Prise de terre

Lʹactualité vue et commentée par des rédacteurs en chefs de revues environnementales en Suisse et en Europe francophone.

Cette semaine: David Solon de Terra Eco revient sur les engagements timorés annoncés par l'Inde cette semaine en amont de la Conférence de Paris sur le Climat 2015 (COP21)

Depuis le milieu des années 1990, lʹagriculture a connu une révolution discrète: les néonicotinoïdes.
Une gamme dʹinsecticides dont le mode dʹaction est systémique. Cela signifie que la plante intègre la substance toxique et quʹelle devient elle-même toxique pour les insectes dès quʹelle sort de terre.
Dès le début des années 2000, les apiculteurs se sont étonnés de lʹeffondrement des populations dʹabeilles. Certains ont soupçonné les néonicotinoïdes.
Aujourdʹhui, le biologiste néerlandais Maarten Bijleveld van Lexmond est convaincu que la disparition des abeilles nʹest que "la pointe de lʹiceberg" de lʹimpact des néonicotinoïde sur lʹenvironnement: ces insecticides seraient responsables dʹun effondrement global des populations dʹinsectes et, en conséquence, de celui des insectivores, comme de nombreuses espèces dʹoiseaux.
Pour étudier et documenter scientifiquement ses hypothèses, Maarten Bijleveld van Lexmond a créé un groupe de travail international qui rassemble une cinquantaine de chercheurs, parmi lesquels Edward Mitchell, professeur en biologie du sol à lʹUniversité de Neuchâtel. Rencontre avec les deux chercheurs au Jardin botanique de Neuchâtel.
Comment lʹOffice fédéral de lʹagriculture a-t-il homologué et décidé, ou non, de continuer à autoriser les néonicotinoïdes? Olivier Félix est responsable des produits phytosanitaires à l'OFAG.
Un an après la première diffusion de ce dossier (en septembre 2014), nous lʹactualisons en sʹinterrogeant sur les nouvelles études scientifiques venues enrichir nos connaissances sur les néonicotinoïdes. Elles confirment ce que nous savions, mais elles aggravent le bilan global: les néonicotinoïdes impactent directement la santé humaine. Les explications de Jean-Marc Bonmatin, chercheur au Centre de Biophysique Moléculaire dʹOrléans (France).
Un dossier proposé par Adrien Zerbini.

Fabriquer localement à Madagascar, avec des matériaux et composants locaux des éoliennes pour électrifier les villages de cette île.
Des villages dans lesquels 95% des habitants vivent sans électricité.
Un projet porté par le Centre Ecologique Albert Schweitzer.

En Afrique Sub-Saharienne, 7 personnes sur 10 nʹont pas accès à lʹélectricité; cʹest particulièrement vrai dans les zones rurales où lʹélectrification est rare. Les conséquences de ce manque d'électricité sont nombreuses: ce nʹest pas que la question des devoirs à la maison pour les enfants que cela pose, mais également des questions de santé publique.
Lʹélectricité, chez nous, est toujours distribuée par des réseaux qui nécessitent dʹénormes infrastructures, mais on peut aussi produire de lʹélectricité localement et si possible avec des génératrices dʹélectricité que lʹon peut fabriquer localement.
Fabriquer des petites éoliennes low cost et low tech avec du bois, cʹest une belle idée qui est portée par le Centre Ecologique Albert Schweizer.
Les explications de Patrick Kohler, sous-directeur du Centre Ecologique Albert Schweitzer.