Genève sort la tête haute. "Fier de mes joueurs"

Reste tout de même un sentiment amer après cette série. Face à des Zurichois sur courant alternatif, un Genève au complet aurait eu toutes ses chances d'atteindre la finale. Mais les blessures et une certaine poisse ont privé le public d’un duel bien plus accroché.

Malgré tout, Genève n'avait sans doute pas les armes pour décrocher le titre cette année. Il manquait notamment un peu de poids dans une défense où le patron Romain Loeffel a été trop esseulé. 

Une saison réussie

Le bilan 2014/2015 n'en reste pas moins positif pour les Aigles avec cette place de demi-finaliste. Il faut y ajouter un sacre à la Coupe Spengler et un parcours honorable aussi bien en Ligue des champions qu’en Coupe de Suisse. Il faut vraiment rendre hommage à la troupe de Chris McSorley. Elle dispute toutes les compétitions à fond, quel que soit l’adversaire ou la période de la saison. C'est loin d'être le cas de toutes les équipes en Suisse...

Sur un plan individuel, Matt D'Agostini mérite toutes les louanges. Le Canadien, au style de jeu si élégant, peut postuler au titre de meilleur joueur du championnat de Suisse. Impossible de ne pas citer également Goran Bezina, qui a sans doute disputé samedi sa dernière partie avec Genève. L’homme aux plus de 600 matches avec le maillot grenat laissera un grand vide dans le coeur des fans servettiens.

"Tu ne peux pas être satisfait"

- Quel est votre sentiment ce soir?

GORAN BEZINA: Ce n'est pas l'issue qu'on espérait. Lors des trois derniers matches, on s'est procuré beaucoup d'occasions. Au 1er tiers, on a mis énormément de pression sur leur goal, 20 tirs c'est beaucoup. Ils ont plié, mais ils n'ont pas rompu. Si on ouvre le score, ça change tout le match. Zurich doit se découvrir et on peut jouer de manière différente. Mais quand tu n'arrives pas à concrétiser...   

- Pour Genève, cela reste une saison réussie, non?

GORAN BEZINA: Comme on voulait aller chercher le titre, on est forcément déçu. C'est clair on a remporté la Coupe Spengler, mais quand tu gagnes 1 titre sur 4 compétitions, tu ne peux pas être satisfait! On en voulait plus.

- Etait-ce votre dernier match avec Genève?

GORAN BEZINA: Ce sujet n'était pas ma priorité ces dernières semaines. Maintenant, je vais pouvoir réfléchir en toute tranquillité. On verra si je pars et le cas échéant où je vais. Pour le moment, il n'y a aucune certitude...

"Il faut être réaliste"

- Quelle est votre analyse sur la saison de votre équipe?

CHRIS MCSORLEY: Ce fut une belle saison, avec beaucoup de hauts et de bas. Il faut être réaliste, tu ne peux pas rivaliser avec un adversaire comme Zurich avec autant de blessés et d'absents. Il nous manquait quand même 4-5 de nos meilleurs joueurs. On va revenir l'année prochaine pour faire mieux.

- Vous pouvez être fier de vos joueurs!

CHRIS MCSORLEY: Oui, je suis fier. Ils ont tout donné dans ces playoff, les batteries sont vides. On doit construire sur cet état d'esprit. Je pense que si tous mes joueurs avaient été à disposition, mon équipe était meilleure que Zurich!  

- Goran Bezina va probablement quitter Genève-Servette. Pouvez-nous dire un mot sur ce joueur qui a évolué plus de 10 ans aux Vernets?

- CHRIS MCSORLEY: Il a joué 10 ans à un très haut niveau et a été un grand leader pour notre équipe. Cela a été un honneur et une fierté pour moi d'avoir pu coacher Goran. Maintenant, je ne sais pas quelles sont ses intentions. Mais quel que soit son choix, il aura toujours notre soutien et notre respect! 

"On était présent physiquement" 

MORRIS TRACHSLER (attaquant de Zurich): On s'attendait à un duel difficile face à Genève. On a beaucoup de respect pour cette équipe qui joue très physique. Elle pensait que c'était la clé pour nous battre, mais, de notre côté, on a su s'ajuster. On était présent physiquement et on est satisfait d'être en finale ce soir. Je pense qu'on a clairement augmenté notre niveau par rapport à notre quart de finale. On a davantage montré nos qualités face à Genève. 

Genève, Stéphane Altyzer