liban.

Cette annonce intervient sur fond de craintes d'une riposte de l'Iran contre Israël accusé d'une frappe contre le consulat iranien à Damas qui a fait, selon une ONG, 16 morts parmi lesquels deux généraux des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran.

Les combattants du Hezbollah ont attaqué "des positions d'artillerie ennemies (...) avec des dizaines de roquettes de type Katioucha", a indiqué le mouvement dans un communiqué, ajoutant qu'il s'agissait "d'une réponse aux attaques de l'ennemi contre (...) des villages du sud et des maisons civiles".

L'armée israélienne a indiqué de son côté qu'"environ 40 tirs ont été détectés en provenance du territoire libanais, dont certains ont été interceptés".

"Aucun blessé n'a été signalé", a précisé l'armée, ajoutant qu'elle avait auparavant intercepté deux "drones explosifs du Hezbollah".

"Je souffre énormément à cause du conflit en Palestine et Israël," a écrit le pape, 87 ans, dans un message envoyé à la chaîne Al Arabiya pour marquer la fin du jeûne du ramadan et rendu public par le Vatican.

"Puisse-t-il y avoir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, où a lieu une catastrophe humanitaire. Que l'aide soit autorisée à parvenir au peuple palestinien qui souffre énormément, et que les otages capturés en octobre soient libérés", a souhaité François.

François a également évoqué "la Syrie en proie à la guerre, le Liban et tout le Moyen-Orient". "Assez, arrêtez", a enjoint le pape.

"Un véhicule d'une équipe de TRT Arabi (la chaîne en arabe de TRT, NDLR) qui s'apprêtait à diffuser depuis le camp de Nuseirat (...) a été visé par une frappe de l'armée israélienne. Sami Shahada, qui travaille comme caméraman indépendant, a été grièvement blessé", a indiqué la chaîne de télévision.

"Nous étions en train de filmer lorsqu'une frappe nous a visés, je ne sais pas si c'était un missile ou un char d'assaut. J'ai vu que ma jambe était amputée", a témoigné le journaliste, allongé sur le sol de l'hôpital, sa jambe droite couverte d'un linge tâché de sang. "Je portais un gilet de presse et un casque et il était clair, même pour des aveugles, que j'étais journaliste", a-t-il ajouté.

Selon TRT, d'autres journalistes ont été blessés dans ce camp de réfugiés du centre de la bande de Gaza.

Le porte-parole de la présidence turque Fahrettin Altun a accusé Israël d'avoir "délibérément et volontairement commis ce massacre".

Cible des critiques d'Israël, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) reste indispensable pour des millions de réfugiés palestiniens. Au sein d'un camp de réfugiés en Cisjordanie, la RTS est allée à la rencontre des employés de cette agence.

>> Voir l'intégralité du sujet du 19h30 :

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi l'envoi de renforts au Moyen-Orient alors que les craintes s'intensifient dans la région de voir une riposte de l'Iran contre Israël, accusé d'une frappe meurtrière contre le consulat iranien à Damas.

"Nous déployons des moyens supplémentaires dans la région pour renforcer les efforts régionaux de dissuasion et renforcer la protection des forces américaines", a déclaré un responsable américain de la défense sous couvert de l'anonymat, sans préciser la nature de ces renforts.

L'armée israélienne a annoncé vendredi qu'un nouveau point de passage avait ouvert avec le nord de la bande de Gaza accueillant de premiers camions d'aide humanitaire pour améliorer l'accès aux civils palestiniens pris au piège des combats.

"Les premiers camions d'aide alimentaire sont entrés hier (jeudi, ndlr) à Gaza par le nouveau point de passage nord" situé au sud d'Israël, a déclaré sur X l'organisme israélien chargé des affaires civiles palestiniennes (Cogat).

Une vidéo du Cogat accompagnant ce message montre des véhicules militaires et au moins un camion chargé de palettes entrant dans la bande de Gaza.

"Les camions ont été soumis à des contrôles de sécurité approfondis par les autorités de sécurité de l'Autorité des passages terrestres du ministère de la Défense" avant d'être escortés par l'armée israélienne jusqu'au nouveau point de passage, a déclaré l'armée dans un communiqué séparé.

A Gaza, les opérations humanitaires sont rendues extrêmement difficiles par un contexte de blocus et de combats très dangereux. Mais selon le coordinateur humanitaire des Nations unies pour Gaza, Jamie McGoldrick, les humanitaires sur place opèrent surtout dans des conditions plus que rudimentaires sans moyens de communication entre eux.

