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David Gray revient mutin et espiègle avec son dixième album

Le chanteur britannique David Gray est venu en concert en Suisse plusieurs fois, comme ici à Lucerne en 2007.
Le chanteur britannique David Gray est venu en concert en Suisse plusieurs fois, comme ici à Lucerne en 2007.
Parmi les nouveautés musicales, le Britannique David Gray revient avec un album mélancolique fidèle à son style, tandis que les New-Yorkais de The Antlers étonnent par leur capacité à se réinventer.

Il est de retour après quatre ans d'absence. "Back in the world", comme l'annonce le titre d'ouverture de son nouvel album Mutineers. A 46 ans, le chanteur britannique David Gray ne se réinvente pas. Mais retrouver sa voix nasillarde, ses accords de piano pop et ses quelques beats électro fera plaisir aux fans de White Ladder, album qui l'avait propulsé à la tête des charts en 1998.

Un retour en demi-teinte toutefois, car il faut attendre le milieu de l'album, "Snow in Vegas" et "Cake and eat it" avec son refrain qui ne vous lâche plus, pour être réellement convaincu du talent de l'artiste à vous bercer dans sa mélancolie.

Sensible et généreux, David Gray finit par nous embarquer dans sa mutinerie.

Douceur et amertume renouvelées

Le chanteur folk de Manchester a en effet tenté de se rebeller contre lui-même dans son dixième album, avouant dans une interview au quotidien anglais "The Telegraph" qu'il était "fatigué de toujours sonner comme David Gray".

Après avoir créé son propre label, IHT Records, il s'est entouré d'un nouveau producteur, le musicien électronique Andy Barlow (Lamb), qui l'a aidé à trouver un nouveau chemin musical.

De "Beautiful Agony", et son crescendo de cymbales, aux émouvants choeurs de "Gulls" en passant par "Girl Like You", David Gray égrène sa vision de la vie en clair obscur. Un regard mutin qu'on partage volontiers.

Le clip de "Gulls":

Atmosphère intime pour The Antlers

The Antlers, formés de trois musiciens new yorkais hyper talentueux n'ayant pas encore 30 ans, se définissait à ses débuts comme un groupe d'indie rock. En huit ans, ils ont su évoluer et trouver leur style, ni rock, ni folk, ni jazz mais un peu des trois, qui se révèle brillamment sur leur cinquième album.

Les neuf titres de "Familiars", méditation intime autour de la mort, plongent en douceur dans une musique atmosphérique qui se compose d'un piano aérien, d'une guitare sensuelle, de percussions douces et de cuivres envoûtants.

Le chant lumineux de Peter Silberman venant y rajouter une lueur d'espoir.

Lyrisme, calme et volupté

L'élégant "Palace" ouvre l'album, que le trio de Brooklyn a produit entièrement lui-même, avec la voix douce et féerique de Peter Silberman, rapidement rejointe par la trompette charismatique du multi-instrumentiste Darby Cicci.

Les titres se traversent comme en glissant à la tombée de la nuit dans une ruelle new-yorkaise aux enseignes lumineuses défraîchies, guidé par un chant plaintif et une instrumentation fine, à la frontière entre douceur et douleur.

Les 7 minutes de "Doppelgaenger" sont assurément les plus sublimes de l’album, bien que "Hotel", "Intruders" ou "Refuge" transcendent aussi nos émotions.

Voir le clip de "Hotel":

Klaxons se fourvoie dans une pop robotisée

Les Londoniens de Klaxons avaient fait sensation en 2007 avec "Myths of the Near Future", imposant un nouveau style électro-punk-rock énergique. Leur troisième album "Love Frequency" est loin d'être à la hauteur de ce premier essai.

Pourtant produit par le duo électronique reconnu The Chemical Brothers, ce nouvel opus adule les sons robotiques enrobés d'une pop trop lisse. A la frontière entre dance et boysband raté, "Love Frenquency" ennuie et agace.

Seul "Rhythm of Life" et "Children of the Sun" compensent la banalité de "There is no other time". Pour autant qu'on ne comprenne pas les paroles.

Sophie Badoux

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Les sorties récentes

David Gray, "Mutineers" (27 juin)

5 Seconds of Summer (27 juin)

George Ezra, "Wanted on voyage" (27 juin)

Robin Thicke, "Paula" (30 juin)

Manic Street Preachers, “Futurology” (4 juillet)

Sia, "1000 Forms Of Fear" (4 juillet)

Lewis Watson, "Morning" (4 juillet)

Dry the River, "Alarms in the Art" (4 juillet)

Paolo Fresu, "Vinodentro" (4 juillet)

Jason Mraz, "Yes!" (11 juillet)

Anna Calvi, "Strange Weather" (11 juillet)

Puss N Boots (Norah Jones), "No Fools No Fun" (11 juillet)

Rise Against, "Black Market" (11 juillet)

Pennywise, "Yesterdays" (11 juillet)

Bleachers, "Strange Desire" (14 juillet)

Loverboy, "Unfinished Business" (15 juillet)

Yes, "Heaven & Earth" (18 juillet)

La Roux, "Trouble In Paradise" (18 juillet)

Tom Petty, "Hypnotic Eye" (25 juillet)

Stone Angus & Julia (1er août)

Beatsteaks (1er août)

Sinead O'Connor, "I'm Not Bossy, I'm The Boss" ( 8 août)

Marion Raven, Songs From A Blackbird (8 août)

Gaslight Anthem, "Get Hurt" (15 août)

Maroon 5, "V" (29 août)

Kooks, "Listen" (29 août)

Interpol, "El Pintor" (5 septembre)

Robert Plant, "Lullaby & The Ceaseless Roar" (5 septembre)

Diana Krall, "Wallflower" (5 septembre)

Slash, "World On Fire" (12 septembre)

Lenny Kravitz, "Strut" (19 septembre)

Corson, "Rainbow" (30 septembre)

Foo Fighters (annoncé à l'automne 2014)

Weezer (annoncé fin 2014)

Stromae emballe New-York

Parti à la conquête de l'Amérique, le chanteur Stromae a donné la semaine passée son premier concert à New York.

Le Belge, qui sera présent cet été au Paléo Festival de Nyon, a enthousiasmé une salle visiblement conquise. Il est vrai que le concert affichait complet depuis plusieurs mois. Les 2100 places du Best Buy Theater s'étaient arrachées comme des petits pains. Français et Belges composaient la majorité de la salle, qui comptait également bon nombre d'Américains.

Stromae a fait chanter la salle dès son arrivée, avec la chanson "Ta Fête", le "single" du moment, dont le clip, sous-titré en anglais, a été dévoilé le 17 juin. Vêtu d'un bermuda, de chaussettes hautes, d'un gilet imprimé porté par-dessus une chemise et d'un noeud papillon, il n'a cessé de danser pendant 1h45 pour le plaisir du public.

Mi-septembre, Stromae reviendra en Amérique du Nord pour une douzaine de concerts notamment à Philadelphie, Washington, New York, Boston, Toronto, Chicago, San Francisco et Los Angeles. Il a enchaîné cette année 90 concerts en Europe, souvent à guichets fermés.