Prise de terre

El Hierro, est la plus petite île des Canaries. Ce modeste îlot de 278 kilomètres carrés, est devenu en 2014 le premier territoire insulaire à obtenir ponctuellement son autonomie énergétique grâce à une centrale hydro-éolienne originale.

Un reportage signé France Inter.

El Hierro est un bout de roche volcanique posé dans lʹocéan Atlantique. Ici, contrairement aux autres îles des Canaries, pas de plages de sable fin, pas de tourisme de masses, mais une réserve de biosphère classée par lʹUNESCO en 2000. Lʹactivité économique principale reste lʹagriculture et la pêche.
Quand le gouvernement Espagnol a voulu faire de ce petit bout de terre un champ de tir pour lʹarmée, en 1996, le sang des 11.000 habitants nʹa fait quʹun tour. Le projet a été rejeté et les autorités de lʹîle ont mis en avant dʹautres choix de développement. Il y a un peu plus dʹun an, elles ont enfin pu mettre en service un vieux projet : une centrale hydro-éolienne qui permet à El Hierro de sʹafficher comme la première île du monde auto-suffisante en énergie renouvelable. Cette centrale exploite une ressource qui ne manque pas sur place: le vent. Les alizés font tourner 5 éoliennes qui produisent de lʹélectricité et permettent également de remplir un bassin de rétention dʹeau relié à des turbines. Quand le vent faiblit, les turbines hydrauliques peuvent prendre le relais. Cette centrale est capable de fournir ponctuellement 100% des besoins de lʹîle et surtout dʹalimenter les usines de dessalement dʹeau de mer, vitales sur cette terre dépourvue dʹeau douce. Elle permet également dʹimporter moins de fioul pour la centrale thermique, qui reste pour le moment indispensable. Peut-être un modèle de transition énergétique pour les 700 millions dʹhommes et de femmes qui vivent sur une île à travers le monde.
Reportage Sandy Dauphin, prise de son Jean-Pierre Pernel, mixage Alain Joubert, réalisation Anne Lhioreau assistée de Stéphane Cosme et Zohra Bensmaïli.
Une Production de Radio France diffusée le 20 septembre 2015 dans le magazine Interception de France Inter.

L’actualité vue et commentée par des rédacteurs en chefs de revues environnementales en Suisse et en Europe francophone.

Cette semaine: Hervé Kempf du site Reporterre.net. à propos d’une catastrophe écologique majeure survenue au Brésil le 5 novembre 2015 après que la rupture de deux barrages ait provoqué une avalanche de boue aux résidus toxiques.

Pour faire entendre leur voix auprès des négociateurs de la COP21, des millions de citoyens dans le monde défileront ce week-end dans les rues de leurs villes.

La Suisse nʹest pas en reste puisque des marches pour le climat sont prévues à Berne, Zürich, St-Gall, Lugano et Genève.
Face une classe politique jugée peu à la hauteur des enjeux, la solution viendra-t-elle de la société civile?
Lucile Solari sʹentretien avec Yvonne Wintler, vice-présidente de lʹassociation "Climat Genève".

2000, cʹest le nombre approximatif de manifestations prévues dans le monde les 28 et 29 novembre 2015. Les marcheurs entendent porter la voix de la société civile aux délégations qui se rassemblent dès la semaine prochaine à Paris pour la Conférence des Nations Unies sur le climat (Cop21). Un week-end de mobilisation internationale qui prend un sens particulier au moment où les manifestations prévues dans la capitale française ont été interdites à la suite des attentats du 13 novembre dernier.
En Suisse, les manifestants entendent également interpeller la Confédération sur sa politique de transition énergétique, jugée insuffisante par les organisations environnementales, et sur lʹurgence de développer en Suisse romande notamment, un vrai réseau de mobilité douce.