Ce qui met leur vie en danger à chaque déplacement, comme il l'explique au micro de Forum. Les humanitaires n'ont en effet même pas la possibilité de se téléphoner, ou de transmettre leur localisation à leurs collègues.

"Il s'agit d'une opération dans laquelle je n'ai jamais vu un tel manque d'équipement de communication dans un environnement aussi hostile", raconte-t-il, expliquant que ce sont les autorités israéliennes qui interdisent l'entrée dans l'enclave de Gaza de ces appareils pourtant vitaux pour le déroulement des opérations d'aide humanitaire. Et ce, par crainte de les voir atterrir ensuite entre les mains de membre du Hamas. 

>> Ecouter le sujet complet de Forum :

Israël se trouve dans un dilemme stratégique au septième mois de la guerre contre le Hamas. Désormais, à cette guerre s’ajoute aussi la menace d’un affrontement direct avec l'Iran.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ne le cache d'ailleurs pas. Sur le plan militaire, tous les journaux israéliens rapportent que l'armée et le Mossad ont approuvé des plans opérationnels offensifs pour attaquer le territoire iranien.

Yoa Gallant, le ministre de la Défense, a rencontré le commandant du commandement central de l’armée américaine pour discuter des préparatifs en cas d’attaque iranienne contre Israël.

>> Ecouter le sujet de Forum :

L'ONU veut pouvoir avoir une ligne directe de communication avec l'armée israélienne pour mieux se comprendre et acheminer l'aide à Gaza de manière sûre et efficace, a affirmé vendredi le coordinateur humanitaire pour les territoires palestiniens.

Plutôt que d'échanger à travers des organes de liaison, les Nations unies et autres acteurs humanitaires "doivent parler à ceux qui font feu", a déclaré Jamie McGoldrick aux journalistes à Genève, au terme d'une mission de trois mois.

S'exprimant en visioconférence depuis Jérusalem, il a expliqué qu'"en cas d'incident de sécurité grave, nous n'avons pas de hotline" avec l'armée israélienne (IDF).

"Les IDF n'ont jamais travaillé avec des acteurs humanitaires dans ce type d'environnement. Elles ne comprennent pas comment nous fonctionnons, elles ne comprennent pas notre langage et notre objectif. Et nous ne comprenons pas leurs attentes".

"Il y a un certain degré de méfiance et d'incompréhension auquel nous devons remédier. Nous voulons travailler avec eux différemment", a indiqué Jamie McGoldrick.

L'Union européenne a annoncé vendredi avoir sanctionné les Brigades al-Qods, branche armée du Djihad islamique, l'unité Nukhba du Hamas et les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, pour des "violences sexuelles généralisées" lors de l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.

Les trois entités ont "commis des violences sexuelles (...) généralisées, de manière systématique, en les utilisant comme arme de guerre", indique l'UE, qui a déjà désigné le Hamas et le Jihad islamique comme des organisations terroristes.

Israël et les Etats-Unis se tiennent "côte à côte" pour faire face à l'Iran qui menace de riposter à une récente frappe contre son consulat à Damas, a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

"Nos ennemis pensent qu'ils peuvent séparer Israël et les États-Unis, mais c'est le contraire qui est vrai : ils nous rapprochent et renforcent nos liens", a assuré le ministre dans un communiqué après un entretien avec le général américain Michael Erik Kurilla, en déplacement en Israël.

"Nous sommes prêts à nous défendre au sol et dans les airs, en étroite collaboration avec nos partenaires, et nous saurons comment réagir", a encore assuré Yoav Gallant.

Les menaces d'attaque iranienne contre Israël sont "crédibles" et "réelles", a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, qui n'a pas voulu donner plus de détails sur le moment ou les cibles.

Le président Joe Biden "a été informé à de multiples reprises par son équipe de sécurité nationale" et les Etats-Unis entendent "faire tout ce qui est possible pour assurer qu'Israël puisse se défendre", a aussi déclaré John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche.

Cinq Palestiniens habitant la bande de Gaza ont porté plainte contre le gouvernement allemand qui a autorisé la vente d'armes à Israël, a déclaré le tribunal administratif de Berlin.

La plainte est parvenue jeudi, a précisé la porte-parole de cette instance, confirmant un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Les cinq Palestiniens, domiciliés dans différentes parties de la bande de Gaza, notamment à Rafah, ont tous perdu des membres de leur famille dans des tirs de missiles israéliens, selon le Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) qui les représente à Berlin.

Ils ont engagé des poursuites contre le gouvernement allemand, représenté par le ministère de l'Économie, car il a autorisé la livraison de 3000 armes antichars à Israël.

