Le suivi de la guerre en Ukraine [Reuters]
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Moscou dément avoir eu recours à un agent chimique sur le front ukrainien

- Sept enfants et un adulte ont été blessés jeudi dans des frappes russes menées avec des bombes aériennes dans la ville de Dergatchi, dans la région de Kharkiv (nord-est) en Ukraine, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

- Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir eu recours à un agent chimique, la chloropicrine, contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), selon un communiqué du département d'Etat. Le Kremlin a qualifié d'"infondées" les accusations américaines.

- La Russie se servirait d'agents anti-émeutes comme "méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la convention" CIAC, ajoute la diplomatie américaine.

- L'armée russe a revendiqué jeudi la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, continuant sa lente avancée dans cette zone proche de la ville d'Avdiivka, conquise par Moscou en février. 

Suivi assuré par RTSinfo.

23h05

David Cameron s'est rendu à Kiev et veut réunir davantage de fonds pour l'Ukraine

Le chef de la diplomatie britannique David Cameron s'est rendu jeudi à Kiev et a annoncé l'intention du Royaume-Uni de réunir ses partenaires le mois prochain pour collecter des fonds pour répondre aux besoins militaires de l'Ukraine, ont annoncé ses services.

A Kiev, le chef de la diplomatie britannique a notamment annoncé l'intention du Royaume-Uni de réunir ses partenaires internationaux le mois prochain pour réunir davantage de contributions au Fonds international pour l'Ukraine (IFU, administré par le Royaume-Uni) pour répondre aux besoins de Kiev, en matière d'armement face à l'invasion russe.

"L'Ukraine se défend farouchement contre l'invasion illégale de la Russie, faisant d'une guerre que Poutine pensait durer quelques jours prendre des années", a déclaré David Cameron, cité dans un communiqué.

"Mais cette guerre est le défi de notre génération, et l'Ukraine ne peut pas le relever seule", a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de faire en sorte que le pays ait ce dont il a "besoin pour gagner".

21h25

L'Otan condamne "les activités malveillantes" de Moscou sur son territoire

Les pays de l'Otan se sont dits "vivement préoccupés par les activités malveillantes" de la Russie "menées récemment sur le territoire de l'Alliance", tout en assurant que celles-ci ne les "dissuaderont pas de continuer à soutenir l'Ukraine".

Dans un communiqué, les Alliés dénoncent "les activités étatiques hostiles ayant touché la Tchéquie, l'Estonie, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni".

"Les incidents en question s'inscrivent dans le cadre de l'intensification des activités que la Russie mène dans l'ensemble de l'espace euro-atlantique, et notamment sur le territoire de l'Alliance, en faisant appel à des intermédiaires".

"Il s'agit d'actes de sabotage, d'actes de violence, d'activités cyber, de perturbations électroniques, de campagnes de désinformation et d'autres activités hybrides", détaillent-ils, ajoutant que ces "activités hybrides (...) constituent une menace" pour leur sécurité.

19h50

Nouvelle étape vers un "tribunal spécial" pour juger la Russie

Le Conseil de l'Europe a chargé sa secrétaire générale de travailler aux préparatifs d'un "tribunal spécial" afin de juger "le crime d'agression" de la Russie contre l'Ukraine. Kiev a salué une "décision importante".

Le Comité des ministres du Conseil a autorisé Marija Pejcinovic Buric "à préparer tous les documents nécessaires pour contribuer aux consultations (...) sur un éventuel projet d'accord" entre le Conseil de l'Europe et l'Ukraine, "relatif à la création d'un Tribunal spécial pour le crime d'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine".

Aucune juridiction internationale n'a le pouvoir de juger ce crime actuellement. Le texte ne mentionne aucun calendrier ni échéances précises.

18h25

Emmanuel Macron réitère son souhait d'envoyer des troupes en Ukraine

Emmanuel Macron persiste et signe sur la question de l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine. Le président français réitère ses propos qui avaient pourtant suscité un tollé fin février. Il s’exprime cette fois-ci dans une interview publiée par l’hebdomadaire britannique The Economist et précise même les conditions d’un éventuel envoi de troupes.

Pour que des troupes soient envoyées, il faudrait non seulement que les russes percent la ligne de front, mais aussi que les Ukrainiens sollicitent une telle intervention, a-t-il expliqué.

Cette communication a plusieurs objectifs: permettre au président français d'ancrer une image d’homme fort de l’Europe face à Vladimir Poutine et convaincre dans un contexte d'élections européennes.

>> L'analyse de Forum :

Emmanuel Macron réitère ses propos sur l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine
Emmanuel Macron réitère ses propos sur l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine / Forum / 2 min. / le 2 mai 2024

16h45

L'UE prolonge l'assouplissement temporaire sur les aides publiques pour les agriculteurs

Un cadre temporaire permettant aux Etats de l'Union européenne d'accorder facilement d'importantes aides publiques aux exploitations agricoles pénalisées par l'impact de la guerre en Ukraine va être prolongé de six mois, jusqu'à fin 2024, a annoncé la Commission européenne.

