La chanteuse australienne Sia frappe un grand coup avec "Chandelier"

Avec plus de 50 millions de vues sur YouTube, le clip de "Chandelier" de la chanteuse australienne Sia est le phénomène du moment. L'artiste a fait appel à une jeune danseuse de 12 ans, Maddie Ziegler, connue aux Etats-Unis pour avoir participé à l'émission de téléréalité "Dance Moms".

Affublée d'une perruque blonde, floutant la frontière entre innocence enfantine et séduction adulte, la fillette captive par ses pas de danse si particuliers et une technique à couper le souffle, qui lui a déjà permis d'intégrer une compagnie professionnelle.

La chanson, qui ouvre le nouvel album de Sia, "1000 Forms of Fear", avait en réalité été écrite pour Rihanna.

Voir le clip de "Chandelier":

Sia compose d'abord pour les autres

Avant d'interpréter ses propres chansons, Sia est en effet d'abord une auteur-compositeur de talent puisqu'elle a écrit des tubes pour les plus grandes pop stars: de Rihanna à Beyoncé, en passant par Katy Perry, Britney Spears, David Guetta ou Céline Dion.

Son 6e album solo, "1000 Forms of Fear" mêle subtilement les styles dans une pop sombre rehaussée d'une voix puissante. Batterie électronique et samples savamment dosés créent des titres grisants ("Elastic Heart") et surprenants (le son punk de "Hostage", les cordes et le xylophone de "Fair Game" ou "Free the Animal).

La discrète chanteuse de 38 ans, qui ne chante que de dos, pourrait donc désormais bien faire de l'ombre aux plus grands.

"Futurology", un album fourre-tout

Provocateurs, décalés, toujours surprenants, les gallois de Manic Street Preachers reviennent avec un 12e album, faisant suite à celui sorti il y a 10 mois "Rewind the Film". Le trio, qui a perdu deux de ses membres au fil de leur 25 ans de carrière, avait alors déclaré avoir suffisamment de contenu pour en faire un second disque.

"Futurology", enregistré en partie à Berlin au Studio Hansa qui a accueilli David Bowie, Nick Cave ou Depeche Mode, est un album très inégal dans lequel on se perd tant les styles y varient.

Une caractéristique qui ravira les fans du groupe, selon les critiques.

Les Manic Street Preachers nostalgiques

De la pop la plus banale ("The Next Jet to Leave Moscow") à un rock dissonant et intriguant ("Misguided Missile") en passant par de l'électro stérile, "Futurology" a de quoi surprendre.

Si on abhorre le côté eighties nostalgique ("Walk me to the Bridge" ou l'instrumental électro "Dreaming a City"), on admire des titres percutants comme "Europa Geht Durch Mich", "Let's go to War" et "Black Square".

Le retour des guitares électriques, qui avaient désertés "Rewind the Film", rappelle leur début des années 90. Mais on peine à voir vers quel futur le groupe anglais veut nous emmener.

Le clip de "Europa Geht Durch Mich":

Les Parisiens de Gulcher rafraîchissent

Cet été, les quatre Parisiens de Gulcher nous servent "Cocktails", leur deuxième album, dans une recette originale composée de rock avec une basse ronde qui donne le ton ("Velvet Trees" notamment), des guitares tantôt en ballade tantôt rugueuses ("Up against the Wall"), d'une goutte de pop grâce au synthé ("Julia", "The Upper Hand") et d'une pincée de cuivres ("Bird Nine").

Rappelant Kaiser Chief, Gulcher réussit à produire un son à part surmonté d'une voix british des plus classes.

"Cocktails", un mélange délicat, intriguant et rafraîchissant qu'on sirotera volontiers au soleil cet été.

Sophie Badoux