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Daft Punk défie les lois de la musique avec "Random Access Memories"

Le dernier album de Daft Punk, "Human after all" est sorti il y a huit ans. [Poland Out]
La chaîne musicale Couleur 3 consacrera une journée spéciale à Daft Punk vendredi 17 mai. - [Poland Out]
Le très attendu album de Daft Punk "Random Access Memories" arrivera le 17 mai en Suisse alors que la sortie numérique a, elle, été avancée. Il rejoindra chez les disquaires Vanessa Paradis, qui chante l'amour dans "Love Songs", et le duo Éléphant, des jeunes Français à la pop pétillante.

Le moins qu'on puisse dire est que Daft Punk a su se faire désirer. A tel point que Sony Music a fini par craquer face aux assauts des pirates informatiques et autres fans ne retenant plus leur souffle.

Depuis lundi soir, soit une semaine avant sa sortie officielle en Suisse, "Random Access Memories" se trouve en écoute intégrale, mais pour une durée limitée, sur Internet.

Ce quatrième album arrive huit ans après "Human after all", un disque sombre inspiré par l'univers oppressant de 1984 de George Orwell. S'ils avaient conquis le public, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter s'étaient refusés à tout entretien avec les médias. Mais le duo caché sous une carapace de robot n'en occupe pas moins l'espace, comme le retrace très bien Télérama.

Entre la musique de "Tron", pour Disney, composée Daft Punk, les faux concerts et les vrais teasings, un marketing musical d'un nouveau genre s'est développé. Et il est pour le moins élaboré.

Un voyage sonore intergalactique

Le risque avec ce genre de teasing exacerbé est de décevoir. Ainsi "Get lucky", s'il s'est imposé en tête de tous les classements dès sa sortie, paraît presque un peu "classique". Mais que les fans se rassurent, "Random Access Memories" est un bon disque malgré un début poussif, "Give Life Back To Music".

Il surprend dès le troisième titre "Giorgio By Moroder". Le compositeur italien raconte sa vie sur fond des refrains dangereusement entraînants. Autre invité, le chanteur des Strokes, Julian Casablancas appraît méconnaissable dans un "Instant Crush" plutôt moyen tandis que l'album décolle grâce à "Lose yourself to dance", avec Pharrell Williams. Succès garanti.

Pour le reste, on relève le très abouti "Touch" avec le septuagénaire Paul Williams et "Doin'it Right" avec Panda Bear. Le voyage sonore s'achève avec "Contact" dans lequel on entend l'astronaute de la Nasa, Eugène Cernan, le dernier homme à avoir marché sur la Lune...

Ecouter "Get Lucky":

Vanessa Paradis sort un album plein d'amour

Plus de 25 ans après Joe le taxi, Vanessa Paradis sort un double disque qui porte bien son nom, "Love Songs". Sur la playlist: 20 titres. Et autant de chansons sur l'amour et ses déboires.

Mais l'interprète de "Divinidylle", le titre éponyme de son dernier album studio sorti en 2007, qui s'est vendu à plus de 500'000 exemplaires,  ne cède pas au vague à l'âme. Elle qu'on attendait au tournant de sa séparation d'avec Johnny Depp, son pirate d'ex, semble désormais affranchie.

Et puis, pour couper court à toute interprétation, la belle Française précise tout de go: "Je n'ai pas écrit les textes. Donc il n'y a pas d'allusions personnelles".

La patte de Benjamin Biolay

"Love Songs" porte la marque romantique de Benjamin Biolay, qui a chapeauté l'album et en signe sept titres. On lui doit notamment l'électrisant "Love Song" (au singulier), le très réussi duo rock "The dark it comes" avec Carl Barât, l'ex-Libertines, et le sensuel "Etre celle". Mais le vrai pincement au coeur arrive en fin de parcours avec "La chanson des vieux cons".

Signalons aussi l'élégant "L'Au-Delà", de Mickaël Furnon (Mickey 3D), la troublante ressemblance avec Carla Bruni dans "Station Quatre-Septembre", et "New Year" coécrit par Vanessa Paradis avec Johnny Depp et leur fille Lily Rose.

Au final, un album sans grande prise de risque dont la réussite doit beaucoup à l'alchimie entre la voix toujours aussi frêle de l'ex-lolita et les mots choisis de ses contributeurs, masculins pour la plupart.

Le clip de "Love Song":

Éléphant, un duo français pétillant

Éléphant, c'est L&F. La rencontre de deux artistes français Lisa Wisznia et François Villevieille. Elle vient du théâtre. Il joue du violon. Ensemble, ils sortent "Collective mon amour", un album pop rafraîchissant.

Dans une succession de titres qui swinguent, le groupe, qui a brûlé les étapes au détour de rencontres avec Benjamin Biolay et Elie Semoun, zigzague entre la mélancolie d'un "Oui peut-être non" et la malice de leur première chanson "Rien", qui remonte à janvier 2012. A noter, le très joli "Les voyages".

Bref, Éléphant, c'est un duo musical séduisant dont la musique déglinguée transporte vers d'autres horizons. Un coup de coeur, à découvrir.

Le clip de "Collective mon amour":

Juliette Galeazzi

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Les prochaines sorties en Suisse

National, "Trouble Will Find Me" (17 mai)

Jamie Cullum, "Momentum" (17 mai)

Texas, "Conversation" (17 mai)

Beth Hart et Joe Bonamassa, "Seesaw" (17 mai)

Alice in Chains, "Devil Put Dinosaurs Here" (24 mai)

Tricky, "False Idols" (24 mai)

Queens Of The Stone Age, "Like Clockwork" (31 mai)

Jon Hopkins, "Immunity" (31 mai)

Jenifer, "Ma déclaration" (3 juin)

Christophe Maé, "Je veux du bonheur" (10 juin)

Arielle Dombasle, "Arielles Dombasle by Era" (28 juin)

Wu-Tang Clan, "A Better Tomorrow" (5 juillet)

L'info musicale de la semaine

Non content d'avoir sorti un album en mars, le premier après six ans de silence musical, Justin Timberlake a révélé le 5 mai sur son compte Instagram la sortie de "The 20/20 Experience" (2/2) le 30 septembre, rapporte Télérama sur son site.

La pop star américaine venait d'annoncer une tournée mondiale qui débutera le 31 octobre à Montréal, passera par les Etats-Unis, l'Europe, l'Australie et l'Amérique du Sud.

Deux dates sont d'ores et déjà prévues à Londres à l'occasion du festival Wireless les 12 et 14 juillet.