Les cinq Palestiniens veulent que ces livraisons soient déclarées illégales et demandent qu'elles soient stoppées si elles sont en cours.

Les forces israéliennes ont mené vendredi de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza dévastée par six mois de guerre, sur fond de craintes d'une riposte de l'Iran contre Israël accusé d'une frappe contre le consulat iranien à Damas.

D'après le bureau de presse du Hamas, les forces israéliennes ont détruit dans la nuit des dizaines de maisons et de bâtiments résidentiels à l'aide d'explosifs dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza où le mouvement palestinien a pris le pouvoir en 2007.

Elles ont également mené des dizaines de raids aériens sur plusieurs secteurs du centre de la petite bande de terre, dont Nousseirat, a-t-il précisé. Au moins 25 membres de la famille Al-Tabatibi ont péri dans une frappe qui a visé avant l'aube un immeuble de six étages dans le quartier d'al-Daraj à Gaza-Ville dans le nord, selon un proche.

"La Norvège est prête à prendre une décision sur la reconnaissance d'un Etat palestinien", a dit le premier ministre norvégien Jonas Gahr Store lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol Pedro Sanchez.

"Cette décision doit être prise en fonction du moment et du contexte, en étroite coordination avec les pays partageant les mêmes idées. Nous n'avons pas fixé de calendrier précis", a-t-il ajouté.

Le Parlement norvégien avait adopté en novembre une proposition, déposée par les partis au pouvoir, demandant au gouvernement d'être prêt à reconnaître un Etat palestinien indépendant.

La Norvège a par ailleurs abrité au début des années 1990 les premiers pourparlers de paix israélo-palestiniens qui ont débouché sur les accords d'Oslo - moribonds - dans lesquels les deux parties acceptaient la coexistence pacifique entre deux Etats indépendants.

L'Espagne s'est aussi engagée dans ce sens

Le premier ministre espagnol a de son côté entrepris cette semaine une tournée en Pologne, en Norvège et en Irlande pour parler de la "nécessité d'avancer vers la reconnaissance de la Palestine", selon un porte-parole du gouvernement espagnol.

"L'Espagne s'est engagée publiquement à reconnaître un Etat palestinien, au plus tôt, quand les conditions seront appropriées et de façon à avoir l'impact positif le plus fort possible sur le processus de paix", a souligné Pedro Sanchez depuis Oslo.

Un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision étatique turque TRT a été grièvement blessé et un autre légèrement vendredi dans la bande de Gaza, a annoncé la chaîne, affirmant que son équipe a été la cible d'une frappe israélienne.

"Un véhicule d'une équipe de TRT Arabi qui s'apprêtait à diffuser depuis le camp de Nuseirat (...) a été visé par une frappe de l'armée israélienne. Sami Shahada, qui travaille comme caméraman indépendant, a été grièvement blessé", a indiqué la chaîne de télévision.

Le journaliste "a perdu un pied et est actuellement opéré", a détaillé sur X le directeur général de TRT, condamnant "la brutalité israélienne".

Selon TRT, d'autres journalistes ont été blessés dans ce camp de réfugiés du centre de la bande de Gaza.

Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), une association basée à New York, au moins 95 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas, dont 90 sont des Palestiniens. Au moins 16 autres ont été blessés.

En raison de la montée de tension au Proche-Orient, plusieurs compagnies aériennes doivent restreindre leurs vols vers la région. Swiss a suspendu ses vols vers la capitale israélienne Tel Aviv, tandis que Lufthansa a interrompu ses liaisons avec Téhéran. Des choix dictés par la menace sécuritaire et la fronde du personnel naviguant.

Actuellement, un vol par jour rallie Zurich à Tel Aviv. Swiss voulait doubler cette offre en mai avec la reprise d'un second vol en soirée, qui implique pour le personnel de dormir sur place. Mais dans un contexte de guerre, le syndicat du personnel de cabine tire la sonnette d'alarme. Face à cette levée de bouclier, Swiss a retardé le projet au mois de juin.

"Nous avons décidé de reporter la reprise du deuxième vol quotidien de Zurich à Tel Aviv car nous voulons être un partenaire fiable pour nos clients. Nous voulons absolument éviter de devoir annuler un vol à la dernière minute parce que nous n'avons pas le personnel nécessaire", explique Michael Pelzer, porte-parole de Swiss, dans le 12h45.

Le syndicat des pilotes exige quant à lui que l'engagement sur ces vols se fasse sur une base volontaire, solution plébiscitée cette semaine du côté d'EasyJet.