Ce "cadre temporaire de crise" permettait aux Etats membres, d'octroyer jusqu'à 280'000 euros d'aides publiques aux entreprises agricoles touchées par la crise, ainsi que jusqu'à 335'000 euros pour les entreprises du secteur de la pêche et de l'aquaculture, un net assouplissement par rapport aux strictes règles de l'UE sur les aides d'Etat.

Le niveau des plafonds des aides ne change pas, mais ce délai de six mois (jusqu'au 31 décembre) "donne plus de temps pour mettre en oeuvre des mesures de soutien si nécessaire", explique l'exécutif européen.

En revanche, d'autres mécanismes temporaires d'aides publiques adoptés suite à la guerre en Ukraine pour soutenir d'autres secteurs affectés (industries...) ou pour compenser l'envolée des cours de l'énergie, prendront fin en juin comme prévu.

16h40

Sept enfants et un adulte blessés dans une frappe russe dans la région de Kharkiv

Des frappes russes menées avec des bombes aériennes ont blessé jeudi sept enfants et un adulte dans la ville de Dergatchi, dans la région de Kharkiv (nord-est) en Ukraine, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

Selon le Parquet ukrainien, deux frappes ont touché un complexe sportif, à l'intérieur duquel se trouvaient des enfants et adolescents, et des maisons.

"Sept enfants ont été blessés. Ils se trouvaient dans le complexe sportif au moment de la frappe. Parmi eux, six garçons et une fille. Ils sont âgés de 9 à 15 ans", a indiqué le Parquet sur Telegram.

Un homme de 76 ans a lui aussi été blessé, selon la même source.

Le gouverneur régional, Oleg Sinegoubov, a lui indiqué que l'attaque avait été menée avec des bombes aériennes guidées, une arme de plus en plus utilisée par Moscou.

15h10

La Chine contre-attaque après les sanctions américaines visant l'aide à Moscou

Pékin hausse le ton contre les Etats-Unis, se disant prêt à prendre "les mesures nécessaires" pour défendre les intérêts de ses entreprises, après l'annonce par Washington de sanctions visant les entreprises de Chine ou d'autres pays qui aident Moscou à acquérir des armes pour sa guerre en Ukraine.

"La Chine exhorte les Etats-Unis à cesser de dénigrer et de réprimer la Chine et à cesser de mettre en oeuvre des sanctions illégales et unilatérales", a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument les droits légaux et les intérêts des entreprises chinoises", a-t-il ajouté.

Dans le cadre d'un vaste train de mesures annoncé mercredi par le département du Trésor américain, Washington a ciblé près de 300 entités en Russie, en Chine et dans d'autres pays, accusées de soutenir l'invasion du président Vladimir Poutine.

14h50

"On risque de perdre à nouveau Kherson", témoigne un artilleur ukrainien

A l'est comme au sud, l'armée ukrainienne est en difficulté. L'arrivée du printemps annonce le retour de combats violents, alors que Kiev manque toujours de troupes et de matériel. Interrogé par la RTS, un artilleur en poste dans la région de Kherson (sud) estime que la ville pourrait être bientôt perdue.

Après avoir été occupée durant des mois par la Russie, puis libérée, Kherson est aujourd'hui bombardée quotidiennement. "Je crois qu'on risque de perdre à nouveau la ville", estime-t-il. D'autres soldats ukrainiens dressent le même constat. Pour eux, "la guerre est déjà perdue" car "l'ennemi est trop fort".

Indispensable, l'aide militaire américaine et européenne reste quant à elle insuffisante et arrive systématiquement trop tard pour faire face à la Russie, qui peut compter de son côté sur des livraisons de matériel en provenance d'Iran ou encore de Corée du Nord.

>> Le témoignage de l'artilleur dans Tout un monde :

Des médecins militaires en train d'aider un soldat ukrainien. [Keystone/AP Photo - LIBKOS]Keystone/AP Photo - LIBKOS
Ukraine: "on a déjà perdu la guerre" / Tout un monde / 8 min. / le 2 mai 2024

>> L'article complet : "On risque de perdre à nouveau Kherson", témoigne un artilleur ukrainien épuisé

14h10

La Russie réagit à propos de la conférence sur la paix

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a réagi à l'annonce de l'envoi des invitations pour la conférence sur la paix en Suisse. Il a déclaré à Moscou: "Nous ne comprenons pas de quel jalon il s'agit avec cette conférence de paix? Comment peut-on parler d'une conférence sérieuse avec des résultats sérieux sans la participation de la Russie?"

Le mois dernier, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis avait estimé que la participation de pays amis de la Russie était essentielle, comme celle de la Chine.

