Prise de terre

En 1991, un cyclone a emporté une partie de l'île de Kutubdia, dans le sud-est du Bangladesh, forçant les villageois à se réinstaller définitivement sur la côte.

Dans ce pays qui vit en équilibre sur les phénomènes de la nature, près de 150 000 personnes sont obligées de se déplacer temporairement chaque année en raison d'inondations, de tempêtes et de sécheresses.

Le réchauffement climatique va aggraver le sort de ces paysans et pêcheurs, qui n'ont d'autres choix aujourd'hui que de vivre dans des zones "à risques". 175 millions de Bangladeshis se partagent ainsi un territoire qui n'atteint même pas la superficie de 4 fois la Suisse.
Les représentants du Bangladesh sont venus à Paris à l'occasion de la COP21 pour défendre leur point de vue et obtenir l'aide nécessaire de la communauté internationale.
Reportage en collaboration avec Faiham Ebna Sharif, traducteur et les membres de l'association Coast.

Du point vue juridique, il nʹy a pas de "réfugiés climatique". Ce statut nʹexiste pas.

Pour pallier ce vide juridique, la Norvège et la Suisse ont lancé un processus consultatif ascendant mené par les Etats: lʹinitiative Nansen.


Identifier les bonnes pratiques, agir en amont et de manière précoce afin de répondre aux besoins de protection est dʹassistance des personnes déplacées au-delà de leur frontières en raison des catastrophes et des effets du changement climatiques, cʹest lʹidée générale de lʹinitiative Nansen.
Lancée en octobre 2012, cette initiative se fonde sur les accords de Cancun qui appellent à des mesures propres à favoriser la compréhension, la coordination et la coopération concernant les mouvements de populations victimes des changements climatiques.
La mise en œuvre de ce processus ainsi que son financement sont lʹun des enjeux de cette COP21 au Bourget, où Lucile Solari a rencontré lʹenvoyé spécial de la présidence de lʹinitiative Nansen, le Suisse Walter Kaelin.