>> Les explications du 12h45 :

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi un nouveau bilan de 33'634 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En 24 heures, 89 morts supplémentaires ont été recensés.

Le désormais traditionnel communiqué du pouvoir gazaoui fait également état de 76'214 blessés officiellement recensés.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a indiqué au micro de la RTS qu'une coordination pourrait se mettre en place sur la question de la reconnaissance d'un Etat palestinien lors du sommet entre les 27 Etats membres de l'UE qui se tiendra mercredi à Bruxelles.

"Il pourrait y avoir une coordination politique au niveau de l'Union européenne, au moins entre les Etats membres prêts à avancer sur ce sujet, pour donner à cet acte une valeur politique", a-t-il expliqué au micro de la RTS.

Celui qui présidera l'événement a même indiqué s'être entretenu sur le sujet avec l'émir du Qatar et d'autres dirigeants arabes. "Je n'exclus pas qu'à un certain moment, il pourrait être utile d'essayer une certaine coordination au niveau de l'Union européenne et peut-être même avec des pays hors UE."

"Cette reconnaissance peut être un levier pour déclencher des progrès significatifs, parallèlement au processus de paix, à la solution à deux États, qui est la position de l'UE", a justifié Charles Michel.

>> Ecouter son interview complète dans La Matinale de vendredi :

Reuters - Johanna Geron

Deux Palestiniens ont été tués dans un raid de l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, a annoncé l'agence de presse palestinienne Wafa. Contactée, l'armée israélienne n'a pas commenté.

L'un d'eux a été tué par balles au volant de sa voiture, qui porte de nombreux impacts de tirs, à Tubas (nord de la Cisjordanie). Le deuxième a été abattu au cours d'une opération de l'armée dans le camp de réfugiés d'al-Faraa, près de la même ville.

Le nord de la Cisjordanie est un bastion de groupes armés palestiniens et le théâtre de fréquentes incursions de l'armée israélienne.

Depuis le 7 octobre, la violence s'est intensifiée en Cisjordanie, un territoire occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international. Au moins 461 Palestiniens y ont été tués par des militaires ou colons israéliens, selon l'Autorité palestinienne, qui y exerce un contrôle administratif partiel.

Le nouveau Premier ministre irlandais Simon Harris a évoqué une reconnaissance par son pays d'un Etat palestinien lors de son discours d'investiture jeudi. Israël lui a reproché de ne rien avoir dit quant aux otages israéliens du Hamas.

L'Irlande n'est pas le seul pays à envisager une telle reconnaissance.

L'Espagne, Malte et la Slovénie

Pour l'heure, parmi les territoires d'Europe de l'ouest, seules la Suède et l'Islande sont allées au bout, respectivement en 2014 et en 2011. Mais les choses bougent: le 25 mars dernier l’Espagne, l'Irlande, Malte et la Slovénie ont eux aussi annoncé avoir convenu de franchir ensemble les premiers pas vers une reconnaissance, au nom "de la paix au Moyen-Orient". Une volonté réaffirmée mercredi par le Premier ministre espagnol.

"Dans les semaines à venir, je poursuivrai cet effort par une série de visites et d'appels à des dirigeants internationaux. Et je le ferai, Mesdames et Messieurs", avait-il promis.

A Bruxelles, l’idée d’une reconnaissance de la Palestine fait également son chemin, mais lentement et elle est encore loin de faire l'unanimité.

>> Ecouter les précisions dans La Matinale de vendredi :

Pool via Reuters - Zain Jaafar

Des menaces de représailles de l'Iran contre Israël font monter la tension vendredi au Proche-Orient, suscitant des appels à la retenue au moment où des progrès en vue d'une trêve dans la bande de Gaza se font attendre.

L'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", a déclaré plus tôt cette semaine le président américain, Joe Biden.

"Menaces sécuritaires dans la région"

Preuve des tensions entre les deux Etats, un général américain chargé du Moyen-Orient, Michael Erik Kurilla, se trouve en Israël pour discuter avec les dirigeants militaires du pays des "menaces sécuritaires dans la région".

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, dont le pays, ennemi d'Israël, soutient le Hamas, avait indiqué qu'Israël serait "puni" après une attaque meurtrière qui lui a été imputée le 1er avril en Syrie. Cette frappe a détruit le consulat iranien à Damas et fait 16 morts, parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, selon une ONG.

>> Le résumé du 12h45 :

>> A Lire : Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle Israël à faire "plus" face à la menace d'une famine à Gaza