>> Lire aussi : Plus de 160 délégations invitées par la Suisse à la conférence sur la paix en Ukraine

12h30

L'envoi de troupes au sol pas exclu en cas de "percée russe", estime Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a de nouveau assumé la possibilité d'envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine, dans un entretien publié jeudi par The Economist.

"Si les Russes devaient aller percer les lignes de front et s'il y avait une demande ukrainienne - ce qui n'est pas le cas aujourd'hui - on devrait légitimement se poser la question", a dit le président français à l'hebdomadaire britannique.

"L'écarter a priori", pas une bonne idée

"L'écarter a priori, c'est ne pas tirer les enseignements des deux dernières années", alors que les pays de l'Otan avaient d'abord exclu l'envoi à l'Ukraine de chars et d'avions avant de finalement changer d'avis, a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat français a créé la controverse fin février en affirmant que l'envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien ne devait pas "être exclu" à l'avenir. Il avait expliqué avoir voulu ainsi remettre de "l'ambiguïté stratégique" dans la réponse européenne à l'invasion russe de l'Ukraine, au nom d'un "sursaut" qu'il appelle de ses voeux.

12h15

Moscou annonce la prise d'un nouveau village

L'armée russe a revendiqué jeudi la prise d'un nouveau village dans l'est de l'Ukraine, continuant sa lente avancée dans cette zone proche de la ville d'Avdiivka, conquise par Moscou en février.

Les forces russes "ont entièrement libéré le village de Berdytchi", a indiqué le ministère de la Défense dans son communiqué quotidien. Dimanche, l'Ukraine avait indiqué se retirer à l'ouest de cette localité.

12h00

Moscou rejette les accusations des USA sur l'usage d'arme chimique en Ukraine

Le Kremlin a qualifié d'"infondées" les accusations américaines affirmant que la Russie a eu recours à un agent chimique contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC).

"Comme toujours, ces accusations semblent totalement infondées", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en assurant que Moscou respectait ses "obligations relatives au droit international" dans ce domaine.

10h20

Plus de 160 délégations invitées à la conférence sur la paix en Ukraine

Les invitations pour la conférence pour la paix en Ukraine les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW) ont été officiellement envoyées. Le Conseil fédéral a convié quelque 160 délégations nationales, indique-t-il jeudi. La Russie n'est pas invitée pour l'instant.

Parmi les invités figurent des membres du G7, du G20, des BRICS, de nombreux autres pays de tous les continents ainsi que l'UE, trois organisations internationales (ONU, OSCE et Conseil de l'Europe) et deux représentants du monde religieux (le Vatican et le Patriarche œcuménique de Constantinople).

Berne s'est toujours montrée ouverte à inviter Moscou à cette conférence. Mais la Russie a déclaré à plusieurs reprises, notamment publiquement, qu'elle n'était pas intéressée par une participation à cette première conférence, rappelle le gouvernement dans un communiqué.

Et de se dire convaincu que la Russie doit être impliquée dans le déroulement du processus de paix. "Penser la paix sans la Russie est impensable." La conférence doit lancer ce processus.

>> Plus d'informations : Plus de 160 délégations invitées par la Suisse à la conférence sur la paix en Ukraine

07h00

Une nouvelle attaque russe fait une dizaine de blessés à Odessa

Une attaque russe de missiles balistiques a fait une dizaine de blessés à Odessa, une ville portuaire ukrainienne déjà ciblée en début de semaine par des attaques meurtrières, ont rapporté les autorités locales dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Des infrastructures civiles ont été détruites" et "13 personnes ont été blessées" dans l'attaque, a rapporté le maire de cette ville, Guennadiï Troukhanov, sur le réseau social Telegram, ajoutant que les pompiers combattaient "un incendie" d'ampleur, sans fournir davantage de détails.

Oleg Kiper, le gouverneur de la région d'Odessa, a de son côté affirmé qu'une "attaque russe de missile sur Odessa" avait blessé 14 personnes. "Des infrastructures civiles ont été endommagées, dont des entrepôts postaux", a-t-il ajouté.

JEUDI 2 MAI

Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir usé d'un agent chimique

Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir eu recours à un agent chimique, la chloropicrine, contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), selon un communiqué du département d'Etat. En outre, la Russie se sert d'agents anti-émeutes comme "méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la convention", ajoute la diplomatie américaine dans ce texte.

"L'utilisation de ces produits chimiques n'est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de positions fortifiées et de réaliser des avancées tactiques sur le champ de bataille", écrit le département d'Etat.

"Le mépris permanent de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s'inscrit dans la même logique que les opérations d'empoisonnement d'Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok", poursuit le département d'Etat.

La Russie a déclaré ne plus posséder d'arsenal chimique militaire, mais le pays fait face à des pressions pour plus de transparence sur l'utilisation d'armes toxiques dont il est accusé. Selon les Instituts nationaux de la santé (NIH), la chloropicrine est un produit chimique qui a été utilisé comme agent de guerre et comme pesticide et qui, en cas d'inhalation, présente un risque pour la santé.

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